Avis aux médias - Le budget de la famille canadienne sur la corde raide
Pour bien trop de familles, les revenus sont insuffisants, les dépenses, trop nombreuses, l'épargne, dérisoire et l'endettement, trop élevé.
OTTAWA, le 16 févr. /CNW/ - Malgré une confirmation "technique" de la fin de la récession, la relance s'annonce longue et ardue pour la famille canadienne, prévient l'Institut Vanier de la famille.
Profitant de la parution de son 11e rapport annuel sur L'état actuel du budget de la famille canadienne, le directeur exécutif de l'Institut, M. Clarence Lochhead, annonce : "Les contrecoups de cette récession continueront à mettre à rude épreuve la famille canadienne. Bien que le marché boursier soit à la hausse, les effets positifs tarderont à se traduire en emplois et en revenus pour sortir les familles de l'endettement."
M. Lochhead souligne que les études menées par l'Institut depuis les dix dernières années sur la santé financière des familles confirment la difficulté qu'éprouvent ces dernières à se remettre d'une récession. Il ajoute : "Alors que la plupart des experts prédisent une lente croissance au cours des prochaines années, la reprise s'annonce encore plus longue cette fois-ci pour les familles, et surtout pour les 1,6 million de sans emploi."
Le rapport de l'Institut indique que de nombreuses familles sont sur la corde raide. Une étude signale que 59 % des répondants auraient du mal à joindre les deux bouts si leur paie leur était versée aussi peu qu'une semaine plus tard que d'habitude. Les familles à deux revenus font désormais partie de la réalité canadienne puisque 70 % des mères de jeunes enfants dont le conjoint travaille occupent un emploi à l'extérieur du foyer.
L'étude révèle que le niveau d'endettement des particuliers continue de s'accroître : par exemple, le nombre de remboursements hypothécaires qui accusent un retard de 90 jours ou plus s'est accru de 50 % en 2009 comparativement à l'année précédente, tandis que le nombre de titulaires de carte de crédit dont le compte est en souffrance depuis au moins trois mois a fait un bond de 40 % durant la même période.
M. Roger Sauvé, de People Patterns Consulting, auteur du rapport pour le compte de l'Institut Vanier, se montre inquiet des conséquences d'une nouvelle "bulle immobilière". Il soulève qu'au cours des vingt dernières années le prix moyen des maisons s'est maintenu autour de 3,7 fois le revenu des ménages, alors qu'il est passé à 5. Les biens immobiliers représentent maintenant 48 % de la valeur nette des ménages, du jamais vu depuis deux décennies.
Selon M. Sauvé, le contexte laisse présager une correction du prix des maisons. Il est difficile cependant d'en prévoir le moment et l'ampleur. Les familles pourraient mal réagir à ce changement de situation, surtout celles qui ont récemment profité de la faiblesse record des taux d'intérêt pour acheter leur première maison sans mesurer les conséquences qu'aurait sur leurs mensualités une hausse de plusieurs points de pourcentage des taux d'intérêt.
M. Lochhead ajoute qu'il comprend pourquoi les divers ordres de gouvernement, affairés à préparer le prochain budget, annoncent des compressions budgétaires et des réductions des dépenses. "Occupés à chercher des solutions pour réduire leur déficit, les gouvernements ne doivent pas pour autant abandonner les familles canadiennes vulnérables, prévient-il. Dix années de fléchissement de l'épargne suivies de dix autres d'endettement galopant ont ruiné la santé financière des familles. Pour les ménages, la récession n'est pas finie. Pour nombre d'entre eux, les revenus sont insuffisants, les dépenses, trop nombreuses, l'épargne, dérisoire et l'endettement, trop élevé."
Voici quelques-unes des conclusions de ce rapport, téléchargeable à partir du site Internet de l'Institut Vanier de la famille, à www.vifamily.ca.
- En 2009, l'endettement moyen des ménages a grimpé à 96 100 $, soit un ratio de l'endettement record de 145 %. Certains analystes laissent entendre que ce ratio pourrait passer à 160 % d'ici 2012. - Près de la moitié des pertes d'emploi enregistrées en 2009 ont touché des jeunes âgés de 15 à 25 ans. Les jeunes qui arrivent sur le marché du travail doivent affronter une conjoncture défavorable. En effet, seules 7 % des sociétés éprouvent des pénuries de main d'œuvre, comparativement à 36 % l'année précédente, soit le plus bas taux enregistré depuis 1997.
Renseignements: Pour une demande d'entrevue ou pour obtenir d'avantage d'information à propos de ce rapport qui fait état des dernières tendances observées en matière de revenu, de dépenses, d'épargne, d'endettement et d'avoir net, veuillez communiquer avec: Clarence Lochhead, Directeur exécutif, L'Institut Vanier de la famille, (613) 228-8500 poste 214, [email protected], www.ivfamille.ca; Roger Sauvé, Président, People Patterns Consulting, (613) 931-2476, [email protected], www.peoplepatternsconsulting.com
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