Avec sa production pétrolière à la hausse, l'Alberta est la province qui affichera la plus forte croissance économique en 2017 English
En 2017, la plupart des provinces connaîtront une croissance économique positive
OTTAWA, le 23 févr. 2017 /CNW/ - L'Alberta devrait enregistrer la plus forte croissance économique de toutes les provinces en 2017, principalement en raison de sa production pétrolière en pleine expansion. C'est ce qu'indique le Conference Board du Canada dans sa Note de conjoncture provinciale de l'hiver 2017. La croissance économique de la Colombie-Britannique et de l'Ontario - les précédents chefs de file à cet égard - restera solide cette année, malgré un léger ralentissement.
« Après deux années difficiles à cause de la faiblesse généralisée du secteur de l'énergie, l'économie albertaine connaîtra la plus forte croissance économique au Canada en 2017. En plus d'une progression très marquée de la production pétrolière, la province bénéficiera, dans une moindre mesure, des efforts de reconstruction de Fort McMurray. Toutefois, nous nous attendons à une allure moins vive l'an prochain, car les prix du pétrole ne devraient pas augmenter beaucoup, explique Marie-Christine Bernard, directrice associée, Prévisions provinciales, au Conference Board du Canada. En dehors de l'Alberta, toutes les provinces devraient connaître une croissance économique positive en 2017, à l'exception de Terre-Neuve-et-Labrador. »
FAITS SAILLANTS
- Le PIB réel de l'Alberta devrait progresser de 2,8 % cette année, la plus forte croissance des provinces.
- À l'exception de Terre-Neuve-et-Labrador, toutes les provinces devraient connaître une croissance économique positive en 2017.
- Chez les chefs de file de l'an dernier, la Colombie-Britannique et l'Ontario, l'expansion économique perdra un peu de son élan en 2017, mais sera quand même relativement bonne.
ALBERTA
Avec une progression prévue de son produit intérieur brut (PIB) réel de 2,8 %, dont 0,4 point de pourcentage sera attribuable aux efforts de reconstruction de Fort McMurray, l'Alberta connaîtra cette année la plus forte croissance de toutes les provinces. Elle bénéficiera aussi d'une grande stabilité du marché pétrolier dans la foulée du récent accord de l'OPEP pour réduire la production d'or noir. Cette mesure portera les cours du West Texas Intermediate à une moyenne de presque 60 $ US le baril d'ici la fin de 2018. L'investissement dans le secteur énergétique augmentera lentement, mais les exportations totales devraient gagner du terrain cette année en raison des fortes avancées de la production pétrolière attribuables à de nouveaux projets dans les sables bitumineux en exploitation. À plus long terme, l'approbation conditionnelle par le gouvernement fédéral du projet de remplacement de la canalisation 3 d'Enbridge et du projet de pipeline de Kinder Morgan est aussi de bon augure pour l'Alberta.
ONTARIO
L'économie ontarienne reste en bonne position, même si la croissance de son PIB réel devrait diminuer légèrement sa cadence pour passer à 2,0 % en 2017. Quelques segments importants de l'économie - comme les dépenses de consommation, les investissements dans l'immobilier résidentiel et les exportations - n'auront pas une aussi solide performance, ce qui assombrira quelque peu les perspectives économiques. L'investissement réel total des entreprises devrait notamment reculer de 0,7 % dans la province cette année, sous l'effet du ralentissement des investissements dans le secteur résidentiel et celui du matériel et de l'outillage.
QUÉBEC
En 2016, l'économie québécoise a dépassé les attentes et continuera sur sa lancée avec une croissance prévue de son PIB réel de 1,9 % en moyenne en 2017-2018. La province éliminera graduellement la contribution santé au cours des deux prochaines années, de sorte que les ménages profiteront de revenus disponibles supérieurs. Combiné à une forte création d'emplois, cela devrait se traduire par une respectable augmentation des dépenses des ménages. Cela dit, les exportations et les investissements des entreprises dans le matériel et l'outillage sont deux sujets de préoccupation pour la province. S'ils ne se redressent pas, les perspectives de croissance à plus long terme pourraient en souffrir.
COLOMBIE-BRITANNIQUE
Affaiblie par le ralentissement du marché de l'habitation, l'économie de la Colombie-Britannique passera d'une croissance moyenne supérieure à 3 % depuis les trois dernières années à 1,9 % en 2017. Les mesures prises par les gouvernements fédéral et provincial pour contrôler la surchauffe du marché du logement ont été fructueuses puisque les ventes de maisons unifamiliales, de logements en copropriété et de maisons en rangée dans la région métropolitaine de Vancouver ont chuté de presque 40 % en janvier 2017 par rapport à l'année précédente. Le ralentissement de l'activité résidentielle se répercutera sur d'autres secteurs de l'économie provinciale, de sorte que les gains au chapitre de l'emploi et de la vente au détail devraient être plus modérés cette année.
MANITOBA
L'économie manitobaine progressera de 1,9 % cette année et continuera au même rythme en 2018. Une baisse de plus de 10 % est prévue dans la production des mines métallurgiques au cours des trois prochaines années, ce qui laisse entrevoir des perspectives de croissance plus modestes pour la province. Cela dit, les secteurs manitobains de la fabrication, du transport et de l'assurance sont vigoureux et protégeront le Manitoba contre de grandes fluctuations du PIB.
SASKATCHEWAN
Après deux ans de récession, l'économie de la Saskatchewan retournera cette année à une croissance positive du PIB réel de 0,9 %. L'industrie pétrolière commence à bénéficier d'une reprise de l'activité, mais les conditions du marché mondial restent difficiles pour les producteurs de potasse et d'uranium de la province. Cette année, la province profitera d'un gain net de 1 804 emplois, mais cela ne suffira pas à accroître le revenu disponible. En conséquence, les dépenses des ménages seront modestes et n'apporteront qu'un léger soulagement au secteur éprouvé de la vente au détail.
ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD
Les perspectives économiques de l'Île-du-Prince-Édouard, dont le PIB devrait augmenter de 2,2 % en 2017, sont les meilleures des provinces de l'Atlantique. Cette solide croissance repose largement sur le secteur manufacturier de l'Île. Un huard compétitif et la forte croissance des dépenses des ménages au sud de la frontière ont favorisé l'augmentation de la demande de produits alimentaires et de fruits de mer surgelés de la province. Le tourisme devrait rester un autre pilier de la croissance et contribuer ainsi aux perspectives positives dont jouissent les industries de l'alimentation, de l'hébergement et des loisirs.
NOUVELLE-ÉCOSSE
La fin des travaux de certains gros projets de construction et une population vieillissante vont exercer un frein sur l'économie de la Nouvelle-Écosse, dont la croissance du PIB réel sera réduite en 2017, soit à 0,8 % selon les prévisions. L'investissement des entreprises dans les structures non résidentielles devrait diminuer avec l'achèvement du Projet de lien maritime et de ligne de transmission, ce qui devrait se traduire par une diminution de l'activité de 6 % dans le secteur de la construction cette année. Si on anticipe une plus forte création d'emplois dans la province à court terme, la croissance de l'emploi devrait, elle, être freinée par le vieillissement de la population qui limite l'offre de main-d'œuvre et le potentiel de l'économie. La démographie devrait aussi ralentir les mises en chantier de logements.
NOUVEAU-BRUNSWICK
Selon nos prévisions, la croissance du PIB réel au Nouveau-Brunswick devrait s'améliorer, mais se limitera quand même à 1,2 % en moyenne cette année et la prochaine. Malgré les risques liés au conflit du bois d'œuvre avec les États‑Unis, le secteur de la foresterie bénéficiera de la forte demande américaine et continuera d'enregistrer une croissance positive au cours des deux prochaines années. En même temps, la production à la mine Caribou et le secteur manufacturier devraient connaître des gains cette année. Comme en Nouvelle-Écosse, le vieillissement de la population au Nouveau-Brunswick pèsera sur l'offre de main‑d'œuvre et les perspectives économiques à plus long terme.
TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR
L'économie de Terre-Neuve-et-Labrador sera aux prises avec les effets négatifs de l'achèvement de projets d'investissements importants, de restrictions budgétaires qui décourageront les dépenses des ménages et des faibles cours des produits de base. L'effondrement de l'investissement provincial, qui atteindra au total 57 % en 2017 pour les investissements non résidentiels des entreprises, aura des répercussions sur le marché du travail qui subira les contrecoups du déclin de la construction. Le taux de chômage devrait grimper à 15,5 % cette année. Globalement, l'économie de Terre-Neuve-et-Labrador devrait se contracter de 1,8 % en 2017. Cependant, la production pétrolière devrait augmenter vers la fin de l'année avec la mise en exploitation de la plateforme Hebron, qui favorisera une poussée temporaire de la croissance économique en 2018.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
Natasha Jamieson, Relations avec les médias, Le Conference Board du Canada, Tél. : 613-526-3090, poste 307, Courriel : [email protected]; ou Juline Ranger, directrice, Communications, Le Conference Board du Canada, Tél. : 613-526-3090, poste 431, Courriel : [email protected]
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