Arrêt de travail illégal du syndicat des cols bleus - La Ville de Montréal demande à la Commission des relations du travail d'intervenir
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Ville de Montréal - Cabinet du maire et du comité exécutif06 déc, 2015, 11:20 ET
MONTRÉAL, le 6 déc. 2015 /CNW Telbec/ - À la suite de la volonté du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP, section locale 301) de procéder à un arrêt de travail illégal le 8 décembre prochain, la Ville de Montréal a transmis à la Commission des relations du travail (CRT) une requête afin que le Code du travail soit respecté. Cette requête vise à ce que tous les membres du Syndicat des cols bleus travaillent de façon normale et habituelle le mardi 8 décembre 2015, et demande d'ordonner au syndicat de faire connaître immédiatement et publiquement son intention de se conformer aux ordonnances de la commission, le cas échéant.
« À travers cette requête, nous demandons aux employés cols bleus de fournir leur prestation de travail normale et habituelle ce jour-là puisque les citoyens montréalais sont en droit de recevoir la totalité des services attendus de la part des cols bleus », a déclaré Pierre Desrochers, président du comité exécutif.
Rappelons que la Ville et le syndicat des cols bleus sont liés par une convention collective qui est en vigueur jusqu'au 31 décembre 2017. D'autre part, le syndicat a convoqué tous les cols bleus de la Ville de Montréal à participer à une assemblée générale spéciale qui se tiendra durant les heures normales de travail de la plupart des employés cols bleus (le mardi 8 décembre 2015 à 8 h 00). Or, le Code du travail ne permet pas à un syndicat d'inciter à un arrêt de travail lorsqu'une convention collective est en vigueur.
« Nous n'accepterons pas que des gestes illégaux soient posés ou que les biens de la Ville soient utilisés pour se rendre à ladite assemblée ou servent lors de manifestations. Nous ne tolérerons pas que des actions concertées viennent perturber les opérations normales de la Ville ou qu'ils privent les Montréalais des services publics auxquels ils ont droit », a déclaré M. Desrochers.
Ainsi, toute absence d'un employé col bleu afin de participer, durant ses heures de travail, à un mouvement concerté, notamment une assemblée générale ou une manifestation tenue sur le temps de travail, sera considérée par l'Employeur (la Ville de Montréal) comme un arrêt de travail illégal, entraînant l'imposition de mesures disciplinaires et administratives envers les personnes fautives.
« L'intérêt public exige que les représentants syndicaux interviennent dès maintenant auprès de leurs membres pour empêcher les employés cols bleus de participer à un arrêt de travail illégal. Je rappelle que dans le cadre de la présente convention collective, nous avons mis en place divers mécanismes de discussion et de résolution des différends. Par ailleurs, nous sommes toujours disposés à discuter des enjeux communs avec le syndicat dans le contexte de la convention collective signée en 2012. Cependant, nous allons poursuivre l'application des conditions de travail prévues à la convention collective des cols bleus, et ce, jusqu'à son expiration en 2017 », a conclu M. Pierre Desrochers.
La requête soumise par la Ville de Montréal fera l'objet d'une audience d'urgence devant la CRT ce lundi 7 décembre à compter de 9 h 30.
SOURCE Ville de Montréal - Cabinet du maire et du comité exécutif
Source : Andrée-Anne Toussaint, attachée de presse, Cabinet du maire et du comité exécutif, 514 243-1268; Renseignements : Gonzalo Nunez, relationniste, Service des communications, 514 868-1127
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