Arrestation d'un médecin d'urgence en devoir - L'AMUQ rappelle à la population les règles de déontologie qui encadrent la pratique de la médecine d'urgence
QUÉBEC, le 2 mars 2012 /CNW Telbec/ - À la suite de l'arrestation en devoir, le 28 février dernier, du Dr Jeffrey Sirzyk, médecin d'urgence à l'hôpital de Lachute, l'Association des médecins d'urgence du Québec (AMUQ) souhaite apporter son appui au médecin en cause et rappeler les règles de déontologie qui encadrent la pratique de la médecine d'urgence dans des cas de crimes suspectés.
Comme l'affirme l'article 39 du Code de déontologie : « Le médecin doit signaler au directeur de la protection de la jeunesse toute situation pour laquelle il a un motif raisonnable de croire que la sécurité ou le développement d'un enfant est ou peut être considéré comme compromis ; il doit alors fournir au directeur tout renseignement qu'il juge pertinent en vue de protéger l'enfant ». Ainsi, le médecin peut en outre signaler lui-même aux autorités policières la situation d'un enfant dont l'intégrité physique ou la vie lui apparaît susceptible d'être compromise. Un médecin est tenu au secret professionnel en toutes circonstances tant que des règles d'exception ne sont pas applicables. Ces exceptions sont soit un mandat de la cour en bonne et due forme, soit la conviction pour le médecin que la vie ou l'intégrité physique d'un individu est mise en danger de manière imminente s'il ne brise pas le secret professionnel. Dans ce cas particulier, on nous rapporte que l'enfant était en route vers le CHU Sainte-Justine. Donc, l'enfant était en sûreté.
Si le médecin divulgue des informations aux policiers ou à quelque autre personne, il se place en situation médicolégale précaire où il peut être accusé d'avoir manqué à son devoir. Cette accusation, selon la gravité et les circonstances qui entourent le cas, peuvent résulter en des conséquences légales et disciplinaires à l'égard du médecin en question.
Par conséquent, l'AMUQ considère que le Dr Sirzyk a suivi la procédure normale, obéi aux règles de déontologie, et que son arrestation a été abusive selon les informations véhiculées par les médias et qu'on aurait pu mettre en danger plusieurs patients de l'urgence de l'hôpital de Lachute en retirant de son poste le médecin. Nous souhaitons qu'il reconsidère sa démission, car le Québec ne peut se permettre de perdre des médecins d'urgence. Nous avons par ailleurs appris que la Sûreté du Québec avait ordonné une enquête interne sur cet incident déplorable.
Fondée en 1982, l'Association des médecins d'urgence du Québec a pour mission d'être le leader du développement et de l'excellence de la médecine d'urgence au Québec.
Louis Fiset
Agent de communication
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