Audiences du CRTC - Les télés généralistes doivent être payées pour leur
travail
MONTRÉAL, le 16 nov. /CNW Telbec/ - Alors que s'ouvrent aujourd'hui des audiences publiques du CRTC sur la télévision traditionnelle, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) plonge dans le débat. Le syndicat qui représente plus de 7000 employés du secteur des communications au Québec accueille favorablement l'idée du Conseil d'établir une "valeur marchande", ou un prix, pour la transmission des signaux des télévisions généralistes par les entreprises de distribution (câble et satellite).
"Il faut désormais rééquilibrer le système et fournir aux télés traditionnelles une source additionnelle de revenus. La publicité, seule, ne peut plus les faire vivre", plaide
Les chaînes spécialisées? Le SCFP rappelle qu'elles sont déjà très rentables, bien soutenues par le système, alors que ce sont les télés conventionnelles qui génèrent le plus de contenu canadien, le plus d'information et la programmation locale.
Une taxe? Quelle taxe?
Le SCFP trouve particulièrement odieuse la publicité diffusée depuis des semaines par les distributeurs sur la prétendue "Taxe sur la télévision". Pour le vice-président du CPSC, "il s'agit d'un mensonge éhonté. Les distributeurs doivent contribuer à la production de contenu télévisuel canadien, dont les généralistes sont les plus grands créateurs, que ce soit pour les dramatiques, l'information, les affaires publiques ou les émissions culturelles". Pour le porte-parole du SCFP, les câblodistributeurs ont la marge de manœuvre pour payer le droit de diffuser les télés généralistes et ne devraient pas refiler la facture au consommateur. "En 2008, la marge de profits des distributeurs a été de 25%, c'est plus que l'industrie pétrolière! Le consommateur canadien paie assez cher ses services de télévision et le CRTC doit le reconnaître. C'est au tour des distributeurs de faire leur part dans un nouveau système qui sera plus équilibré et garantira la pérennité d'une production canadienne de qualité", avance
Et les nouvelles plates-formes?
Aujourd'hui, les entreprises qui diffusent sur les nouvelles plates-formes technologiques - cellulaires, Internet ou télévision par protocole IP - sont exemptées de toute contribution au système de production de contenu télévisuel canadien. Une situation complètement dépassée selon le SCFP qui insiste sur la diffusion grandissante de contenu télévisuel sur ces nouveaux outils. "Dans ce contexte, nous proposons l'implantation d'un mécanisme où ces entreprises participeraient au financement de production d'émissions canadiennes, de contenu journalistique ou à diverses émissions destinées à ces nouveaux médias. Les règles doivent être justes pour tous et c'est l'ensemble des acteurs qui doivent mettre l'épaule à la roue afin de conserver une production télévisuel canadienne vivante, branchée et de qualité", de conclure
Comptant 7250 membres dans les communications au Québec, le SCFP est présent dans plusieurs autres secteurs, notamment la santé et les services sociaux, l'éducation, les transports urbain et aérien, les sociétés d'État et organismes publics québécois, l'énergie et les municipalités. Avec près de 105 000 membres, le SCFP est le plus important affilié de la FTQ.
Ce communiqué et d'autres infos sur le site scfp.qc.ca
Renseignements: Alexandre Boulerice, (514) 384-9681, poste 270, cell.: (514) 668-7148; Source: Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)
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