Audiences sur l'inversion de la canalisation 9B : La FCCQ réitère son appui au projet et demande à l'Office d'en autoriser le démarrage
MONTRÉAL, le 9 oct. 2013 /CNW Telbec/ - « Les consultations menées cette semaine par l'Office national de l'énergie (ONÉ) sont cruciales pour le Québec : elles doivent déterminer l'avenir du projet d'inversion du flux du pipeline de la ligne 9B. La décision de l'Office devra être éclairée et soutenue par des considérants qui sont à la fois de nature économique, environnementale et sociale » affirme Mme Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ). À cet effet, l'organisation a rappelé, lors des audiences de l'ONÉ, l'importance de la tenue de ces consultations pour assurer aux citoyens que le projet réponde à de hauts standards de sécurité et de protection de l'environnement. Elle a, en outre, demandé à l'ONÉ d'autoriser le démarrage du projet.
« Au cours des derniers mois, le débat a pris des proportions démesurées, alors qu'il s'agit simplement d'inverser le flux du pipeline pour que le pétrole puisse circuler vers l'est, comme il le faisait au tout début », d'ajouter François-William Simard, directeur Stratégie et affaires économiques à la FCCQ. Membre de la Coalition en appui au projet d'inversion de la Canalisation 9B, la FCCQ a plaidé en faveur de ce projet depuis ses premiers balbutiements. Aujourd'hui, conjointement avec la Chambre de commerce de Lévis (CCL), elle a concentré son intervention pour rappeler encore une fois l'importance de ce projet sur le plan économique.
Retombées économiques directes
Grâce à ce projet, 1,6 milliard de dollars sera injecté dans l'économie canadienne au cours des trente prochaines années; pour le Québec seulement, il s'agira d'un montant de plus de 700 millions de dollars. De plus, pendant la phase de mise en place du projet, environ 270 emplois directs seront créés, dont une partie significative au Québec. Au-delà de ces retombées économiques directes considérables pour le Québec, les retombées indirectes importent tout autant : la survie du secteur pétrochimique du Québec, la réduction de notre déficit commercial ainsi que la diminution de notre dépendance au pétrole étranger.
Les besoins criants du secteur pétrochimique québécois
Le secteur de la chimie, de la pétrochimie et du raffinage occupe encore une place importante dans l'économie de Montréal, plus particulièrement de l'Est de Montréal, et ce, malgré un déclin observable. En fait, au cours des trente dernières années, cinq raffineries ont fermé leurs portes et il n'en reste plus que deux au Québec, soit une à Montréal et une à Lévis. Pour mettre un frein à ce grave ralentissement, il importe de rendre les deux dernières raffineries du Québec plus compétitives.
À cet effet, le projet d'Enbridge est essentiel puisqu'il permettra de consolider les emplois de la pétrochimie. Uniquement pour l'Est de Montréal, il est question de 48 entreprises liées à ce secteur et de 3 610 emplois hautement rémunérés. De plus, pour la raffinerie Suncor seulement, il s'agit de 600 emplois qui seraient consolidés et auxquels s'ajoutent de 300 à 400 sous-traitants. Suncor et Valero sont catégoriques : elles ont besoin de pouvoir s'approvisionner avec du pétrole moins dispendieux pour pouvoir justifier des investissements dans leur raffinerie, condition essentielle à la poursuite de leurs activités à moyen et long termes. C'est exactement cela que rendrait possible le renversement du flux du pipeline de la ligne 9.
En outre, il est essentiel de préserver le secteur pétrochimique de la province alors que les premiers projets d'exploration du pétrole pourraient bientôt voir le jour, notamment à l'Île d'Anticosti. Il serait déplorable que du pétrole soit exploité au Québec, mais qu'il doive être traité à l'extérieur, faute d'expertise et de raffineries.
Réduire notre déficit commercial
En 2011, alors que le déficit commercial du Québec se chiffrait à 29 milliards de dollars, le pétrole représentait 11 milliards de ce déficit, soit 38 %. Notre pétrole est importé en totalité de l'extérieur du Canada. Le projet d'inversion du flux du pipeline de la ligne 9 viendrait donc soulager en partie notre déficit commercial, sans compter que la consommation en pétrole croît année après année au Québec et que rien n'indique que la tendance va s'inverser dans un avenir rapproché.
« Le pétrole n'est pas une ressource du passé, qui va disparaître sous peu. Au contraire, elle est omniprésente dans toute l'activité humaine. Dans ce contexte, le projet d'inversion du flux du pipeline de la ligne 9 est pertinent d'autant plus qu'il aura pour effet de réduire notre dépendance au pétrole d'Afrique et du Moyen-Orient », de poursuivre, Mme Bertrand.
L'acceptabilité sociale : condition sine qua non
L'acceptabilité sociale est une condition plus que souhaitable lorsqu'une entreprise va de l'avant avec un projet. Grâce aux résultats de deux sondages d'opinion qu'elle a commandés au cours de la dernière année à la firme indépendante CROP, la FCCQ a fait la démonstration sans équivoque que le projet d'inversion du flux de la ligne 9B obtient l'appui d'une majorité de citoyens, tant au niveau national qu'au niveau des municipalités bordant l'oléoduc.
Les résultats du premier sondage, réalisé du 5 au 10 décembre 2012 auprès de 1000 Québécois, démontraient que 71 % des gens étaient favorables au projet. Selon le second sondage, réalisé auprès de 2001 Québécois du 14 au 20 mai 2013, le projet continuait de recevoir un fort appui de 60 %.
« Il est très important que les projets de développement rencontrent la faveur de la population, qui est de plus en plus informée et impliquée dans leur mise en place. Mais attention : aucun projet ne peut faire l'unanimité. Des personnes en désaccord, il y en aura toujours. C'est donc l'acceptabilité sociale qu'il faut viser et non pas l'unanimité sociale! », de conclure, M. Simard.
À propos de la FCCQ Grâce à son vaste réseau de près de 150 chambres de commerce et 1200 entreprises du Québec, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 60 000 entreprises et 150 000 gens d'affaires exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises au Québec, la FCCQ est l'ardent défenseur des intérêts de ses membres au chapitre des politiques publiques, favorisant ainsi un environnement d'affaires innovant et concurrentiel. |
SOURCE : Fédération des chambres de commerce du Québec
Camilla Sironi
Conseillère aux communications
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