Assemblée des actionnaires de Bombardier - Amir Khadir et les Québécois pressent la Caisse de dépôt d'intervenir
MONTRÉAL, le 8 mai 2017 /CNW Telbec/ - C'est accompagné d'un citoyen que le député solidaire de Mercier, Amir Khadir, s'est rendu à la Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPQ) pour demander à son président, Michael Sabia, de voter contre la politique de rémunération des dirigeants de Bombardier au cours de l'assemblée des actionnaires qui se tiendra ce jeudi.
La Loi constitutive de la Caisse stipule qu'elle est « un mandataire de l'État » et que « les biens en la possession de la Caisse sont la propriété de l'État ».
« J'invite M. Sabia à exercer sans hésitation et avec fierté son rôle de mandataire de la population et d'intervenir pour changer substantiellement l'indécente politique de rémunération de Bombardier pour qu'elle soit plus conforme à ce que souhaitent les épargnants québécois de qui il gère les fonds de retraite. En tant qu'actionnaire important de l'entreprise via ses différentes filiales, la Caisse a cette responsabilité. Cela permettrait de renforcer les perspectives de rendement à long terme de l'entreprise », explique Amir Khadir.
Etienne Diotte, le co-organisateur des manifestations du 2 et 9 avril dernier visant à dénoncer les bonis indécents accordés aux dirigeants de Bombardier, accompagnait M. Khadir lors de sa visite à la CDPQ.
« Je demande à la Caisse de dépôt d'user de son pouvoir d'influence pour convaincre les actionnaires de Bombardier de réclamer une nouvelle politique de rémunération des dirigeants qui soit plus acceptable pour la population qui y a investi des milliards $ en fonds publics », ajoute Etienne Diotte.
M. Diotte invite la population à se joindre au comité d'accueil des actionnaires de Bombardier qui se tiendra ce jeudi 11 mai, à 8h30, devant le Centre de finition Global, au 200 Côte-Vertu à Dorval. Pour s'y rendre, des autobus nolisés feront la navette dès 8h à partir de la station de métro Côte-Vertu.
« Il faut maintenir la pression pour qu'une situation comme celle-là ne se reproduise plus. Il faut que les dirigeants des différentes entreprises qui bénéficient des fonds publics comprennent une fois pour toute qu'ils doivent cesser d'agir comme si tout leur est dû », poursuit Etienne Diotte.
Le député de Mercier souhaite rappeler à Michael Sabia, qu'en plus de son objectif de rendement, la mission de la Caisse comporte également une dimension économique de création d'emplois au Québec et une dimension sociale qui l'incite à intervenir auprès des entreprises dans lesquelles elle investit pour que celles-ci respectent les plus hauts standards éthiques en matière de gouvernance.
« Il m'apparait important de se souvenir que la mission de la Caisse ne se limite pas uniquement au rendement financier. Ce qui à long terme améliore les conditions économiques et enrichit la qualité de vie des Québécois constitue « un rendement » tout aussi palpable pour le bien être, le confort et la sécurité matérielle de nos retraités », assure M. Khadir.
Bombardier a bénéficié l'an dernier d'un investissement de 1,3 milliards $ de la part du gouvernement québécois pour sauver le programme de la CSeries. Quelques semaines plus tard la CDPQ prenait une participation de 30% dans la division transport de Bombardier au coût de 2 milliards $. Les six principaux dirigeants de Bombardier, qui était jusqu'alors en grande difficulté, se sont tout de même octroyés des bonis permettant de hausser de 48% leur rémunération globale pour la porter à plus de 44,5 millions $.
Québec solidaire demande à Michael Sabia d'annoncer publiquement aux épargnants québécois quelle position la Caisse compte défendre, en tant que mandataire de l'État, sur la question de la rémunération des dirigeants lors de l'assemblée des actionnaires.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
David Alfaro Clark, Attaché de presse de Québec solidaire, 514-576-5026 ou [email protected]
Partager cet article