Avis aux médias - Sommet sur l'enseignement supérieur - Le Parti libéral du Québec présente son mémoire
MONTRÉAL, le 22 févr. 2013 /CNW Telbec/ - Le chef du Parti libéral du Québec (PLQ) et chef de l'opposition officielle, Jean-Marc Fournier, accompagné du député de Laurier-Dorion et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'Enseignement supérieur, Gerry Sklavounos, ainsi que du président du Parti libéral du Québec, Saul Polo, a dévoilé aujourd'hui un mémoire qui vise à présenter les pistes de solutions avancées par le Parti libéral du Québec lors du Sommet sur l'enseignement supérieur. (www.plq.org/memoiresommet)
« Le gouvernement a organisé un sommet pour déterminer la part que les étudiants devront payer pour leur formation universitaire. Pour déterminer cette contribution, nous devons rappeler certaines réalités. Il est indéniable que l'enseignement supérieur procure des bénéfices économiques et sociaux pour l'ensemble de la société. Il est tout aussi vrai que l'étudiant qui poursuit des études universitaires en retirera des avantages personnels tout au long de sa vie. Il faut rappeler, dans le débat actuel, que c'est l'ensemble des contribuables, dont 80 % n'ont pas suivi de formation universitaire, qui assume la majeure partie de la facture de l'enseignement supérieur. Actuellement, l'étudiant contribue à 12,7 % des revenus des universités alors qu'en 1965 il y contribuait à la hauteur de 26 %. Nous croyons qu'il serait raisonnable qu'il y contribue à la hauteur d'une fourchette se situant entre 15 et 17 % », a déclaré M. Fournier.
Le Parti libéral du Québec croit que le débat actuel devrait reposer sur sept principes, soit :
Faire le choix de l'économie du savoir
Les universités ainsi que la recherche et l'innovation jouent un rôle fondamental dans notre société tant sur le plan économique que social. Faire le choix de l'économie du savoir, c'est se donner les moyens d'être compétitifs au niveau international; c'est se donner la capacité d'innover et d'attirer des investissements créateurs d'emplois. En ce sens, le partage et le développement de connaissances constituent le passage obligé pour assurer à notre société une croissance économique propice à une meilleure justice sociale. Compte tenu de l'importance de la recherche dans le développement économique et social du Québec, nous considérons que le gouvernement doit renoncer complètement aux coupes annoncées dans les budgets de recherche.
Assurer un financement adéquat de nos universités
La question du sous-financement des universités est une réalité que l'on ne peut nier. La question a été largement documentée et débattue. Alors que tous les partis de l'Assemblée nationale jusqu'à tout récemment convenaient qu'il fallait ajouter au financement des universités, les premières décisions du PQ vont dans le sens contraire. Il a choisi d'effectuer des coupes de 250 M$. La décision de couper est contre-productive et nous éloigne de l'objectif de refinancement. Nous considérons que ces coupes doivent être annulées.
La contribution raisonnable de l'étudiant bénéficiaire
Le gouvernement a décidé de tenir un sommet afin de déterminer la contribution qui sera payée par l'étudiant bénéficiaire. S'il est vrai que l'enseignement postsecondaire contribue au développement économique et social du Québec, il est également profitable pour l'individu qui décide d'entreprendre de telles études. La contribution étudiante est une question de principe. La gratuité pour eux consisterait à faire assumer l'ensemble de la facture aux contribuables dont 80 % n'ont jamais fréquenté l'université. Compte tenu des bénéfices pour l'ensemble de la société, nous croyons normal que l'État, donc l'ensemble des contribuables, assume une part importante du financement de nos universités. Par contre, considérant les bénéfices qu'en retirera le futur diplômé, il doit en assumer sa juste part.
Actuellement, un étudiant contribue à 12,7 % des revenus des universités alors qu'en 1965 cette part était de 26 %. Dans ce contexte, nous croyons que le bénéficiaire doit participer au rattrapage à la hauteur d'une fourchette se situant entre 15 % et 17 % de l'enveloppe générale des revenus des universités. Une fois cette enveloppe établie, la contribution par étudiant devrait être modulée en fonction des coûts réels du programme dans lequel il décide d'étudier et de l'espérance de son revenu futur. La modulation qui sera convenue devra être pondérée pour éviter les écarts déraisonnables. Nous sommes en faveur d'une modulation pondérée qui soit raisonnable et raisonnée pour éviter des écarts de coûts trop prononcés. Bien entendu, les prêts et bourses devront être adaptés à cette modulation pour maintenir l'accessibilité aux programmes les plus coûteux.
Assurer l'accessibilité aux études
Pour éviter un endettement pénalisant, nous croyons que tout plan de réinvestissement dans les universités québécoises, comprenant une augmentation de la contribution du bénéficiaire, doit être accompagné d'un rehaussement de l'aide financière aux études. C'est ce que nous avions proposé lors du dépôt du plan de financement des universités, de sorte que plus de 50 % des étudiants universitaires à temps complet ne payaient pas 1 cent de la hausse prévue. De plus, afin d'éviter que l'endettement étudiant soit un frein à l'accessibilité aux études, nous croyons que le gouvernement devrait mettre en place un mécanisme de remboursement proportionnel aux revenus (RPR). Ce mécanisme devant tenir compte de la capacité de rembourser des étudiants en balisant le remboursement du prêt en proportion de leur revenu dans un horizon temporel bien défini.
Le soutien de la préparation scolaire
Par ailleurs, dans le débat actuel, le Parti libéral du Québec considère que nous aurions tort de négliger les autres secteurs de l'éducation que sont l'enseignement primaire et l'enseignement secondaire. La préparation scolaire au primaire et au secondaire doit permettre à chacun de faire son choix de vie que ce soit en formation professionnelle, en formation technique, au baccalauréat, en maîtrise ou au doctorat. En ce sens, nous considérons que le débat sur l'enseignement supérieur doit tenir compte de la formation primaire et secondaire, et que les choix budgétaires qui sont effectués ne doivent pas être faits au détriment de l'un ou l'autre des secteurs de l'enseignement.
Droit à l'éducation
Le Parti libéral du Québec considère qu'il appartient au gouvernement d'assurer le libre accès aux établissements d'enseignement. À cet égard, nous considérons que ce qui doit être défendu par le gouvernement ce n'est pas le droit de grève, mais le droit d'apprendre. Le contraire enverrait un message contradictoire à nos enfants sur l'importance de l'éducation et serait injustifiable auprès des contribuables qui paient en grande partie pour l'enseignement.
Gouvernance des universités
Enfin, nous croyons que les revenus additionnels générés au profit des universités devraient être accompagnés d'une saine gestion de nos universités, caractérisée par la transparence et l'efficacité. En ce sens, nous sommes en faveur de conseils d'administration des universités composés à 60 % d'administrateurs indépendants. Nous sommes également en faveur de l'établissement d'un conseil des universités.
« L'enseignement supérieur et la recherche sont parmi les leviers de développement économique et social les plus importants pour une société. En conséquence, le gouvernement se doit d'assurer la qualité de l'enseignement et de favoriser l'accessibilité aux études du plus grand nombre. Le gouvernement doit également s'assurer d'un équilibre entre ce qui sera assumé par les contribuables et par l'étudiant bénéficiaire. Les décisions que nous prenons aujourd'hui auront des conséquences pour les 10 à 20 prochaines années. C'est à nous de faire maintenant le choix de l'économie du savoir pour l'avenir du Québec », a conclu M. Fournier.
SOURCE : PARTI LIBERAL DU QUEBEC
Michel Rochette
Directeur des communications
Parti libéral du Québec
514 288-4364
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