Augmentation du salaire minimum à 14,25 $ : le pire est évité pour les PME
MONTRÉAL, le 14 janv. 2022 /CNW Telbec/ - La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) est soulagée de l'annonce faite ce matin par le ministre du Travail Jean Boulet. En effet, l'augmentation du salaire minimum à 14,25 $ de l'heure, une augmentation de 5,56 %, représente une approche nettement plus pragmatique que d'adopter une hausse drastique à 18 $ de l'heure. Les PME auront tout de même besoin d'aides pour atténuer les impacts de cette hausse, car il faut le rappeler, la plupart d'entre elles ne se sont toujours pas remises de la pandémie et qu'elles continuent de vivre des restrictions.
Une augmentation du salaire minimum à 18$ de l'heure n'aurait pas été sans conséquence pour les PME encore fragilisées et touchées de plein fouet par la COVID-19 et les restrictions qui l'accompagnent. Seules 45 % d'entre elles ont retrouvé leurs revenus prépandémiques et les entreprises doivent également faire face à une importante pénurie de main-d'œuvre. Une telle hausse aurait entraîné une charge supplémentaire sur les épaules des entrepreneurs et aurait fait figure de décision contre-productive pour l'économie du Québec et son rétablissement. Toutefois, la FCEI s'inquiète de la hausse à 5,56 %, car celle-ci engendrera des conséquences sur les PME.
« Il est important de voir toutes les conséquences d'une hausse du salaire minimum sur nos PME. D'abord, elle entraîne un effet domino sur les autres salaires de l'entreprise, ensuite une pression supplémentaire sur les entrepreneurs. La vaste majorité des PME sont de petite taille et la hausse sera dur à encaisser. Ajoutez à ça leur fragilité financière due à la pandémie, il est certain qu'elles auront besoin d'aides pour assumer cette augmentation du salaire minimum. Le gouvernement doit accorder des mesures d'atténuation, comme des allègements fiscaux sur la masse salariale, pour compenser ces pressions sur les coûts dans les plus petites entreprises. », déclare François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.
Le salaire minimum à 18 $ de l'heure n'est pas la solution miracle
Pour lutter contre la pauvreté, la FCEI privilégie une approche différente, basée sur des mesures plus optimales qui permettent d'augmenter le revenu global disponible des travailleurs à faible revenu, comme l'exemption de base, les primes au travail ou encore les crédits d'impôt ciblés.
« Augmenter le salaire minimum à 18 $ de l'heure ne supprimera pas la pauvreté, il n'y a rien de magique à cela. Les partisans d'une telle hausse ne regardent pas les tenants et les aboutissants d'une décision comme celle-ci et encore moins les impacts que cela pourrait avoir sur nos PME et notre économie. Il faut privilégier une approche intelligente et cohérente qui puisse être bénéfique pour tout le monde, y compris pour nos PME », conclut François Vincent.
À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l'entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 95 000 membres dans tous les secteurs d'activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.
SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Maud Larivière, attachée de presse, FCEI, Cell. : 514 817-0228, [email protected]
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