Avant de retomber dans le piège des dépenses, Québec doit se demander : « En as-tu vraiment besoin ? » English
MONTRÉAL, le 24 oct. 2016 /CNW Telbec/ - À la veille de la mise à jour budgétaire provinciale, l'IEDM rappelle au gouvernement de Philippe Couillard qu'il ne doit pas céder aux nombreux groupes de pression qui convoitent les surplus budgétaires et qu'il doit respecter sa promesse électorale.
En effet, le Parti libéral avait promis durant la campagne électorale que 50 % des surplus budgétaires prévus dès 2015-2016 seraient alloués à des réductions d'impôt et que l'autre 50 % serait alloué à la réduction du poids de la dette.
« Il s'agit d'un engagement qui aurait des effets bénéfiques sur l'économie et sur le portefeuille des contribuables, ces derniers ayant contribué plus qu'à leur tour au retour au déficit zéro », souligne Youri Chassin, directeur de la recherche à l'IEDM.
Quant à la dette publique, elle vient de franchir la barre des 280 milliards de dollars. Il s'agit d'une augmentation de presque 60 milliards en sept ans seulement, pendant une période où le Québec n'était pas en récession.
Le Parti libéral a aussi promis d'instaurer un « cran d'arrêt » aux dépenses publiques, où toute nouvelle dépense non prévue dans le cadre financier doit être financée par des économies dans les dépenses de programmes. « Si le gouvernement juge qu'il a vraiment besoin de dépenser pour certaines priorités, d'autres dépenses sont conséquemment moins prioritaires et il peut toujours réallouer des fonds », ajoute M. Chassin.
Selon les informations qui circulent, le surplus budgétaire atteindra un peu plus de 2 milliards de dollars. Le gouvernement souhaite en dépenser une partie dans les secteurs de la santé, de l'éducation et du « développement économique ». La taxe santé sera également abolie pour tous les contribuables un an plus tôt que prévu, soit en 2017.
« Il était déjà prévu que la taxe santé soit éliminée. Il ne s'agit donc pas d'une réduction supplémentaire d'impôts pour les contribuables. À l'opposé, les nouvelles dépenses seront vraisemblablement récurrentes », explique Youri Chassin.
« Les surplus devraient être retournés aux contribuables et dédiés à réduire la dette, tel que promis », conclut Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l'IEDM. « L'État a toujours eu un problème de contrôle de dépenses. Nous avons enfin une occasion de sortir de ce cercle vicieux, et Québec doit maintenir le cap au lieu de retomber dans ses mauvaises habitudes. »
L'IEDM est un organisme de recherche et d'éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l'IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevues : Pascale Déry, conseillère principale, Communications, Département des interventions liées aux actualités IEDM / Tél. : 514-273-0969 p. 2233 / Cell. : 514-502-6757 / courriel : [email protected]
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