Avis aux médias - L'Hôtel de Ville de Montréal ne sera plus jamais « La Maison des citoyens »…
Nouvelles fournies par
RAPLIQ (Regroupement des activistes pour l'inclusion au Québec)24 nov, 2014, 06:00 ET
…le RAPLIQ demande la démission du président du conseil de ville de Montréal, Frantz Benjamin.
MONTRÉAL, le 24 nov. 2014 /CNW Telbec/ - Le Regroupement des activistes pour l'inclusion au Québec (RAPLIQ) vient encore dire tout haut ce que plusieurs pensent tout bas :
« Le président du conseil de ville de Montréal, M. Frantz Benjamin déçoit. »
Que ce soit pour des questions ou lettres lui étant adressées et qui demeurent sans réponse ou promesses de réponses non tenues.
Que ce soit pour des mesures de sécurité haussées sans préavis aux citoyens avec la conséquence que plusieurs se sont vus refuser l'accès à leur Hôtel de Ville, sans parler des fouilles au détecteur de métal et/ou corporelles qui décourageront plusieurs citoyens de participer aux différentes instances de la vie démocratique montréalaise.
Que ce soit pour l'expulsion du Conseiller Norris du dernier conseil de ville, pour avoir enfreint le code vestimentaire (code non répertorié d'ailleurs). On se rappellera que le conseiller Norris s'était cassé le pouce en septembre dernier. Ceci l'avait conduit à une incapacité de se vêtir en tenue de ville, ne pouvant pas attacher des boutons de chemise, etc. Alex Norris vivait alors une situation de handicap.
Pour un organisme comme le RAPLIQ, voué à la défense et promotion des droits des personnes en situation de handicap, permanent ou temporaire et qui vise l'éradication de la discrimination souvent faite à leur égard, ces gestes qu'a posé le président Benjamin est une atteinte profonde à la dignité de M. Norris, une discrimination directe, sans possibilité d'accommodements raisonnables et un manquement grave à la démocratie participative, en ce qui concerne l'ensemble des actes reprochés. Nous sommes d'avis qu'un autre élu aurait subi le même accident que M. Norris, la réaction du président Benjamin aurait été moins virulente, ce qui relève de l'intimidation. Intimidation dénoncée par maints élus lors de différentes campagnes de sensibilisation.
Ainsi :
- Attendu que M. Frantz Benjamin se rétracte et fasse des excuses publiques à M. Norris, et le laisse siéger dans le cas où ce dernier ne peut toujours pas arborer les vêtements souhaités en vertu de l'article 15 de la Charte des droits et libertés que le président ne peut ignorer;
- Attendu que si un code vestimentaire digne du décorum qu'exige les séances du conseil et commissions permanentes est obligatoire, qu'un règlement le stipulant soit ajouté à la Charte de Montréal;
- Attendu que les nouvelles mesures de sécurité génèrent de sérieuses lacunes en ce qui concerne les principes et valeurs de la Charte des droits et libertés de la personne. Les citoyens demandent une révision accrue en ce sens;
- Attendu que les intervenants à la période de questions du public auxquels le président du conseil s'engage à assurer un suivi le reçoivent dans un délai satisfaisant;
À défaut de quoi, si ces attendus ne sont pas honorés, le RAPLIQ considère que M. Frantz Benjamin ne respecte pas les engagements et responsabilités liés à son titre de président du conseil de la Ville de Montréal et de ce fait, nous réclamons sa démission.
D'autre part, si ils sont respectés dans leur ensemble, le RAPLIQ considérera le rétablissement de la démocratie minimale à laquelle il s'attend.
Les représentants des médias sont conviés pour une importante conférence de presse au restaurant « À Propos», 300, rue Notre-Dame Est, lundi 24 novembre 2014, à 10h00. Une confirmation de votre présence serait grandement appréciée.
SOURCE : RAPLIQ (Regroupement des activistes pour l'inclusion au Québec)
Linda Gauthier, Présidente, RAPLIQ, (514) 690-8204; www.rapliq.org
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