Autopartage électrique : Projet Montréal craint un appel d'intérêt dirigé
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal27 juil, 2015, 14:24 ET
MONTRÉAL, le 27 juill. 2015 /CNW/ - Projet Montréal craint que l'appel d'intérêt lancé par la Ville pour le service d'autopartage en libre-service électrique soit dirigé. « Lorsqu'on prend connaissance des critères de l'appel d'intérêt, on constate rapidement qu'ils semblent favoriser un seul joueur. La seule entreprise qui répond aux critères est Blue Car, du groupe Bolloré », dénonce Guillaume Lavoie, porte-parole en matière de finances. Parmi les critères énoncés, on retrouve l'obligation d'offrir des voitures comportant quatre sièges au minimum, la compatibilité avec la carte Opus ainsi qu'une autonomie de 150 km pour les véhicules.
En plus de se questionner sur l'éthique du processus qui fait d'ailleurs l'objet de vérifications de la part du Commissaire au lobbyisme, l'Opposition officielle déplore que l'appel d'intérêt ne réponde pas aux besoins des usagers. « Ces critères démontrent que ceux qui l'ont rédigé n'ont jamais utilisé l'autopartage en libre-service. Pourquoi obliger une autonomie de 150 km alors que la moyenne des déplacements en autopartage en libre-service à Montréal est de moins de dix km? Pourquoi forcer les usagers à utiliser la technologie Opus alors qu'il est aujourd'hui possible de s'enregistrer sur un vol d'avion avec son téléphone intelligent? », se demande pour sa part Érika Duchesne, conseillère du Vieux-Rosemont.
Le monopole, un modèle dépassé
Projet Montréal questionne également la volonté du maire Coderre de privilégier un monopole pour l'autopartage en libre-service alors que des entreprises offrent déjà un service compétitif aux Montréalais. « La volonté de Denis Coderre de créer un monopole est incompréhensible, surtout pour une industrie qui évolue aussi rapidement que celle de l'autopartage. Lorsqu'il y a une saine compétition, l'entreprise privée s'adapte beaucoup plus aux besoins des usagers. L'entêtement du maire Coderre à privilégier un monopole se fait au détriment des intérêts des Montréalais », ajoute Érika Duchesne.
« Depuis le tout début, on constate une volonté du maire Coderre de freiner la progression de l'autopartage en libre-service à Montréal. À l'heure où l'on se parle, l'autopartage en libre-service est toujours interdit dans la plupart des arrondissements et au centre-ville de Montréal alors que ce service a rapidement été autorisé dans les arrondissements dirigés par Projet Montréal. Montréal est la seule ville au monde où les services d'autopartage ne sont pas disponibles au centre-ville. La preuve n'est pourtant plus à faire que l'autopartage en libre-service est apprécié par les Montréalais et qu'il y a une demande pour davantage de services », conclut Guillaume Lavoie.
SOURCE Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Marie-Eve Gagnon, Attachée de presse, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-0247 / 514 516-3120, [email protected]
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