Automobilistes, attention : la technologie des véhicules automatisés nécessite encore un conducteur English
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Fondation de recherches sur les blessures de la route (FRBR)29 sept, 2016, 13:00 ET
29 sept, 2016, 13:00 ET
OTTAWA, le 29 sept. 2016 /CNW/ - De surprenants résultats d'un sondage national d'opinion à propos des véhicules automatisés révèlent que les perceptions erronées et la confiance exagérée du public envers ces technologies pourraient avoir des conséquences imprévues sur le comportement des conducteurs. Le sondage effectué en mai dernier a été publié aujourd'hui par La Fondation de recherches sur les blessures de la route (FRBR) en partenariat avec la Fondation Toyota Canada. Plus de 2 600 conducteurs canadiens ont répondu au sondage qui se penchait sur les connaissances, l'attitude et l'expérience des conducteurs par rapport aux véhicules semi ou entièrement automatisés tant attendus.
La disponibilité croissante des caractéristiques de sécurité évoluées qui fonctionnent en tandem, comme les aides au suivi de voie et les avertisseurs de risques de collision avant, constitue une avancée importante en matière de développement de véhicules automatisés. À l'heure actuelle, on s'attend à ce que l'avènement des véhicules semi ou pleinement automatisés réduise drastiquement les accidents de la route et engendre bien d'autres avantages. Mais en fin de compte, il incombera entièrement aux conducteurs de faire en sorte que nous puissions réaliser ces gains.
« Les résultats de ce sondage montrent que le grand public ne comprend pas bien les limites de la technologie des véhicules automatisés », a déclaré Robyn Robertson, président et chef de la direction de la FRBR et chercheur principal de l'étude. « Près de un Canadien sur six croit qu'il ne sera plus nécessaire d'être attentif au volant d'un véhicule semi-automatisé, et qu'il ne faudra plus se tenir prêt à en reprendre les commandes inopinément. »
Tout aussi préoccupant, plusieurs conducteurs ont également déclaré qu'ils seraient prêts à prendre davantage de risques au volant d'un véhicule semi-automatisé. Environ 25 % des conducteurs ont indiqué qu'ils pourraient conduire malgré la fatigue ou l'épuisement, et 17 % pourraient se livrer à une activité sans rapport avec la conduite comme texter, lire ou travailler plus qu'ils ne le font actuellement. Enfin, 10 % et 9 %, respectivement, des conducteurs ont précisé qu'ils seraient davantage disposés à dormir ou sommeiller, ou à boire au volant.
« Certaines entreprises vous diront que la technologie des véhicules automatisés est conçue pour se substituer au conducteur. Nous estimons plutôt que les technologies avancées de sécurité active sont faites pour renforcer le contrôle du conducteur sur son véhicule, mais qu'elles ne sont pas là pour remplacer un conducteur attentif et avisé », a ajouté Stephen Beatty, vice-président Entreprise de Toyota Canada, Inc. « Cette étude nous montre, qu'en tant qu'industrie, nous avons encore beaucoup de travail à faire pour ce qui est de sensibiliser les conducteurs aux possibilités et aux limites de ces technologies. »
De nombreuses questions liées à la conduite restent encore en suspens, et il importe de faire la distinction entre ce que la technologie automatisée peut accomplir aujourd'hui, et ce qu'elle pourrait être capable d'accomplir à l'avenir. Les résultats du sondage de la FRBR indiquent que les Canadiens souhaiteraient avoir recours aux véhicules semi-automatisés pour conduire par mauvais temps, circulation dense ou sur des routes en mauvais état. Or, c'est précisément dans ces conditions que la technologie automatisée est actuellement la plus susceptible d'échouer.
Selon M. Robertson, « ces résultats mettent en évidence que les conducteurs ne sont pas conscients du rôle qu'ils jouent continuellement dans l'équation de sécurité, au moment où ces véhicules deviennent accessibles sur le marché. De telles perceptions fautives peuvent réellement avoir un effet néfaste sur le comportement des conducteurs et entraîner un mauvais usage involontaire voire un abus des technologies qui peuvent aider les conducteurs, mais pas les remplacer. »
Les conclusions de cette étude ont également mis en lumière d'autres questions essentielles qui auront d'importantes répercussions sur l'acceptation par les conducteurs des véhicules automatisés, et sur leur propension à les utiliser. En particulier, l'opinion publique était divisée à propos du coût de l'assurance et à qui reviendrait la responsabilité ou la faute en cas de collisions impliquant des véhicules automatisés. De plus, les personnes sondées ne partageaient pas les mêmes attentes envers les algorithmes capables de prendre des décisions éthiques, algorithmes qui façonneront la manière dont les véhicules automatisés réagiront lors d'un accident inévitable : fallait-il d'abord protéger les occupants du véhicule ou plutôt les usagers de la route plus vulnérables comme les cyclistes ou les piétons.
Dans l'ensemble, les résultats de ce sondage ont mis l'accent sur le fait que l'éducation et la sensibilisation du public devaient suivre l'évolution de la technologie des véhicules automatisés afin d'éviter que les conducteurs ne prennent davantage de risques. La prévalence des « mythes » sur les possibilités de cette technologie, et ses limites est inquiétante. Les gouvernements, les fabricants et les parties concernées par la sécurité routière représentent d'importants partenaires qui doivent coopérer pour pallier ces graves lacunes.
Pour télécharger le rapport complet sur les véhicules automatisés : http://bit.ly/2dgdpzb (en anglais seulement)
Pour télécharger le rapport sommaire : http://bit.ly/2czE8Wt (en anglais seulement)
Cerveau à bord. En 2013, la FRBR a lancé son premier programme éducatif bilingue à l'échelle nationale avec le soutien financier de la Fondation Toyota Canada. Il s'agit d'une ressource universelle pour tout savoir sur les nombreuses fonctions de sécurité de plus en plus souvent incluses dans l'équipement de série des véhicules d'aujourd'hui, et pour apprendre comment optimiser la protection qu'elles offrent en adoptant des comportements compatibles. Cerveau à bord comprend de nombreuses ressources gratuites en ligne et téléchargeables, des vidéos, des affiches, des schémas, des fiches d'information et des cartes éclairs. Le matériel éducatif adapté du sondage sur les véhicules automatisés sera bientôt accessible. Visitez le www.brainonboard.ca ou www.cerveauabord.ca.
À propos du sondage. Ces résultats sont tirés d'un sondage d'opinion élaboré par la FRBR. Les données ont été recueillies par Nielsen auprès de 2 662 Canadiens, qui ont répondu au sondage entre avril et mai 2016. Les résultats peuvent être considérés comme étant exacts avec une marge d'erreur de plus ou moins 1,9 %, 19 fois sur 20. Il était possible de répondre à la plupart des questions en utilisant une échelle de un à six, où six indiquait le degré le plus élevé d'accord, de préoccupation ou d'appui, et un le degré le plus faible d'accord, de préoccupation ou d'appui. Tous les répondants ont rempli le sondage en ligne.
À propos de la FRBR (TIRF en anglais). Créée en 1964, la FRBR a pour mission de réduire le nombre de blessures et de décès de la route. À titre d'institut national de recherche sur la sécurité routière, indépendant et philanthropique, la FRBR travaille à concevoir, promouvoir et mettre en application des programmes et des politiques efficaces, reposant sur de solides recherches. La FRBR est un organisme caritatif canadien enregistré qui dépend de subventions, de contrats et de dons pour fournir des services au public. Consultez-nous en ligne au www.tirf.ca; sur Twitter et Facebook.
À propos de la Fondation Toyota Canada. La Fondation Toyota Canada est un organisme national privé à but non lucratif, qui se mobilise depuis longtemps en faveur de l'environnement, de l'éducation et de la sécurité. La Fondation soutient des organismes caritatifs et sans but lucratif voués à l'excellence dans ces domaines.
SOURCE Fondation de recherches sur les blessures de la route (FRBR)
Lien URL du PDF : http://stream1.newswire.ca/media/2016/09/29/20160929_C2895_PDF_FR_784882.pdf
Fondation de recherches sur les blessures de la route, (Traffic Injury Research Foundation), Jennifer Hall, 613 238-5235 (bureau), 1 877 238-5235 (sans frais), 613 238-5292 (télécopieur), [email protected], www.tirf.ca; Toyota Canada Inc., Michael Bouliane, Directeur des Communications d'entreprise, [email protected]
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