Au lendemain de Vienne… Quels enjeux au Québec?
MONTRÉAL, le 25 nov. /CNW Telbec/ - À la veille du 1er décembre 2010, journée mondiale du SIDA, nous ne pouvons rester indifférent et ne pas jeter un regard sur l'épidémie de VIH en regard des droits de l'homme. Nous vous invitons à une conférence de presse qui aura lieu le lundi 29 novembre à 10h au 1300 rue Sanguinet, où prendront la parole des représentant de CACTUS Montréal, Point de Repères de la ville de Québec et l'Association pour la Défense des Droits et l'Inclusion des personnes qui consomment des drogues du Québec.
Lors de la XVIIIème Conférence Internationale sur le SIDA, qui s'est tenue à Vienne au mois de juillet 2010, les plus importants organismes scientifiques mondiaux qui œuvrent sur le VIH ont émis une déclaration demandant des changements d'approches majeurs en matière de contrôle des drogues illégales. « La criminalisation des utilisateurs de drogues illicites alimente l'épidémie de VIH et a eu d'autres retombées essentiellement négatives sur la santé et sur la société. Nous avons besoin d'une réorientation complète des politiques », peut-on lire dans le paragraphe introductif de cette déclaration.
« Posons-nous la question si ce ne sont pas les lois antidrogue qui violent les droits des personnes qui en font usage, augmentent leur vulnérabilité et favorisent les prises de risques causant les infections par le VIH/Sida. » affirme Louis Letellier de Saint Just, président de CACTUS Montréal.
Nous disposons de données qui prouvent que l'application de ces lois n'ont ni enrayé la disponibilité des drogues, ni réduit la prévalence de la consommation; par contre, après 2,3 milliards dépensés annuellement pour l'application des lois antidrogue, voilà quelques unes des conséquences pour la société canadienne:
- une épidémie de VIH et d'hépatite C toujours actuelle;
- une stigmatisation des personnes qui consomment des drogues;
- des violations des droits de l'homme, dont le droit à la santé;
- un affaiblissement du système de santé, les efforts de prévention étant fragilisés;
- le gaspillage de fonds publics.
Nous demandons donc le respect des droits de l'homme et de la charte canadienne des droits et libertés. Nous demandons la fin de la répression contre les personnes qui consomment des drogues. Nous exigeons l'ouverture de services d'injection supervisée tel que stipulé dans le Programme National de Santé Publique et plus récemment appuyé par l'avis émis par l'Institut National de Santé Publique sur la pertinence des services d'injection supervisée. « Il est de notre responsabilité en tant que groupe communautaire de première ligne de rendre ce service essentiel accessible à nos usagers et il est de la responsabilité du Ministère de la Santé et des Services Sociaux de permettre leur mise en place tel que stipulé dans le plan national de la santé publique du Québec » conclut Mario Gagnon, directeur général de l'organisme Point de Repères.
Renseignements:
Jean François Mary (CACTUS Montréal) : 514 836-8211 (cellulaire)
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