Audiences du CRTC - Le sort de la télévision canadienne est en jeu
GATINEAU, QC, le 26 nov. /CNW Telbec/ - Devant le CRTC aujourd'hui, les représentants du SCFP ont été on ne peut plus clairs : les télévisions généralistes, des acteurs incontournables de la culture canadienne, sont financièrement au bord du gouffre. Selon eux, le CRTC doit agir maintenant et leur permettre d'être rétribuées pour la diffusion de leur chaîne.
"Nous sommes dans une position privilégiée, précise
Selon le SCFP, la crise qui mine les capacités des CTV, Global, qui a emporté l'ex-TQS, sans parler des défis de Radio-Canada et de TVA, s'explique en partie l'arrivée des spécialisés sur la marché publicitaire, doublé par l'exode des dépenses publicitaires sur Internet. Autre source du problème, le système de redevances qui profite exclusivement aux télévisions spécialisées, n'offrant rien aux télévisions conventionnelles. Ainsi, selon les données de Statistique
Pour le plus grand syndicat au pays, il faut aujourd'hui accorder une valeur à la diffusion des signaux des généralistes, à négocier avec les distributeurs selon les marchés locaux. Le SCFP suggère une tarification modulée à plusieurs niveaux pour faire une distinction entre le service de base et les facultatifs. Cet accès à des fonds nouveaux pour les stations conventionnelles doit également s'accompagner d'exigences strictes en ce qui concerne le contenu canadien et la programmation locale, notamment les nouvelles.
Non aux groupes
En ce qui concerne la possibilité d'évaluer le contenu canadien non par licence accordée mais via les grands groupes de propriété, le SCFP y voit un danger pour les régions. "On assisterait probablement à une plus grande centralisation de la programmation, ce qui entraînerait une perte d'autonomie encore plus grande pour les stations régionales d'un groupe et une montréalisation accrue de ce qui est proposé aux téléspectateurs. Cette voie ouvrirait la porte aux grands diffuseurs de jouer avec les exigences des stations généralistes", soutient Réjean Beaudet, président du syndicat de TVA-Montréal.
Comptant 7250 membres dans les communications au Québec, le SCFP est présent dans plusieurs autres secteurs, notamment la santé et les services sociaux, l'éducation, les transports urbain et aérien, les sociétés d'État et organismes publics québécois, l'énergie et les municipalités. Avec près de 105 000 membres, le SCFP est le plus important affilié de la FTQ.
Ce communiqué et d'autres infos sur le site scfp.qc.ca
Renseignements: Alexandre Boulerice, Service de l'information, cell. (514) 668-7148; Source: Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)
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