Arrivée de UberX à Montréal - Au-delà de la techno, un appauvrissement des taxis
MONTRÉAL, le 31 oct. 2014 /CNW Telbec/ - Le Regroupement des travailleurs autonomes métallos (RTAM) qui regroupe près de 2000 chauffeurs de taxi dans la région de Montréal s'inquiète de l'entrée en scène de UberX et demande aux autorités à Montréal et à Québec de prendre leurs responsabilités pour faire respecter la réglementation régissant l'industrie du taxi.
«L'industrie du taxi est réglémentée, les chauffeurs doivent suivre des cours et les propriétaires achètent des permis à fort prix, autour de 200 000 $. Cette compagnie californienne ne peut débarquer comme ça en sauvage et ignorer complètement les lois et règlements en vigueur ici. À terme, on met en péril le gagne-pain déjà fragile de milliers de chauffeurs de taxi», fait valoir le coordonnateur du RTAM, Mario Denis.
Ce dernier taille en pièce la fausse représentation dans laquelle se drape UberX lorsqu'elle prétend faire du co-voiturage. «C'est du taxi illégal, c'est pas parce que ça vient avec une application cellulaire que ça devient plus acceptable. Appelons un chat un chat : l'implantation d'UberX mène à un appauvrissement des taxis. En plus de précariser le travail des chauffeurs de taxi, on fait sortir du pays 20 % des sommes générées par l'industrie. Il faut intervenir rapidement», poursuit Mario Denis.
Ce dernier invite tous les intervenants de l'industrie du taxi, associations de propriétaires, chauffeurs, à unir leurs forces pour réagir à cette menace réelle. «On comprend que les clients sont intéressés par une offre de service plus branchée sur les nouvelles réalités technologiques. Il y a moyen de prendre le virage sans pour autant tout jeter à terre», conclut Mario Denis.
SOURCE : Syndicat des Metallos (FTQ)
Clairandrée Cauchy, 514 774-4001, [email protected]
Partager cet article