OTTAWA, le 13 avril 2012 /CNW/ - En raison de la fermeture prochaine de l'Organisation nationale de la santé autochtone (ONSA), le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada demande au gouvernement du Canada de créer une autre structure qui, grâce à une gouvernance solide, viendra continuer le travail de ce centre de recherches et de ressources, si important pour l'ensemble des Canadiens.
Faire face à l'abus d'alcool ou d'autres drogues, à la toxicomanie, au suicide, aux taux élevés de diabète et aux maladies infectieuses exige un ensemble de connaissances de base et spécialisées dont les communautés peuvent tirer profit. C'est justement ce qu'apporte l'ONSA. Compte tenu de la diversité des peuples autochtones du Canada et de la complexité des facteurs qui contribuent aux maladies chroniques, l'amélioration des résultats en matière de santé des Autochtones dépend de la présence d'une entité permanente et stable comme l'ONSA. La démanteler et répartir les fonds ailleurs n'est vraiment pas la solution.
« L'état de santé des populations autochtones est une honte nationale, et il importe plus que jamais d'exercer un leadership à ce chapitre », a affirmé Thomas Dignan, MD, président du Comité consultatif sur la santé des Autochtones du Collège royal. « En dépit de ses difficultés, l'ONSA a joué un rôle important dans l'avancement de la recherche sur la santé des Autochtones. »
Créée en 2000, l'ONSA a constitué un point central pour la recherche sur la santé des Premières nations, des Inuits et des Métis. Cette organisation sans but lucratif a contribué également à fournir des programmes de soutien aux communautés à l'échelle du pays. L'ONSA fermera ses portes après que Santé Canada lui aura retiré le financement dont elle bénéficiait. De nouveaux fonds ont aussi été annoncés dans le budget de 2012 pour la santé des Autochtones, le personnel infirmier et le logement.
Même si le Collège royal se réjouit du fait que le gouvernement fédéral assure qu'il protégera les services de santé de première ligne et continuera d'injecter des « fonds considérables » dans les soins de santé aux Autochtones, les soins infirmiers et la recherche, la fermeture de l'ONSA crée une grande perte d'information, de ressources et de programmes qu'il sera difficile de pallier; ses activités peuvent aller au-delà des capacités déjà amoindries des communautés autochtones.
« L'ONSA a tenu lieu de répertoire central pour la recherche sur la santé des Autochtones, qui est cruciale pour contribuer à l'amélioration de la santé de la population », explique Louis Hugo Francescutti, MD, PhD, FRCPC, président du Collège royal.
« Une nouvelle structure doit poursuivre le travail de l'ONSA. Les blessures au sein de nos communautés autochtones ont atteint des proportions épidémiques alarmantes. Nous devons chercher à y remédier dès aujourd'hui et non attendre demain ou l'année prochaine. »
Le gouvernement du Canada doit continuer de faire preuve de leadership et d'une volonté d'assurer la santé et le bien-être des peuples autochtones en allouant un financement à long terme à une organisation vouée à l'avancement de la recherche, des travaux d'érudition et ayant à cœur de fournir des ressources pour améliorer les résultats en matière de santé des peuples autochtones.
« Notre organisation a fait de l'amélioration de la santé des populations vulnérables, y compris les peuples autochtones, l'une de ses priorités stratégiques », précise Andrew Padmos, MD, FRCPC, directeur général du Collège royal. « Nous espérons que le gouvernement fédéral et les intervenants en soins de santé veilleront à ce que d'autres prennent le relais des précieux travaux de recherche menés par l'ONSA et à ce que l'amélioration de la santé des peuples autochtones demeure une priorité nationale, tant aujourd'hui que dans l'avenir. »
Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada est une organisation nationale sans but lucratif qui s'exprime au nom de 44 000 médecins spécialistes, chirurgiens spécialisés et médecins résidents. Le Collège royal est responsable de la formation médicale des spécialistes, et en tant que tel, s'engage à promouvoir la meilleure santé et les meilleurs soins qui soient pour tous les Canadiens.
Sandra Shearman,
Gestionnaire, Communications et Relations externes
[email protected]
613-730-8177 ou 1-800-668-3740, poste 464
Tom McMillan,
Spécialiste en communications, Communications et Relations externes
[email protected]
613-730-8177 ou 1-800-668-3740, poste 474
Partager cet article