Augmentation de 16,8 % en 4 ans - « L'administration Tremblay en totale perte de contrôle » - Louise Harel
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VILLE DE MONTREAL - CABINET DE LA CHEF DE L'OPPOSITION OFFICIELLE29 oct, 2012, 13:46 ET
MONTRÉAL, le 29 oct. 2012 /CNW Telbec/ - « Alors que l'augmentation des prix à la consommation (IPC) sera de 9 % entre 2010 et la fin de 2013, l'augmentation du taux de la taxe foncière aura bondi de 16,8 % en quatre ans », a dénoncé Mme Louise Harel, chef de l'Opposition officielle et chef de Vision Montréal, rappelant l'étranglement fiscal des Montréalais.
« L'administration Tremblay perd le contrôle de la gestion des fonds publics en raison notamment de la collusion et de la corruption au sein de la Ville. À la lumière des témoignages recueillis à la commission Charbonneau, et qui évoquent des surcoûts de 30 %, des évaluations tronquées, des contrats dirigés, des commissions de 3 % et ainsi de suite, une seule conclusion s'impose : les contribuables font les frais de pratiques immorales et illégales depuis de nombreuses années; dans ce contexte, l'augmentation de 3,4 % est totalement inacceptable », a poursuivi Mme Véronique Fournier, conseillère de St-Henri-Petite-Bourgogne-Pointe-St-Charles et vice-présidente de la Commission sur les finances et l'administration.
Reprendre le contrôle de rémunération des cadres
« Au cours des dernières années, le comité exécutif a erré, sans considération aucune pour la capacité de payer des contribuables, en permettant un gonflement de la masse salariale des cadres jusqu'à "4,5 % + inflation". Ainsi, en une année, un employé cadre pouvait recevoir une prime de plusieurs milliers de dollars en plus de l'augmentation de son salaire annuel. Cette politique salariale des "fourchettes d'or" est inacceptable et il faut y mettre fin! » s'est indignée Mme Fournier. A contrario, en juin 2010, l'Assemblée nationale du Québec adoptait la Loi 100, interdisant sur une période de deux ans l'octroi de primes et d'allocations ou d'autre rémunération additionnelle fondée sur le rendement au personnel cadre des ministères, des milieux de la santé et de l'éducation (article 8) afin d'atteindre l'équilibre budgétaire.
Reprendre le contrôle des régimes de retraite : une bombe à retardement
Le dépôt des orientations budgétaires 2013 illustre clairement les difficultés croissantes de la Ville de Montréal quant aux régimes de retraite. Au 31 décembre 2011, le déficit actuariel des régimes de retraite des employés municipaux montréalais totalisait 2,6 G$. Entre 2009 et 2012, la charge annuelle de retraite est passée de 224 M$ à 581,5 M$, soit près de 13 % du budget annuel. « La conclusion de la nouvelle convention collective des cols bleus constitue un jalon positif dans l'atteinte des objectifs de la Ville. Cependant, le défi d'équilibre pour assurer la pérennité des régimes de retraite est loin d'être atteint. L'Opposition officielle croit qu'il est nécessaire que les élus donnent l'exemple en réclamant de Québec une modification du régime de retraite des élus municipaux, pour faire passer la contribution à parts égales (50-50) », a déclaré Mme Harel.
Réaliser des économies d'échelles
« De plus, pour contrôler les dépenses, la stratégie d'optimisation des chantiers portant notamment sur la gestion des immeubles municipaux et le matériel roulant doit rapidement être dévoilée », a souligné M. François Robillard, conseiller de St-Jacques et membre de la Commission sur les finances et l'administration. « Les économies potentielles découlant de la fin l'éparpillement de la gestion plus de 1 300 immeubles, de la flotte de plus de 6 800 véhicules et appareils légers et lourds, des travaux portant sur les technologies de l'information, des communications et des affaires juridiques demeurent toujours inconnues. L'administration Tremblay ne peut rester silencieuse sur des informations aussi stratégiques alors qu'elle s'apprête à étouffer fiscalement ses commettants en haussant les taxes », a-t-il indiqué. Vision Montréal rappelle que les dépenses de la Ville sont passées à 4 629,4 M$ en 2012, une croissance de près de 4,3 % alors que l'IPC se chiffre à 1,7 %.
Dépenses totales | Croissance | IPC | |
(en M$) | (%) | (%) | |
2012 | 4 629,4 | 4,3 | 1,7 * |
2011 | 4 439,7 | 2,1 | 2,9 |
2010 | 4 346,6 | 7,9 | 1,8 |
* Statistique Canada, septembre 2012 |
Garantir l'équité du financement des arrondissements
« L'objectif d'assurer une Qualité Montréal dans la livraison des services de proximité pour tous les citoyens en donnant aux arrondissements les moyens financiers de remplir leur mission n'est pas atteint. Le chantier du financement entamé en janvier 2012 par l'administration Tremblay a failli à réaliser cette réforme et l'atteinte de l'équité. Depuis le 27 juin, nous réclamons sans succès les critères de fixation des normes et des paramètres du fonds de péréquation alloué pour corriger la sous-dotation des arrondissements » a poursuivi Mme Fournier.
« La fonction publique municipale coûte plus cher à Montréal que dans toute autre grande ville québécoise. Les 11 années de régime de l'Administration Tremblay auront coûté cher au Montréalais », a conclu Mme Harel.
SOURCE : VILLE DE MONTREAL - CABINET DE LA CHEF DE L'OPPOSITION OFFICIELLE
Militza Jean
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