Attractions Hippiques: le gouvernement s'apprête à jeter 300 travailleurs sur
le pavé!
Nous ne demandons pas à M. Bachand d'injecter plus d'argent dans l'industrie des courses de chevaux, puisque nous sommes conscients que la situation budgétaire du Québec est difficile. Nous lui demandons plutôt de faire preuve de souplesse pour en arriver à un règlement...
MONTRÉAL, le 7 oct. /CNW Telbec/ - La récente décision du gouvernement du Québec de mettre un terme aux activités d'Attractions Hippiques aura des répercussions sur plus de 300 travailleurs qui œuvrent notamment dans les salons de paris du Québec. Le syndicat des Teamsters représente près d'un travailleur sur trois dans cette industrie.
En effet, le 2 octobre dernier, le gouvernement du Québec déclarait dans un communiqué de presse qu'il "demandera à la Cour supérieure, lors de la prochaine audition dans le dossier de Attractions Hippiques prévue le 13 octobre 2009, de lui permettre de cesser tout versement à Attractions Hippiques..." Bref, le gouvernement a décidé de mettre un terme à l'industrie québécoise des courses de chevaux.
Le principal obstacle qui empêche cette industrie de recouvrer la santé financière est l'existence des zones territoriales. Ces zones font en sorte que les joueurs ne peuvent prendre des paris à l'extérieur des régions où un hippodrome présente des courses de chevaux. Par exemple, les salons de paris de la région de Montréal peuvent prendre les paris pour des courses qui se disputent à l'Hippodrome de Montréal seulement. Ils ne peuvent parier sur les courses disputées à Québec.
Conséquence de ce règlement, un hippodrome situé à Québec peut difficilement survivre sans la masse critique des paris provenant de la région de Montréal ou d'ailleurs au Québec. Le syndicat des Teamsters demande donc au ministère des Finances de modifier ce règlement.
"Le ministre des Finances invoque l'absence de rendement pour le gouvernement sur ses investissements dans Attractions Hippiques au cours des dernières années pour "tirer la plogue", explique Serge Bérubé, président de la Section locale 1999 des Teamsters, qui représente près de 100 travailleurs dans cette industrie. Nous ne demandons pas à M. Bachand d'injecter plus d'argent dans l'industrie des courses de chevaux, puisque nous sommes conscients que la situation budgétaire du Québec est difficile. Nous lui demandons plutôt d'abolir le règlement, une mesure qui ne coûterait rien à notre avis."
Par conséquent, ce sont principalement les zones territoriales qui empêchent l'industrie de recouvrer la santé.
Advenant une fin de non-recevoir du gouvernement, il semble très probable qu'Attractions Hippiques soit contrainte de cesser ses activités.
"La situation économique actuelle est difficile pour des dizaines de milliers de travailleurs au Québec et je crois que le gouvernement ait intérêt à faire preuve d'ouverture d'esprit sans avoir à investir un seul dollar, conclut M. Bérubé. Mettre au chômage ces 300 travailleurs et travailleuses est loin de représenter la seule solution à la portée de l'État."
L'industrie des courses de chevaux produit des retombées de près de 175 millions $ par année au Québec seulement.
Le syndicat des Teamsters représente 125 000 membres au
Renseignements: Stéphane Lacroix, Directeur des communications de Teamsters Canada, (514) 609-5101
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