Avis aux médias - Selon les TCA, les gouvernements prennent des risques en ne tenant pas compte des fractures sous-jacentes du marché de l'emploi English
TORONTO, le 8 mars 2013 /CNW/ - Il s'est créé 51 000 nouveaux emplois au Canada en février et un plus grand nombre de personnes recherchent activement un emploi, mais les gouvernements de tout le pays ne tiennent pas compte, à leurs propres risques, de la croissance sous-jacente des emplois précaires, a déclaré le président des TCA, Ken Lewenza.
« On ne peut se réjouir de voir des dizaines de milliers de Canadiens retrouver un emploi rémunéré que s'il s'agit d'emplois qui leur apportent un peu de sécurité, de stabilité et de bien-être », a souligné Ken Lewenza à la suite de la publication plus tôt aujourd'hui par Statistique Canada de son Enquête sur la population active.
M. Lewenza a également mentionné que les formes d'emploi précaires ont été en hausse au Canada au cours des dernières décennies, les emplois temporaires (contractuels) étant en progression plus rapide que les emplois permanents. Une étude récente sur les tendances du marché de l'emploi dans la région du Grand Toronto et d'Hamilton, menée par Centraide et l'Université McMaster, a révélé que les emplois précaires ont augmenté de 50 % depuis 20 ans, soit un emploi sur cinq, dans les deux régions. L'étude a également révélé l'existence d'un lien entre la qualité des emplois et le bien-être général des ménages.
Des données qu'il faut aller chercher loin dans l'Enquête sur la population active de Statistique Canada permettent de suivre la croissance des emplois précaires, mais elles ne font généralement pas la une des nouvelles nationales, a poursuivi M. Lewenza.
Une comparaison avec les statistiques sur l'emploi du mois de février 2011 montre une augmentation de 9 % des emplois temporaires (incluant les emplois contractuels et les emplois temporaires par l'intermédiaire d'agences), soit une hausse trois fois plus rapide que celle des emplois permanents.
« Il y a des fractures dans les fondations de notre marché de l'emploi », a déploré M. Lewenza ». « Les syndicats, les organismes sociaux et le secteur universitaire sonnent l'alarme, mais il appartient finalement aux gouvernements et aux employeurs, soit ceux qui fixent les normes et ceux qui créent des emplois, de répondre à leur appel. »
« Si nous ne réussissons pas ensemble à maîtriser la propagation de ces formes d'emploi précaires, instables et à faible salaire en rehaussant les normes du travail et en renforçant les soutiens au revenu, notre économie et nos communautés en souffriront pendant de longues années », a conclu Ken Lewenza.
SOURCE : syndicat des TCA
Angelo Di Caro, Communications, TCA, 416-606-6311, ou Shannon Devine, 416-302-1699 (cell.).
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