Au Québec, depuis 2005, 10 travailleurs sont décédés des suites d'un accident
dans les mines - Trois mineurs décèdent dans le fond du puits inondé de la
mine: la CSST constate que la gestion des dangers liés à la présence de l'eau
dans la mine est déficiente
ROUYN-NORANDA, QC, le 7 oct. 2010 /CNW Telbec/ - Le 30 octobre 2009, messieurs Domenico Bollini, Bruno Goulet et Marc Guay, à l'emploi de Ressources Métanor inc., travaillent à la réhabilitation du puits de la mine Lac Bachelor située à Desmaraisville. Ils décèdent après que la cage fut immergée près du fond du puits de la mine. Une fuite à la jonction de deux tuyaux du système de pompage et la gestion déficiente des dangers occasionnés par la présence de l'eau en milieu souterrain figurent parmi les causes de cet accident.
La CSST rend publiques les conclusions de son enquête afin de sensibiliser le milieu minier à l'importance de la gestion des dangers liés à la présence de l'eau dans les mines. Rappelons qu'au Québec, depuis 2005, 10 travailleurs sont décédés des suites d'un accident dans les mines.
Trois mineurs décèdent après que la cage dans laquelle ils prenaient place fut submergée
Depuis plusieurs jours, la cage ne pouvait être descendue en dessous du 6e niveau dû à la présence dans le puits des instruments servant à sa réhabilitation. Le jour de l'accident, messieurs Bollini et Goulet, mineurs pour l'employeur Ressources Métanor inc., et monsieur Guay, également mineur pour l'employeur Entrepreneur minier Montali, enlèvent les instruments et prennent place dans la cage afin de se rendre au 12e niveau pour y repositionner les instruments. Ils ne savent pas que ce niveau ainsi qu'une partie du 11e sont inondés. L'opérateur de treuil exécute la commande reçue des travailleurs et il descend la cage. La cage est immergée et les mineurs décèdent.
Mieux identifier les dangers
L'enquête a permis à la CSST de retenir trois causes pour expliquer l'accident. Une fuite à la jonction de deux tuyaux du système de pompage provoque l'accumulation d'eau dans le puits de mine. De plus, la cage occupée par des mineurs est descendue vers le fond du puits alors que le niveau de l'eau est inconnu. Enfin, la gestion des dangers occasionnés par la présence de l'eau en milieu souterrain est déficiente notamment quant au maintien en opération du système de détection de niveau de l'eau ainsi qu'aux lacunes dans la vérification de la limite inférieure de parcours du puits.
La CSST exige de l'employeur de vérifier une fois par semaine le système de détection de haut niveau d'eau
La CSST a interdit la poursuite des travaux dans le puits de mine et a exigé qu'un ingénieur confirme l'absence de risque d'inondation rapide de la mine. L'employeur doit installer un système de détection de haut niveau d'eau sous le 12e niveau, doit vérifier ce système une fois par semaine et inscrire les résultats dans le registre du poste de travail de la machine d'extraction. De plus, il doit vérifier une fois par jour, lors de l'utilisation de la machine d'extraction, la limite inférieure du puits. Le 16 novembre 2009, la CSST a autorisé la reprise des travaux dans le puits de mine.
La CSST considère que l'employeur Ressources Métanor inc. a agi de façon à compromettre la sécurité des travailleurs. En conséquence, un constat lui a été délivré. Pour ce type d'infraction, l'amende peut varier de 5 000 $ à 20 000 $ pour une première offense et de 10 000 $ à 50 000 $ en cas de récidive.
Notons, que depuis le 1er juillet, l'amende, pour ce type d'infraction commise peut varier de 10 000 $ à 40 000 $ pour une première offense.
Mesures préventives
Afin d'éviter qu'un tel accident ne se reproduise, la CSST rappelle aux employeurs exploitant une mine souterraine avec un puits l'importance de s'assurer de mettre en place une gestion des dangers liés à la présence de l'eau, notamment par un système de détection de haut niveau d'eau en place et fonctionnel en tout temps, en plus de la vérification de la limite inférieure de parcours du puits. Un blitz est effectué afin de s'assurer que tous les systèmes de détection d'eau sont fonctionnels et à sécurité intégrée.
La CSST s'assurera que ces employeurs ont rempli leurs obligations à cet égard.
Source : Marcel Charest Direction régionale de l'Abitibi-Témiscamingue - CSST Tél. : 1 819 797-6191 ou 1 800 668-2922 Ligne des médias : 1 866 966-4705
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Renseignements: Marcel Charest, Direction régionale de l'Abitibi-Témiscamingue - CSST, Tél.: 1 819 797-6191 ou 1 800 668-2922; Ligne des médias: 1 866 966-4705
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