Arrêt de travail à la mine Rio-Tinto Fer et Titane - L'employeur n'a pas à
jeter la faute sur les travailleurs

HAVRE-SAINT-PIERRE, QC, le 16 avr. /CNW Telbec/ - Le Syndicat des Métallos déplore l'attitude de la compagnie qui fait porter l'odieux de trois accidents de travail sur les épaules des travailleurs. La mine de Rio-Tinto Fer et Titane affichait jusqu'à il y a trois semaines un bilan exemplaire, nettement au-dessus de la moyenne de l'industrie, en matière de santé et sécurité du travail.

"Il est clairement établi dans la loi que la santé et la sécurité relèvent de la responsabilité de l'employeur. En décrétant un arrêt de travail impromptu, la porte-parole de la compagnie a accusé les travailleurs de ne pas avoir relevé le 'défi de la sécurité'. De telles déclarations nuisent au climat de travail et n'aident en rien à améliorer la sécurité à la mine", déclare le coordonnateur du Syndicat des Métallos, Alain Croteau.

Voilà maintenant 16 mois (600 000 heures de travail) qu'aucun accident de travail n'était survenu à la mine du Havre, c'est clairement mieux que dans la plupart des minières. Au cours des dernières semaines, un camion a fait une chute d'une dizaine de mètres et une chargeuse mécanique a fait plusieurs tonneaux. "Qu'est-ce qui s'est passé depuis trois semaines, alors qu'on était les champions de la sécurité. Même si ces événements sont purement accidentels, il faut redoubler de prudence pour reprendre et maintenir notre place de leader en santé et sécurité dans l'industrie", fait observer le président de la section locale 4466, Steve Arsenault.

Le Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, est le plus important syndicat du secteur privé au Québec. Il regroupe plus de 60 000 travailleurs et travailleuses de tous les secteurs économiques (mines, métallurgie, fabrication industrielle, hôtellerie, restauration, camionnage, taxi...).

Renseignements: Clairandrée Cauchy, Responsable des communications, Syndicat des Métallos (FTQ), [phone]; Alain Croteau, Permanent syndical, [phone]