Assurance autonomie - Rôle crucial de l'infirmière dans cette réforme
WESTMOUNT, QC, le 14 nov. 2013 /CNW Telbec/ - En commission parlementaire, aujourd'hui, l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a fait ressortir des enjeux dans le projet du ministre de la Santé et des Services sociaux. « Compte tenu de son rôle en soins à domicile, l'infirmière est un pilier sur lequel appuyer les changements à venir. En collaboration avec d'autres professionnels de la santé, l'infirmière joue un rôle crucial dans l'évaluation de la condition de santé physique et mentale de la personne en perte d'autonomie, et agit comme partenaire dans l'accompagnement de cette personne et de ses proches », a déclaré Lucie Tremblay, présidente-directrice générale de l'OIIQ.
Les enjeux soulevés ont trait à la responsabilité du réseau public, à l'évaluation des besoins, à la gestion des cas, à la contribution des aides-soignants, au besoin en technologies, ainsi qu'à la nécessité d'intégrer le proche aidant dans l'assurance autonomie. L'OIIQ a appuyé globalement la proposition du ministre en ce qui concerne l'objectif qu'il s'est donné relativement à l'amélioration de l'accès aux soins à domicile et le principe du libre choix de la personne quant à son milieu de vie. Par ailleurs, bien que cette orientation soit louable, la notion de choix implique des ressources d'hébergement autres qui devront être proposées lorsque le domicile ne permettra plus d'assurer une bonne qualité de vie et la sécurité de la personne.
L'OIIQ propose une série de mesures supplémentaires contenues dans les recommandations de son mémoire, dont voici les principales.
La responsabilité du réseau public
L'Ordre recommande que les activités d'évaluation et les plans d'intervention des personnes qui requièrent des services de soutien à domicile demeurent la responsabilité du réseau public de santé.
Évaluation des besoins
L'OIIQ recommande l'amélioration de l'outil d'évaluation multiclientèle, ou encore l'utilisation systématique d'outils complémentaires standardisés afin de permettre une évaluation complète des besoins de la personne en perte d'autonomie. L'OIIQ recommande aussi d'instaurer un processus systématique d'évaluation des besoins des proches aidants en complément à l'évaluation de la personne en perte d'autonomie.
Gestion des cas
La gestion des cas est aussi un des fondements de l'assurance autonomie. Le gestionnaire de cas ne devrait pas agir uniquement en tant que courtier de services, mais être capable d'offrir des services propres à sa discipline en collaboration avec d'autres professionnels. Ainsi, la personne qui présente des problèmes de santé qui génèrent des enjeux cliniques liés à la santé physique, aux troubles cognitifs, aux médicaments ou à des traitements invasifs devrait être prise en charge par une infirmière qui assurera la gestion de son cas.
Contribution des aides-soignants
Étant donné le risque de préjudice aux personnes, les soins invasifs relatifs aux activités de la vie quotidienne (AVQ) et l'administration des médicaments devraient être confiés à des employés des CSSS. Ceux-ci font partie de l'équipe, ont reçu une formation adéquate, et les soins qu'ils donnent sont encadrés par leurs collègues infirmières. L'Ordre recommande ainsi que le rôle des entreprises d'économie sociale quant aux AVQ soit limité aux personnes qui ne requièrent ni soins invasifs ni médicaments.
Intégration des proches aidants
L'OIIQ recommande aussi d'instaurer un processus systématique d'évaluation des besoins des proches aidants en complément à l'évaluation de la personne en perte d'autonomie.
Technologies de l'information
Le succès de l'assurance autonomie sera en grande partie tributaire de la disponibilité des technologies de l'information et des télésoins dans les milieux cliniques. Ces technologies accroîtront la portée du travail des professionnels. Elles favoriseront notamment l'accès à l'information, le suivi des patients et le nombre d'usagers qu'ils pourront traiter. L'utilisation des télésoins sera indispensable pour pouvoir répondre à la demande.
Le mémoire de l'OIIQ peut être consulté en cliquant sur ce lien :
http://www.oiiq.org/publications/repertoire/memoire-assurance-autonomie
À propos de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
L'OIIQ est un ordre professionnel régi par la Loi sur les infirmières et les infirmiers et par le Code des professions. Au 31 mars 2013, il comptait 72 365 membres et quelque 15 000 étudiants immatriculés. Sa principale mission est d'assurer la protection du public par la surveillance de l'exercice de la profession infirmière. L'OIIQ a également pour mandat de promouvoir une pratique infirmière de qualité et de contribuer au maintien des compétences des infirmières.
SOURCE : Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
Lise Provost, M. Sc., M. Éd.
Attachée de presse
Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
514 935-2505, poste 225
514 895-1987
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