MONTRÉAL, le 4 nov. 2021 /CNW Telbec/ - Alors que de nombreux décideurs sont réunis à Glasglow dans le cadre de la COP 26, le gouvernement du Québec a annoncé en grande pompe des dépenses de plus de 5 milliards de dollars pour l'acquisition d'autobus urbains électriques. Selon les calculs préliminaires de l'Institut économique de Montréal, cette mesure s'avérerait être l'une des plus dispendieuses et des moins efficaces pour réduire les émissions de GES du Québec. Miguel Ouellette, directeur des opérations et économiste à l'IEDM, a souhaité réagir.
« Nous sommes tous d'accord pour dire que le Québec peut et doit agir afin d'atteindre ses cibles de réduction de ses émissions de GES. Or, le gouvernement a l'obligation morale de réaliser ces réductions au coût le plus faible possible. Malheureusement, il fait tout le contraire », fait valoir M. Ouellette. « Sans même tenir compte des 2,6 milliards de dollars qui serviront à adapter les garages pour ces bus électriques, il en coûtera plus de 1500 $ pour chaque tonne de GES qui ne sera pas émise grâce à cette dépense pharaonique de 2,4 milliards de dollars pour l'achat des autobus électriques. De plus, même si l'on suppose que l'argent économisé en n'achetant pas de nouveaux bus à essence est remis aux contribuables, le coût avoisine encore 500 $ par tonne évitée. Pendant ce temps, une tonne d'émissions se négocie à quelque 29 $ sur le marché du carbone. Quant à la taxe fédérale sur le carbone, elle se chiffre actuellement à 40 $, pour atteindre 170 $ en 2030 », ajoute l'économiste.
« Peu importe comment on analyse la situation, il est clair que cette mesure de Québec est beaucoup trop coûteuse pour le bénéfice escompté. Même en comparaison à une taxe fédérale élevée, la réduction des émissions par l'acquisition d'autobus électriques est neuf fois plus chère! », poursuit Miguel Ouellette. « C'est l'équivalent de faire des détours sur les chemins de campagne plutôt que de prendre l'autoroute pour arriver à destination », conclut l'économiste.
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L'Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l'IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l'économie de marché et sur l'entrepreneuriat.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevue : Marie-Eve McNicoll, conseillère en communications, Cell. : 581-777-5060, courriel : [email protected]
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