Atikamekw : Le blocus attaqué par un camion : la trêve ne tient plus
WEMOTACI, QC, le 5 juill. 2012 /CNW Telbec/ - Les Atikamekw dénoncent avec vigueur un incident qui aurait pu avoir des conséquences graves survenu près de Wemotaci, à l'un des barrages routiers érigés dans le cadre des actions de blocage des opérations forestières par la Nation Atikamekw sur le Nitaskinan. Mercredi après-midi, soit quelque huit heures avant l'entrée en vigueur de la trêve de 48 heures annoncée en fin de journée mercredi pour minuit ce soir-là, un camion a foncé non seulement sur le barrage routier dressé par les Atikamekw, mais également sur le campement érigé en bordure de la route, emportant notamment un tipi dans lequel il n'y avait heureusement personne à ce moment-là.
Suite à cet incident, de même qu'à d'autres plus mineurs, ainsi qu'à plusieurs manifestations de racisme et d'intolérance par des camionneurs, et afin d'assurer la sécurité de leurs membres, les dirigeants atikamekw ont décidé de remettre en vigueur le blocus dès minuit jeudi soir (5 juillet), mettant donc fin à la trêve des actions de blocage des opérations forestières 24 heures plus tôt que prévu.
Provocation
Les membres de la nation atikamekw étaient en furie suite à l'incident; les Chefs et la Grand Chef ont dû s'activer pour les calmer. Dans la tourmente, il a par contre été soulevé le fait que plusieurs autres camionneurs de la compagnie Kruger ont été très respectueux du blocus, comprenant l'enjeu. Les Atikamekw regrettent qu'à cause de certains individus tendant vers la violence, d'autres, plus respectueux, se voient pénalisés, mais des questions de sécurité ont mené à la décision de cesser la trêve.
Une enquête policière a été entamée par la Sûreté du Québec (SQ) suite à l'incident, et si le camionneur est identifié, des accusations pourraient être portées contre lui.
Les Atikamekw tiennent à souligner qu'ils dénoncent toute violence et casse, des méthodes qu'ils n'ont jamais favorisées. Au contraire, aucun équipement forestier, aucun véhicule et aucune installation des compagnies forestières n'ont été vandalisés par des Atikamekw depuis le début des blocus. Les Atikamekw sont pacifiques et respectueux.
Suzanne Bourdon
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