Assises québécoises du secteur maritime - Les acteurs du milieu maritime plaident pour une collaboration décuplée et une campagne de valorisation de leur industrie
QUÉBEC, le 20 mai 2022 /CNW Telbec/ - Au sortir des deuxièmes Assises québécoises du secteur maritime, les 200 participants réunis à Trois-Rivières ont plaidé pour la mise en place de plus grandes synergies entre les organisations maritimes, la nécessité de mieux faire la promotion de l'industrie et le désir de lancer une campagne de valorisation pour changer positivement les perceptions, mais aussi intéresser la nouvelle génération à envisager une carrière dans ce secteur aux perspectives prometteuses.
Plus concrètement, les Assises auront servi à :
- jeter les bases d'une collaboration renouvelée afin de renforcer le positionnement stratégique du fleuve Saint-Laurent;
- réfléchir aux actions à instaurer rapidement pour atténuer les goulots qui affectent la fluidité de marchandises, mais aussi améliorer le bilan environnemental et accélérer la décarbonation;
- préparer la main-d'œuvre d'aujourd'hui aux compétences et aux métiers de demain;
- développer, entretenir, voire renforcer les relations avec les communautés à proximité des ports ou des opérations maritimes.
Le dévoilement du premier État sur le transport maritime élaboré par Innovation maritime a révélé que le Québec tire son épingle du jeu sur la hausse du trafic maritime observé mondialement. Entre 2010 et 2020, les tonnages manutentionnés des principaux ports québécois ont crû entre 16 et 40 %. L'étude met en lumière le fait que le transport de marchandises par bateau présente la meilleure performance en matière de distance et d'émissions de gaz à effets de serre par litre de carburant. Les chercheurs concluent qu'un cargo peut franchir 243 kilomètres avec un seul litre de mazout et ne produit que 11,9 grammes de GES par tonne de cargaison. Il n'en demeure pas moins que des défis se présentent notamment au chapitre de la main-d'œuvre. Pas moins de 3 000 à 4000 postes sont à combler à court terme (navigant et non navigant).
En avant-midi, les trois plus gros ports de la province (l'Administration portuaire de Montréal, l'Administration portuaire de Québec et l'Administration portuaire de Trois-Rivières) ont réitéré l'importance de travailler ensemble au renforcement du St-Laurent.
La Sodes se réjouit de l'annonce effectuée par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, M. Jean Boulet des formations en lien avec les changements réglementaires du gouvernement fédéral (1,6 M$), mais aussi pour favoriser le développement des compétences en lien avec les changements technologiques (2,4 M$). Le gouvernement du Québec répond favorablement à une demande de l'industrie formulée lors des Assises de l'an dernier.
Dans le cadre d'un sondage de perception mené par Léger, on a appris que l'industrie maritime au Québec est bien perçue par environ la moitié des Québécois (51 %). Or, quatre Québécois sur dix ne connaissent pas suffisamment l'industrie pour avoir une opinion sur le sujet. De toute évidence, les organisations maritimes devront continuer leurs efforts pour se faire connaitre. Heureusement, les trois quarts des répondants considèrent que l'industrie et ses activités sont importantes pour l'économie québécoise.
À la lumière de ces résultats et des constats qui ressortent de l'État sur le transport maritime, la Sodes et ses partenaires jugent qu'une campagne de valorisation de l'industrie est nécessaire.
« L'industrie maritime est au diapason des enjeux qui façonnent la société. Innovation, changements climatiques, main-d'œuvre, acceptabilité sociale et cohabitation avec les communautés : nous sommes au bon endroit au bon moment. Les acteurs maritimes sont conscients des enjeux et engagés dans la recherche et l'implantation de solutions. Avec ces Assises, nous avons approfondi nos connaissances et nos réflexions sur comment hisser le Québec parmi les nations maritimes les plus performantes, les plus innovantes et les plus responsables », de mentionner le président-directeur général de la Sodes, Mathieu St-Pierre.
En clôture des Assises, le président de la Sodes, Mario Girard, s'était donné le défi de résumer une journée chargée en contenus en partageant sa définition du Saint-Laurent. « Notre fleuve Saint-Laurent, c'est un corridor économique uni, un leader mondial dans la décarbonation, un lien qui prend soin de sa biodiversité, qui offre des emplois attrayants et bien rémunérés et qui, par un dialogue en continu avec sa communauté, permet à cette dernière de mieux connaitre et apprécier cette industrie moderne, innovante et de rendre ses citoyens fiers de faire partie de cette nation maritime. »
La Société de développement économique du Saint-Laurent (Sodes) est un organisme sans but lucratif dont le mandat est de protéger et de promouvoir les intérêts économiques du Saint‑Laurent. Elle représente la communauté maritime, ce qui inclut des intervenants privés et publics dont les activités ont un impact direct ou indirect sur l'économie du fleuve, et ce, dans toutes les régions du Québec. La Sodes se veut l'interlocutrice privilégiée des gouvernements en ce qui a trait au développement et à la vie économique du Saint-Laurent, que ce soit en matière de transport des marchandises et des passagers, de développement régional ou d'environnement.
SOURCE Société de développement économique du Saint-Laurent
Marie-France Daoust, Directrice des affaires corporatives, Société de développement économique du Saint-Laurent, 514 594-5951, [email protected]
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