Attentes budgétaires - Le Parti Québécois réclame un réinvestissement massif dans les soins à domicile
QUÉBEC, le 17 mars 2023 /CNW/ - Face au vieillissement de la population et à la dégradation des conditions de vie des aînés, le porte-parole du Parti Québécois en matière d'aînés, Joël Arseneau, demande au gouvernement de réinvestir massivement en soins à domicile afin d'entamer le vrai virage nécessaire et attendu depuis de nombreuses années. « 91% des Québécois souhaitent vieillir à la maison, pas dans un CHSLD ou dans une maison des aînés. Ce n'est pas normal que le Québec consacre moins du quart de ses budgets en soins de longue durée aux soins à domicile alors que la moyenne des pays européens dépasse le 50%. Comme François Legault adore nous le répéter, il faut écouter les Québécois ! », affirme le député des Îles-de-la-Madeleine.
- Le Parti Québécois demande au gouvernement d'investir 3 G$ par année de manière récurrente afin d'allouer 50 % du budget de soins de longue durée aux soins à domicile d'ici 4 ans, ce qui permettrait de tripler le nombre d'heures offertes;
- Le Parti Québécois veut inverser le modèle en finançant à la même hauteur les soins à domicile et l'hébergement; présentement, seulement 22 % du budget en soins de longue durée sont alloués aux premiers.
- La vision centrée sur l'institutionnalisation et les maisons des aînés a détourné le regard des réels besoins des aînés et du désir de la majorité d'entre eux : vieillir à la maison.
- L'ajout de ces nouvelles sommes constituera un réel investissement; à terme, le virage vers les soins à domicile fera économiser des centaines de millions à l'État par rapport au statu quo de l'institutionnalisation et des maisons des aînés
Joël Arseneau a tenu à rappeler que le Québec est à un moment critique de son histoire en matière de vieillissement de la population et qu'il nous reste peu de temps pour inverser complètement notre modèle de soins de longue durée. « Notre système de soins de longue durée a besoin d'un électrochoc, d'un véritable virage à 180 degrés qui inversera le modèle actuel, et l'exercice doit être doté de moyens financiers conséquents. Les deux dernières années ont démontré que le système québécois, très hospitalocentriste, ne tient plus la route. Avec le vieillissement de la population, la situation est de surcroît appelée à s'aggraver rapidement, ce qui mettra encore plus de pression sur le réseau. Malheureusement, en 2030, la courbe du vieillissement sera à son sommet et si nous souhaitons être en mesure d'affronter correctement cette nouvelle réalité, il ne nous reste que très peu de temps pour amorcer ce grand virage ».
En effet, le Québec accuse un important retard à ce chapitre; alors que la moyenne des pays européens consacre 50 % de leurs budgets en soins de longue durée aux soins à domicile - certains, comme le Danemark, vont même jusqu'à près de 70%-, le Québec leur alloue à peine 22 %. « Nous demandons au gouvernement de profiter de ce budget avant qu'il ne soit trop tard afin d'investir 3 G$ par année de manière récurrente, pour atteindre à terme 50 % du budget de soins de longue durée aux soins à domicile d'ici 4 ans.
De notre point de vue, une légère perte d'autonomie ne doit en aucun cas devenir un frein à rester chez soi. Il faut aussi reconnaître que l'institutionnalisation des aînés, c'est une marginalisation par catégorie d'âge. Par conséquent, chaque personne aînée qui désire demeurer chez elle doit en avoir la possibilité, et doit être adéquatement accompagnée dans son choix. Les aînés représentent une richesse pour le Québec et leur participation à notre société est primordiale; avec des soins à domicile, ils pourront demeurer à la maison, mobiles et actifs. C'est ça, vivre et vieillir avec dignité. C'est le virage que propose le Parti Québécois depuis maintenant une décennie. », a-t-il ajouté.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Emmanuel Renaud, Attaché de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 720-5717, [email protected]
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