Au Québec, les villes de taille moyenne croissent plus vite que les grandes villes
OTTAWA, le 6 mai 2013 /CNW/ - Plusieurs villes de taille moyenne du Québec s'apprêtent à enregistrer une croissance supérieure à celle des grands centres de la province, peut-on lire dans la première Note de conjoncture des villes de taille moyenne (2013) du Conference Board du Canada.
« Les villes de taille moyenne du Québec se sont défaites des conditions d'après-récession qui planent encore ailleurs, dit Mario Lefebvre, le directeur du Centre des études municipales. L'économie des quatre villes de taille moyenne que nous avons étudiées devrait croître d'au moins 2 p. 100 par année pendant les deux prochaines années. À l'opposé, aucun des cinq grands centres de la province -Montréal, Québec, Sherbrooke, Trois-Rivières et Saguenay - ne peut s'attendre à franchir la barre des 2 p. 100, en moyenne. »
DONNÉES CLÉS |
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• | Plusieurs villes de taille moyenne du Québec ont connu une forte croissance démographique dans la dernière décennie, ce qui procure une base solide à leur économie. | |
• | La construction résidentielle devrait ralentir dans plusieurs des villes visées par nos prévisions. |
La Note de conjoncture des villes de taille moyenne contient des prévisions économiques sur huit villes qui ont contribué financièrement à ce projet, dont Sept-Îles, Rimouski, Granby et Saint-Jean-sur-Richelieu.
Après avoir enregistré un important recul de son PIB réel de 2007 à 2009, la ville de Rimouski a connu trois années consécutives (2010 à 2012) de gains économiques d'au moins 4 p. 100. Nous prévoyons que cette bonne croissance se poursuivra pendant deux ans, mais à un taux moyen légèrement moindre de 3 p. 100, environ. Même si la croissance de l'emploi devrait s'avérer moins prononcée qu'au cours de l'année 2012, où elle a été très forte, le taux de chômage de Rimouski devrait demeurer sous les 6 p. 100 en 2013 et en 2014.
L'économie de Granby s'est fortement appréciée au cours de cinq des six dernières années, et 3 000 emplois ont été créés dans la région pendant cette période. De plus, la croissance économique de Granby devrait se chiffrer à 2,2 p. 100 en 2013 et à 2,6 p. 100 en 2014. La croissance du secteur manufacturier de Granby - très diversifié avec ses 274 entreprises - devrait rester constante. Cela dit, le secteur de la construction se contractera au cours des deux prochaines années.
Sept-Îles a connu de belles années entre 2005 et 2012, en bonne partie grâce à l'accroissement de sa population, qui a stimulé la demande domestique. L'économie de Sept-Îles devrait gagner 2,5 p. 100 en 2013 et en 2014, ce qui alimentera la poussée du marché de l'emploi déjà en cours et réduira le taux de chômage pendant ces deux années. Ces conditions vont continuer d'attirer de nouveaux habitants en plus de soutenir la croissance des salaires, la demande pour l'immobilier résidentiel et les ventes au détail.
Grâce à trois années consécutives de croissance économique soutenue, presque 4 000 emplois ont été créés dans la région de Saint-Jean-sur-Richelieu en 2011 et 2012. Avec des gains prévus d'un peu plus de 2 p. 100 du PIB réel en 2013 et en 2014, le marché de l'emploi devrait continuer de progresser légèrement. La population continuera de s'accroître un rythme sain, mais inférieur à celui enregistré entre 2002 et 2006.
Selon la Note de conjoncture métropolitaine, hiver 2013 du Conference Board du Canada, les cinq régions métropolitaines de recensement (RMR) du Québec connaîtront une croissance économique modeste en 2013 et en 2014 : Montréal (1,9 p. 100, en moyenne), Québec (1,8 p. 100, en moyenne), Sherbrooke (2 p. 100, en moyenne), Saguenay (1,1, en moyenne) et Trois-Rivières (croissance nulle).
La Note de conjoncture des villes de taille moyenne contient également une analyse historique de l'économie de cinq autres villes du Québec entre 2005 et 2012. Selon ces données :
• | L'économie de Rouyn-Noranda/Val-d'Or a gagné plus de 3 p. 100 par année de 2010 à 2012. |
• | L'économie de Baie-Comeau s'est appréciée pendant huit années de suite, mais près de 2 000 emplois y ont été perdus entre 2005 et 2012. |
• | En 2012, le niveau de l'activité économique de Shawinigan était inférieur à ce qu'il était en 2005, et la région a perdu plus de 5 000 emplois entre ces deux années. |
• | Le PIB réel de Drummondville essuie des pertes depuis 5 ans; presque 8 000 emplois ont été perdus dans la région entre 2008 et 2012. |
• | L'économie de Saint-Hyacinthe est en perte de vitesse depuis huit ans. Le PIB réel et le marché de l'emploi de la région sont presque revenus à la moitié de ce qu'ils étaient en 2005. |
Cette publication est disponible sur demande.
SOURCE : Le Conference Board du Canada
Brent Dowdall, Relations avec les médias, Tél. : 613-526-3090 p. 448
Courriel : [email protected]
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