Arrêt des procédures pour cause de délais judiciaires - La clause dérogatoire doit être utilisée
QUÉBEC, le 9 avril 2017 /CNW Telbec/ - Le chef de l'opposition officielle, Jean-François Lisée, ainsi que la porte‑parole du Parti Québécois en matière de justice, Véronique Hivon, accompagnés de Mmes Arlène Gaudreault, présidente de l'Association québécoise Plaidoyer‑Victimes, Manon Monastesse, directrice de la Fédération des maisons d'hébergement pour femmes, Nancy Roy, directrice générale de l'Association des familles de personnes assassinées ou disparues, et Sylvie Langlais, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence, ont demandé au premier ministre et à la ministre de la Justice du Québec, Stéphanie Vallée, que soit utilisée la clause dérogatoire, afin d'éviter la multiplication d'avortements de procès et le bris de confiance du public envers le système de justice qui en découlent.
EN BREF
Le Parti Québécois réclame que la ministre de la Justice agisse immédiatement et que la clause dérogatoire soit utilisée pour éviter que d'autres accusés de crimes graves échappent à la justice.
- Les Québécois sont en colère, sont indignés après qu'un homme accusé du meurtre de sa conjointe ait été libéré en raison de l'arrêt Jordan;
- Le système de justice est au cœur même de notre démocratie; il est urgent d'agir.
« Le premier ministre ne doit pas rejeter l'utilisation de la clause dérogatoire sous de faux prétextes. En effet, en prétendant qu'il s'agit là d'une mesure exceptionnelle équivalente à une arme nucléaire, il omet de dire que son propre gouvernement l'a utilisée à cinq reprises, en 2014, dans un projet de loi sur les régimes de retraite. Aujourd'hui, un homme accusé de meurtre a demandé et obtenu un arrêt de procédures; c'est extrêmement grave et dommageable pour la confiance des Québécois envers leur système de justice. Depuis des mois, nous lui demandons des actions claires, d'envisager la clause dérogatoire, en se coordonnant avec le fédéral si requis; il est urgent de le faire maintenant, pour éviter que d'autres accusés de crimes graves échappent à la justice. Et je souligne que le premier ministre vient à peine de s'impliquer personnellement dans le dossier, malgré la multiplication des procès avortés des derniers mois, et qu'il ne compte pas intervenir davantage avant quelques jours encore. C'est aberrant! », a dénoncé Jean‑François Lisée.
« Ces derniers mois, nous avons assisté à la libération de plusieurs accusés de fraude ou d'abus de confiance, dont des présumés complices de Gilles Vaillancourt, et des membres du crime organisé. Ces gens-là doivent-il s'en tirer aussi facilement? Maintenant, un premier accusé de meurtre échappe à la justice; ça ne peut plus durer », a ajouté le chef de l'opposition officielle.
« Notre niveau d'indignation atteint des sommets quand on constate que de trop longs délais font en sorte qu'un homme accusé du meurtre de sa conjointe a pu être libéré. Je veux dire à la famille de la victime qu'elle a toute notre sympathie, notre compassion. Vous vous imaginez le drame que ces gens-là vivent, en ce moment? Ils sont de nouveau victimes, car le système est incapable de rendre justice. Les victimes n'ont pas à être abandonnées parce que le système, lui, a été abandonné. Stéphanie Vallée doit répondre immédiatement à notre appel à l'action », a conclu Véronique Hivon.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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