"Avant toute chose, pourrions-nous avoir une saine gestion des universités?"
Jean Grégoire, président de la Fédération étudiante universitaire du Québec
MONTRÉAL, le 23 févr. /CNW Telbec/ - Il est plus que temps que les interlocuteurs concernés par l'éducation universitaire prennent le temps de s'asseoir et de discuter. Depuis plusieurs années, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) réclame haut et fort une vaste consultation sur l'éducation postsecondaire. "Certes, le sous-financement de nos universités est un problème, mais avant que l'on puise davantage dans les poches des étudiants et risquer de mettre en péril l'avenir du Québec en réduisant l'accessibilité aux études il faut faire le ménage dans la gestion des universités", s'exclame Jean Grégoire, président de la FEUQ.
Depuis les dernières années, le débat sur les frais de scolarité fait rage et les projets sont multiples. Cependant, malgré les allégations de la ministre Michelle Courchesne à cet effet, aucun consensus québécois clair n'émerge de ces idées. "Nous attendons toujours que la ministre organise un sommet sur la question afin que les élus, les représentants étudiants ainsi que toutes les organisations du monde de l'éducation puissent prendre position sur ce vaste sujet et mettent en place des mesures à l'image des Québécois", soutient M. Grégoire.
La conférence de presse tenue par MM. Bouchard, Lacroix et Lebel ce matin était un bon exemple du manque de consultation à ce sujet. Une fois de plus, une certaine élite de notre société, dans le cadre d'une prétendue "démarche citoyenne", prêche une explosion de la contribution étudiante, sans tenir compte des problèmes que cela pourrait engendrer, et sans consulter les principaux intéressés : les étudiants.
De plus, la proposition ne traite pas du problème de la gestion actuelle de nos universités. Il faut des mesures plus sévères pour s'assurer d'une réelle imputabilité. "Que ce soit à l'aide d'une commission chargée de vérifier le fonctionnement des universités ou tout simplement le vérificateur général du Québec qui ferait une vérification sur une base régulière, il faut que le gouvernement ait un réel contrôle sur la gestion des fonds publics", maintient M. Grégoire.
La FEUQ ouvre donc la porte à la discussion tout en émettant plusieurs réserves. "Le nouveau pacte proposé est une preuve que nous devons nous asseoir et discuter, mais on y trouve encore les mêmes lacunes, les mêmes éléments qui nuiront à l'avenir du Québec, aux familles québécoises et à l'accessibilité. Avant de sortir un sou du portefeuille des étudiants, pouvons-nous nous assurer que notre argent sera bien géré", conclut Jean Grégoire.
Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 15 associations membres et forte de plus de 120 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeune au Québec. www.feuq.qc.ca
Renseignements: Mathieu Le Blanc, attaché de presse FEUQ, bureau: (514) 396-3380, Cell.: (514) 609-3380
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