Avis aux médias - Le Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire réunit des experts en cardiologie de premier plan à Montréal pour discuter des dernières innovations en recherche. English
MONTRÉAL, le 24 oct. 2019 /CNW/ -
QUOI : Des experts en cardiologie du Canada et du monde entier se réunissent à Montréal pour trouver des stratégies visant à éliminer l'impact des maladies du cœur, à présenter les dernières percées en recherche, et à entendre des centaines de conférenciers parler des récentes découvertes scientifiques et innovations en matière de prévention, de traitement et de rétablissement. Les délégués du Congrès retourneront ensuite dans leur laboratoire et dans leur clinique en disposant de nouveaux outils et de nouvelles connaissances qui aideront à prévenir les maladies du cœur et à préserver la vie.
POURQUOI : Les maladies du cœur arrivent au deuxième rang des causes de mortalité et d'incapacité au pays, touchant des millions de personnes, des familles et des aidants. Au Canada, elles fauchent une vie toutes les dix minutes.
OÙ : Palais des congrès de Montréal (Québec)
QUAND : Du 24 au 27 octobre, 2019. Entrevues possibles dès maintenant jusqu'au samedi 26 octobre 2019, y compris sur place, à Montréal.
POSSIBILITÉS D'ENTREVUES
- Des experts renommés en cardiologie : Les experts sont disponibles pour parler de l'impact des maladies du cœur et de l'importance que la population devrait accorder à ces affections, et pour présenter les faits saillants des découvertes et des innovations en recherche qui seront présentées au Congrès de 2019.
- Des chercheurs et les conférenciers du Congrès : Les conférenciers présentés ci-dessous sont disponibles pour parler de leur présentation et de leur travail vital en santé cardiaque. Les experts de Cœur + AVC seront également disponibles à la salle de presse pour des entrevues sur une variété de sujets, y compris la RCR à mains seules, l'initiative Réanimer un cœur, la nouvelle section Recherche du site Web de la fondation, et plus encore.
FAITS SAILLANTS DES CONFÉRENCES
Les liens entre le cœur et le cerveau
1. Un lien étroit unit le cœur, le cerveau et l'esprit. Ils travaillent ensemble et sont dépendants les uns des autres. Une analyse approfondie menée par Cœur + AVC s'est penchée sur les liens entre les maladies du cœur, l'AVC et les déficits cognitifs d'origine vasculaire. Ce travail inédit a révélé que ces liens sont beaucoup plus étroits et complexes qu'on ne le pensait. L'impact de leur interdépendance est profond tant sur la vie des gens que sur le système de santé. La séance explorera les défis actuels en prévention et en gestion des maladies chez les personnes qui sont à risque ou qui vivent avec de multiples troubles cardiaques ou cérébraux. Les participants discuteront du rôle que la communauté du domaine cardiovasculaire - chercheurs, dispensateurs de soins, décideurs et personnes touchées par ces maladies - devra jouer pour améliorer nos connaissances scientifiques et nos modèles de prestation de soins, pour et faciliter un changement durable pour les personnes atteintes de ces maladies.
Modératrices : Patrice Lindsay et Cindy Yip, Cœur + AVC
Date et heure de la séance plénière : vendredi 25 octobre 2019, 14 h à 15 h
2. Les facteurs psychologiques aggravent la fonction cognitive des femmes atteintes d'une maladie coronarienne. Voilà la conclusion d'une étude de cinq ans menée par l'Institut de Cardiologie de Montréal et le département de psychologie de l'Université de Montréal. Dans cette étude qui portait sur les femmes et les hommes atteints d'une maladie coronarienne, le stress et le fardeau psychologique global accrus (p. ex., la dépression, l'anxiété) prédisaient beaucoup plus de déficits cognitifs chez les femmes que chez les hommes. Les chercheurs recommandent de poursuivre les recherches afin d'examiner si les interventions ciblant des facteurs psychologiques peuvent limiter un déclin cognitif futur.
Conférencière : Bianca D'Antono, Université de Montréal
Date et heure de la présentation : jeudi 24 octobre 2019, 15 h 30
La santé des femmes
3. Les femmes sont différentes. Chez les femmes, les maladies cardiovasculaires sont l'une des principales causes de mortalité en Amérique du Nord et une cause importante de mort prématurée au Canada, fauchant 25 000 vies par année, soit plus que tout autre diagnostic. Par le passé, la majorité des études cliniques, des efforts de sensibilisation, des tests de diagnostic et des interventions dans le domaine cardiovasculaire étaient axés sur les hommes. La recherche révèle également que les professionnels de la santé ne comprennent pas bien la santé cardiovasculaire et les facteurs de risque des maladies du cœur chez les femmes. Celles-ci sont sous-représentées dans les travaux de recherche, et reçoivent des diagnostics erronés et des traitements inadéquats dans les milieux cliniques. L'Alliance nationale de la santé cardiaque des femmes, un organisme bénévole composé de professionnels et de patients, s'attaque aux disparités entre les sexes dans les soins par l'entremise de multiples groupes de travail. Ceux-ci sont axés sur la sensibilisation aux questions cardiovasculaires liées au sexe et au genre dans la formation et l'éducation, l'application et la mobilisation des connaissances, les systèmes et politiques de santé, et la défense des intérêts. À la fin de cet atelier, les participants seront en mesure 1) d'expliquer le rôle de l'Alliance nationale de la santé cardiaque des femmes et sa mission; 2) de comprendre les facteurs de risque et les résultats disparates auxquels font face les femmes atteintes d'une maladie du cœur; et 3) de diagnostiquer et de prendre en charge la dissection spontanée de l'artère coronaire (DSAC) chez les femmes.
Coprésidentes de l'atelier : Sharon Mulvagh, Université Dalhousie, et April Pike, Université Memorial
Date et heure de l'atelier : dimanche 27 octobre 2019, 9 h à 10 h
4. Des facteurs socioéconomiques peuvent expliquer pourquoi les femmes aux États-Unis se rétablissement moins bien que les femmes au Canada après une maladie du muscle cardiaque liée à la grossesse. Dans une étude menée par la Stanford University, les États-Uniennes d'origine africaine se sont moins bien rétablies que les Canadiennes d'origine africaine d'une cardiomyopathie du péripartum - une maladie du cœur qui peut survenir chez les femmes qui sont enceintes ou qui viennent d'accoucher. Cette affection provoque un élargissement et un affaiblissement du muscle cardiaque qui rendent le pompage du sang plus difficile, entraînant une insuffisance cardiaque. Les chercheurs ont tenté d'évaluer si l'association entre l'ascendance africaine et le pronostic diffère entre les pays ayant des systèmes de santé différents (les femmes étaient des patientes de l'hôpital Stanford et d'un réseau hospitalier québécois). Les différences doivent être examinées plus à fond pour déterminer si l'association est liée à des facteurs physiologiques associés à la maladie ou à des facteurs socioéconomiques propres au Canada.
Conférencier : Maxime Tremblay-Gravel, Université de Montréal
Date et heure de la présentation : jeudi 24 octobre 2019, 13 h 30
5. Le fait d'être une femme et le coût des médicaments réduisent le succès des programmes d'abandon du tabac. Cette étude a observé 233 patients qui ont déclaré fumer chaque jour depuis plus de 20 ans. Tous les patients ont fréquenté une clinique de cessation du tabagisme au moins deux fois au cours de la période d'étude, ont reçu des conseils médicaux personnalisés et, au besoin, se sont fait prescrire des médicaments. Les chercheurs ont tenu compte de l'âge, du sexe, de la présence de problèmes médicaux (comorbidités), du nombre total de visites, de l'abordabilité des médicaments et de l'utilisation de la varénicline (un médicament sur ordonnance pour aider à cesser de fumer). La présence de comorbidités (p. ex., l'hypertension artérielle, le diabète, une maladie coronarienne, une maladie artérielle périphérique ou aortique, un AVC ou un accident ischémique transitoire, des troubles pulmonaires, la dépression ou l'anxiété, la consommation de cannabis) était semblable dans tout le groupe et ne jouait pas un rôle important dans la réussite des patients. Bien que le nombre total de visites à la clinique et l'utilisation de la varénicline aient été associés à des taux de succès plus élevés, le fait d'être une femme et l'abordabilité des médicaments étaient les prédictifs de l'échec. Ces données appuient le recours aux cliniques de cessation du tabagisme pour les patients qui sont atteints de maladies cardiovasculaires et qui présentent des comorbidités. Elles soulignent aussi la nécessité de mieux comprendre les besoins propres à chaque sexe.
Conférencière : Carolina Gonzaga-Carvalho, Hôpital St. Michael's, Toronto
Date et heure de la présentation : samedi 26 octobre 2019, 12 h 15
La santé des enfants
6. Les bébés de sexe féminin nés de mères aux prises avec une hypertension maternelle sont plus à risque de souffrir de modifications cardiaques fœtales et de maladies du muscle cardiaque plus tard au cours de leur vie. L'hypertension maternelle (hypertension artérielle) et la prééclampsie touchent une grossesse sur dix dans le monde, ce qui représente 25 % de toutes les naissances prématurées et des bébés de faible poids à la naissance. L'hypertension maternelle est soupçonnée d'avoir un impact prolongé sur le cœur du fœtus et sur le développement de maladies du cœur comme la cardiomyopathie chez les enfants. Pour la première fois, la faisabilité d'utiliser l'échocardiographie fœtale et postnatale pour évaluer la programmation de la cardiomyopathie chez la souris a été démontré par cette étude. En outre, celle-ci a établi que l'hypertension maternelle et la prééclampsie peuvent entraîner des changements importants dans le remodelage cardiaque fœtal qui peuvent persister à l'âge adulte chez les enfants, et chez les femmes seulement, dans une programmation accélérée de la cardiomyopathie.
Conférencier : Mariane Bertagnolli, Hôpital Sacré-Cœur
Date et heure de la présentation : vendredi 25 octobre 2019, 15 h 45
7. Les jeux vidéo actifs font bouger les enfants, mais ceux-ci s'en désintéressent rapidement. Les enfants passent en moyenne de 1 à 3 heures par jour à jouer à des jeux vidéo, la plupart du temps assis. Cependant, dans le cadre de certains jeux vidéo « actifs », les enfants doivent danser, se battre, ou faire du sport ou de l'exercice. Dans cette étude portant sur 20 jeunes de 8 à 16 ans, la majorité d'entre eux préféraient les jeux vidéo aux activités extérieures et préféraient leurs jeux favoris aux jeux actifs fournis par les chercheurs (Kung Fu et Dance Central). Les chercheurs ont conclu que les jeux vidéo actifs peuvent représenter une activité physique d'intensité modérée à élevée et sont agréables. Cependant, les enfants préfèrent les jeux sédentaires, et l'intérêt pour un jeu en particulier est passager. Pour remédier à cette situation, l'industrie du jeu doit agir de façon socialement responsable en intégrant l'activité physique à ses jeux; les gouvernements devraient appuyer cette démarche.
Conférencier : Luis Altamirano-Diaz, Université Western, London (Ontario)
Date et heure de la présentation : jeudi 24 octobre 2019, 12 h
8. « Ils ne me laissent pas jouer. » Bien que l'importance de l'activité physique ne soit plus à démontrer, les enfants atteints d'une cardiopathie congénitale ne sont pas suffisamment actifs. Dans cette étude, ces enfants avaient de la difficulté à suivre le rythme des autres et étaient souvent exclus socialement des activités physiques. Cette exclusion a engendré des sentiments d'embarras, de honte, d'envie, de solitude et d'isolement, ce qui a eu un impact négatif sur la participation aux activités. Le statut socioéconomique est à la base de l'expérience des participants; certaines familles avaient les ressources nécessaires pour accéder à des programmes d'activité physique inclusifs, tandis que d'autres avaient de la difficulté à trouver des options abordables, ce qui empêchait les enfants de participer à des activités sécuritaires et agréables.
Conférencière : Erica Bennett, Université de la Colombie-Britannique
Date et heure de la présentation : jeudi 24 octobre 2019, 12 h 15
9. Le succès en pédiatrie quant aux cardiopathies congénitales entraîne une insuffisance cardiaque chez l'adulte. L'évolution spectaculaire des soins médicaux et chirurgicaux prodigués aux enfants atteints d'une cardiopathie congénitale a entraîné une augmentation du nombre d'adultes souffrant de complications tardives, dont l'insuffisance cardiaque. L'insuffisance cardiaque est une cause importante de mortalité chez les adultes atteints d'une cardiopathie congénitale et crée des problèmes psychosociaux chez les jeunes adultes. Il est encore plus difficile de la reconnaître et d'en évaluer la gravité chez cette population.
Coprésidents : Brian Clarke, Université de Calgary, et Kim Anderson, Université Dalhousie
Conférencière : Anique Ducharme, Université de Montréal
Date et heure de la présentation : vendredi 25 octobre 2019, 14 h à 15 h 30
Le sports et l'activité physique
10. Atelier : Le dépistage des maladies du cœur est nécessaire pour réduire la mort subite d'origine cardiaque chez les athlètes. Actuellement, il y a un manque de formation dans le domaine de la cardiologie sportive, tant pour les résidents en cardiologie que pour les stagiaires d'autres disciplines qui participent aux soins des athlètes. La mort subite d'origine cardiaque étant la principale cause médicale de décès chez les athlètes de compétition, une meilleure connaissance de la cardiologie sportive et une approche d'équipe multidisciplinaire en soins cardiovasculaires sont essentielles pour assurer la santé et la sécurité des athlètes partout au pays. Les professionnels de la santé qui travaillent avec des athlètes doivent être informés et éduqués sur la façon de dépister efficacement les maladies du cœur. L'objectif de cet atelier est de diffuser l'approche de prise de décision partagée décrite dans l'énoncé de position conjoint de la Société canadienne de cardiologie et de la Société canadienne de rythmologie (en anglais) pour informer les professionnels de la santé sur l'identification et sur la prise en charge des athlètes à risque, particulièrement ceux qui présentent des anomalies liées à une mort subite d'origine cardiaque, en adoptant une approche non binaire.
Président : Amer Johri, Université Queen's
Conférenciers : Paul Dorian, University of Toronto et Anne Fournier, Université de Montréal
Date et heure de l'atelier : vendredi 25 octobre 2019, 9 h à 10 h
11. Les routines d'exercice traditionnelles sont les meilleures pour les patients atteints d'une maladie coronarienne. De nombreux athlètes croient que l'enchaînement d'activités précis dans leurs programmes d'entraînement peut les aider à atteindre un rendement optimal. Dans cette étude, les chercheurs ont examiné deux approches différentes pour les routines d'exercice des patients atteints d'une maladie coronarienne afin de déterminer les meilleures pratiques pour une santé optimale - une approche linéaire, proposée par la plupart des lignes directrices, et une approche non linéaire, qui introduit plus de variation. Une plus grande variation (approche non linéaire) n'a pas apporté d'avantages supplémentaires pour la santé. En fait, l'approche linéaire a été jugée optimale.
Conférencier : Mathieu Gayda, Université de Montréal
Date et heure de la présentation : vendredi 25 octobre 2019, 15 h 45
L'insuffisance cardiaque
12. L'esprit humain est le seul remède actuel contre l'insuffisance cardiaque. Pour les patients, bien vivre avec une insuffisance cardiaque ne dépend pas simplement de la qualité des soins reçus ou des données que les cliniciens utilisent pour prendre des décisions. Cela réside dans notre capacité à comprendre et à suivre les conseils et les traitements que les cliniciens nous fournissent et à participer à la gestion de la maladie. Les histoires souvent racontées au sujet du continuum des soins en cas d'insuffisance cardiaque commencent habituellement par la dévastation qu'un diagnostic cause - sur les plans physique, émotionnel, psychosocial et économique - aux patients et aux aidants naturels. Ce premier atelier du genre au Congrès canadien sur la santé cardiovasculaire, lequel est conçu et dirigé par des patients et des aidants naturels, aidera les praticiens, les chercheurs et les cliniciens à comprendre les répercussions sociales, psychologiques et économiques sur la vie des personnes atteintes d'insuffisance cardiaque, à mieux saisir la complexité de l'expérience vécue - du diagnostic à la transplantation -, et à reconnaître ce qu'ils peuvent faire pour aider ces personnes dans le cheminement commun auquel tous doivent faire face.
Présidente de l'atelier : Jillianne Code, professeure adjointe, Université de la Colombie-Britannique, et présidente, HeartLife Foundation
Date et heure de l'atelier : samedi 26 octobre 2019, 16 h 30 à 17 h 30
SOURCE Fondation des maladies du cœur et de l'AVC
Maxime Bélanger, [email protected], 438 989-4391
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