Avec 51 % de femmes élues - L'abolition des élections scolaires mettrait fin à la seule démocratie paritaire au Québec
QUÉBEC, le 15 oct. 2015 /CNW Telbec/ - Les élues scolaires du Québec ont reçu aujourd'hui l'appui de femmes d'influence et de groupes de femmes dans leur lutte pour le maintien de la démocratie scolaire, la seule au Québec à avoir atteint une représentation équitable entre les femmes et les hommes élus au suffrage universel (51 % de femmes commissaires et 49 % d'hommes commissaires).
Pour la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), madame Josée Bouchard, la volonté ferme du ministre de l'Éducation d'abolir la seule démocratie paritaire doit forcer la société québécoise à faire rapidement un examen de conscience : « Alors que les voix s'élèvent en faveur d'une plus grande place pour les femmes dans des postes décisionnels, notamment en politique, on viendrait dire aux femmes : Bravo d'avoir pris votre place en politique scolaire, mais c'est fini! Pour ces femmes qui sont aussi mères ou grands-mères, cadres, professionnelles, techniciennes, ou employées de soutien. Ça n'a aucun sens. »
La politique scolaire comme porte d'entrée politique
Avec 51 % de femmes élues au 2 novembre 2014, la politique scolaire semble plus attractive pour elles que les autres formes de démocratie. C'est du moins ce que confirme une récente publication du Conseil du statut de la femme « La parité en politique, c'est pour quand? » qui révèle que l'Assemblée nationale du Québec et les conseils municipaux québécois comptent respectivement 27 % et 32 % de femmes élues. Outre cet état de fait, Josée Bouchard estime que la politique scolaire trace également la voie à plusieurs pour poursuivre leur engagement à d'autres paliers comme en témoignent les parcours du sénateur Céline Hervieux-Payette, de la ministre Francine Charbonneau, ou encore de la première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, toutes trois commissaires scolaires par le passé.
Une invitation aux partis politiques
D'ici quelques semaines, le sort de la démocratie scolaire sera entre les mains des députés de l'Assemblée nationale du Québec. La présidente de la Fédération des commissions scolaires invite dès maintenant les partis politiques à soupeser le poids de leur position quant à l'avenir de la démocratie scolaire, mais aussi de la représentation des femmes en politique. « On évoque souvent le faible taux de participation aux dernières élections pour justifier la fin des élections scolaires. C'est un faux prétexte puisque des élections scolaires et municipales simultanées feraient monter ce taux, c'est ce qui se fait ailleurs au Canada. Dès lors, que reproche-t-on aux élus scolaires et aux femmes élues si ce n'est de faire leur travail politique? »
Une invitation à la mobilisation
Pour Josée Bouchard, il est maintenant temps de se mobiliser et de faire savoir au ministre Blais qu'il fait fausse route et que les femmes, déjà lourdement touchées par les mesures d'austérité gouvernementales, semblent directement visées par les intentions politiques du ministre. Très heureuse de l'appui spontané de Lorraine Leduc, du Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québec, de Céline Hervieux-Payette, sénateur, de Claire Bolduc, de Solidarité rurale et d'Élaine Hémond, fondatrice du Groupe Femmes, Politique et Démocratie, présentes à la conférence de presse aujourd'hui, elle souhaite que tous se mobilisent : « Qu'on se le dise, la place des femmes en politique c'est l'affaire de tous, hommes et femmes, il ne faudrait pas que le Québec fasse un recul en abolissant son seul palier démocratique paritaire. »
La Fédération des commissions scolaires du Québec regroupe la vaste majorité des commissions scolaires francophones du Québec ainsi que la Commission scolaire du Littoral. Les commissions scolaires sont des gouvernements locaux qui veillent à la réussite scolaire de plus d'un million d'élèves en assurant des services éducatifs au primaire, au secondaire, en formation professionnelle et à l'éducation des adultes. Elles offrent aussi des services efficaces et essentiels, notamment en matière de ressources humaines et de ressources matérielles et financières. De plus, les commissions scolaires ont la responsabilité de répartir équitablement les ressources entre leurs établissements et de rendre accessible, en tout temps, un transport scolaire sécuritaire.
SOURCE Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ)
Caroline Lemieux, Attachée de presse, Fédération des commissions scolaires du Québec, Tél. : 418 651-3220, Cell. : 418 570-9716, [email protected], Twitter : @fcsq
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