Avis aux médias - Le CPQ au huis clos du budget à Ottawa : s'endetter davantage ne permettra pas une relance durable English
OTTAWA, le 20 mars 2016 /CNW Telbec/ - Le CPQ (Conseil du patronat du Québec) sera présent au huis clos des médias, demain, pour le dévoilement du budget fédéral 2016-2017. Dès la levée du huis clos, le président-directeur général du CPQ, Yves-Thomas Dorval, sera ainsi disponible pour répondre aux demandes des médias et faire part du point de vue de l'ensemble des employeurs et plus particulièrement du milieu des affaires du Québec quant aux mesures qui seront annoncées par le ministre des Finances du Canada.
Les principales priorités
Approbation des projets d'infrastructures : pour que les investissements puissent se traduire concrètement en projets, en insistant sur le fait que les projets retenus doivent être structurants, le gouvernement fédéral devrait mettre en place des critères qui permettent leur mise en place rapide, afin d'éviter des délais en matière d'approbation.
Fardeau fiscal : Ottawa devrait viser une réduction du fardeau fiscal de tous au lieu d'augmenter les impôts de certaines catégories de contribuables, de même qu'une révision des différents programmes payés par les cotisations sur la masse salariale. Celles-ci constituent en effet un fardeau important qui nuit à la création d'emplois.
Productivité, innovation et aéronautique: le Canada fait encore piètre figure en matière de financement en R&D parmi les pays de l'OCDE, ainsi que dans la commercialisation des produits innovants pour que ces derniers puissent atterrir dans le marché. En outre, une participation dans Bombardier, comme l'a fait Québec, serait garante d'un essor du secteur aéronautique canadien, secteur grandement innovant qui est responsable d'une très grande partie de nos exportations.
Ressources naturelle : le gouvernement devrait encourager l'exploitation responsable de nos ressources naturelles, qui passe aussi par la construction d'infrastructures nécessaires afin de bénéficier du potentiel de nos ressources.
Commerce en ligne : un meilleur encadrement du commerce en ligne permettrait de récupérer des montants considérables de taxes au fédéral et aux provinces qui échappent actuellement au fisc et de garantir à nos entreprises une sorte concurrence plus loyale.
Immigration économique : il importe qu'il révise davantage le programme des travailleurs étrangers temporaires, où les changements apportés, bien que louables, représentent un obstacle majeur à l'obtention de contrats pour les entreprises et au maintien d'emplois pour les Canadiens.
Réglementation : Ottawa devrait poursuivre ses efforts en matière d'allégement administratif et réglementaire pour les entreprises et les particuliers, soit en évitant soit en revoyant entre autres le dédoublement d'organismes et de processus aux deux paliers gouvernementaux, car cela cause indéniablement des coûts et une complexité supplémentaires pour le gouvernement, les entreprises et l'ensemble des contribuables.
Les inquiétudes du milieu des affaires
Le déficit de 18,4 G$ annoncé dernièrement par le ministre Morneau risque de se révéler encore plus lourd, car le gouvernement du Canada n'a pas encore dévoilé les différents programmes qu'il entend mettre en place. Dans le contexte économique actuel, le gouvernement a tout intérêt à se pencher de façon prioritaire sur un contrôle strict des dépenses publiques non structurantes ainsi que sur la mise en place de mesures incitatives à l'investissement dans le secteur privé, à l'accroissement de la productivité et aux exportations, qui devraient profiter au maximum de la fenêtre d'opportunité offerte par la dépréciation du huard.
« Investir davantage dans les infrastructures, comme Ottawa semble privilégier, est certainement une façon incontournable d'améliorer notre compétitivité que nous encourageons. Mais ces projets doivent bénéficier aussi aux générations futures, car on ne devrait pas refiler la facture de ces plans de relance déficitaires aux contribuables de demain s'ils ne pourront pas en profiter. Il nous semble prioritaire de le rappeler : le Canada n'est pas en récession. Rien ne justifie qu'on finance des dépenses d'opérations courantes en faisant exploser le déficit », affirme M. Dorval.
Le CPQ rappelle que retomber dans une logique de déficit strucurel remettrait en cause un autre objectif crucial pour améliorer la compétitivité de notre économie et notre niveau de vie : celui de réduire le fardeau fiscal. Seules des finances publiques saines permettront en effet au gouvernement fédéral de maintenir une fiscalité concurrentielle pour les entreprises et les particuliers et, ainsi, favoriser les investissements, la création d'emplois et la prospérité au pays. Le gouvernement doit s'assurer d'une révision continue des dépenses d'opération non essentielles, s'il veut préserver sa capacité de réagir face au prochain soubresaut économique.
« Il est nécessaire de renforcer l'économie canadienne de façon durable, en prônant des politiques soucieuses de léguer aux générations futures un pays prospère, mais aussi en pleine santé financière. Toute banalisation des enjeux liés à l'accroissement de la dette est une menace, car cela pourrait faire sombrer le Canada dans un déficit structurel, alors qu'il faut améliorer la performance de notre économie et notre niveau de vie afin de renouer pour de bon avec la prospérité », de conclure, M. Dorval.
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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.
SOURCE Conseil du patronat du Québec
Camilla Sironi, Conseillère principale - Communications et relations avec les médias, [email protected], Bureau : 514-288-5161 poste 243, Cell. : 514-265-5471
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