Assises nationales de la recherche et de l'innovation - Favoriser une recherche productive : les 18 centres de recherche en établissements de santé proposent trois recommandations
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Centres de recherche en établissements de santé du Québec15 avr, 2013, 14:23 ET
MONTRÉAL, le 15 avril 2013 /CNW Telbec/ - Dans le cadre des Assises nationales de la recherche et de l'innovation qui débutent aujourd'hui à Québec, les 18 centres de recherche en établissements de santé du Québec proposent trois mesures en vue de la nouvelle politique que le gouvernement entend déposer en juin prochain. «Nous souhaitons contribuer et soutenir le ministre Pierre Duchesne afin que la nouvelle PNRI puisse placer un nouveau jalon historique qui positionnera la productivité en recherche de l'état québécois parmi les sociétés du monde les plus reconnues. Nos trois propositions nous permettront d'être performants pour y arriver.», a précisé le Dr Jacques Turgeon, directeur du CRCHUM.
1. | CONSOLIDER LE FINANCEMENT DES CENTRES DE RECHERCHE Combler partiellement le manque à gagner de l'ordre de 37 millions $ créé par la décroissance des budgets des dix dernières années en indexant de 5 %, dès l'exercice 2013-2014, le budget des centres de recherche et s'engager à maintenir cette indexation au cours des 5 prochaines années. |
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Le budget que le FRQS accorde aux centres de recherche assure la constitution d'équipes de recherche compétitives et outille les chercheurs afin qu'ils soient performants. Plus encore, ces fonds sont en quelque sorte la rampe de lancement qui leur permet d'attirer des fonds privés et des investissements hors Québec. Pourtant, les subventions accordées par le FRQS aux centres étaient moins élevées en 2012 qu'il y a dix ans. En 2002, les centres ont obtenu 33 997 418 $ alors qu'ils ont reçu 33 189 674 $ en 2012. Or, les dépenses courantes n'ont cessé de croître. | ||
2. | BONIFIER LES PROGRAMMES DE BOURSES AUX CHERCHEURS POUR RETENIR NOS TALENTS Les centres proposent d'accroître le financement des bourses pour les chercheurs à la hauteur de 75 % de demandes qualifiées pour certaines catégories de chercheurs. Le Québec investit dans sa relève pour lui ouvrir les portes des laboratoires du Québec. Les critères de succès pour l'obtention d'une bourse pour les étudiants et les chercheurs juniors notamment, sont rigoureux et exigeants et ils ne font aucun compromis sur l'excellence. Seuls les meilleurs accèdent au financement. |
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Toutefois, dans les échelons supérieurs, les critères se resserrent et trop de chercheurs perdent leur financement lorsqu'ils arrivent à maturité. Du même coup, les investissements consentis pour les développer s'envolent créant une pression importante sur les centres qui doivent trouver des fonds à même leur budget de fonctionnement pour les retenir. En augmentant le financement du FRQS dans les bourses de carrière, les centres pourront développer des plans de carrière pour les chercheurs et récolter les fruits des investissements consentis en développement professionnel. | ||
3. | CRÉER LE FONDS EXCELLENCE ET LIER LE FINANCEMENT DES CENTRES AUX RETOMBÉES QU'ILS GÉNÈRENT Pour stimuler leur performance, les centres proposent que leur financement soit en partie dépendant de leur capacité à générer des investissements provenant de capitaux hors Québec. Pour chaque dollar que les centres parviendront à générer, le gouvernement leur accorderait 0,25 $ qui serait versé dans un Fonds Excellence lequel permettra de financer des projets porteurs et la recherche risquée visant à favoriser les collaborations entre les centres. |
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En moyenne, pour chaque dollar reçu du gouvernement du Québec, les centres de recherche parviennent à générer 5 dollars provenant du Canada et à l'international en octrois fédéraux, en contrats, en commandites et en investissements privés des grandes sociétés. Cette performance est exceptionnelle et génère de réelles retombées pour le Québec. Ces retombées sont à la fois économiques (impôts, emplois de haut niveau, etc.) et sociales par l'accès à des soins de santé de pointe. Le gouvernement a tout à gagner en adoptant une telle mesure puisque l'effet levier des centres de recherche sur l'économie du Québec est déjà largement démontré. | ||
DES AVANCÉES POUR LES QUÉBÉCOIS D'ABORD
Pour les Québécois, la recherche et l'innovation se traduisent par un investissement réel et tangible dans leur qualité de vie par des traitements et des technologies qui auront un impact concret pour le bien commun des générations d'aujourd'hui et celles de demain, ici et chez nous au Québec.
« Grâce à l'expertise et la créativité de nos équipes de recherche, nous avons collectivement accès à des soins de pointe et à des traitements expérimentaux uniques. Ces essais font la différence non seulement pour les patients qui fondent leur espoir dans cette recherche de chez nous, mais aussi pour notre système de santé puisque les programmes de recherche parviennent à réduire les coûts des hospitalisations, les invalidités et améliorent de façon significative la qualité de vie. », explique le Dr Serge Rivest, directeur du Centre de recherche du CHU de Québec.
Par exemple :
- Quand un chirurgien cardiaque parvient à utiliser les cellules souches pour régénérer un coeur sans devoir installer un stimulateur cardiaque: il réduit les coûts du système et améliore la productivité des patients cardiaques.
- Quand un chercheur en neurosciences parvient à stimuler le cerveau de patients amnésiques qui retrouvent leur autonomie, ce sont des coûts en CHSLD qui sont épargnés et une qualité de vie retrouvée.
- Quand un chercheur pilote un essai clinique offert à des patientes atteintes de cancer de l'ovaire pour des traitements de chimiothérapie moins invasifs leur permettant de demeurer au travail pendant la thérapie, c'est toute la société qui en tire profit.
- Quand un chercheur donne accès à un traitement expérimental qui réduit la fatigue chez les patients atteints de sclérose en plaques, ils retrouvent alors une capacité fonctionnelle et sont de moins en moins limités.
Les trois mesures proposées sont structurantes et placent la performance des centres et le retour sur l'investissement pour les Québécois, tant en terme de soins, de progrès que de retombées économiques, au centre de leur engagement.
À propos
Les centres de recherche en établissements de santé du Québec sont les suivants :
Centre de recherche clinique Étienne-Le Bel du CHUS | Centre de recherche du CHUM | Centre de recherche du CHU de Québec | Institut de recherche du CUSM | Centre de recherche du CHU Ste-Justine | Institut Lady Davis de recherches médicales | Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale Douglas | Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Québec | Centre de recherche de l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec | Centre de recherche de l'Institut de cardiologie de Montréal | Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal | Centre de recherche sur le vieillissement du CSSS-IUGS | Centre de recherche de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont | Centre de recherche de l'Hôpital Sacré-Cœur de Montréal | Centre de recherche Fernand-Séguin de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine | Centre interdisciplinaire en réadaptation et intégration sociale | Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain | Institut de recherches cliniques de Montréal.
L'intégrale des propositions des 18 centres de recherche en établissements de santé est disponible au www.jesuismichele.com
SOURCE : Centres de recherche en établissements de santé du Québec
Annick Mongeau
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