Avis de recherche - Directions d'établissement d'enseignement
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Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE)13 déc, 2016, 10:00 ET
ANJOU, QC, le 13 déc. 2016 /CNW Telbec/ - Après avoir consulté l'ensemble des associations régionales qui la composent, la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE) observe qu'il devient de plus en plus difficile de recruter des directions d'école. En effet, sur les 46 commissions scolaires dans lesquelles sont répartis ses membres, plus de 25 d'entre elles ne parviennent pas à garnir leurs banques de candidats. Un constat alarmant pour une profession aussi importante.
Difficulté de recrutement
Selon l'étude publiée en janvier 2016 par le chercheur Michel St-Germain Les facteurs incitatifs et dissuasifs influençant le personnel enseignant dans sa décision de postuler ou non à la fonction de direction ou de direction adjointe, 80 % des directions interrogées affirment qu'il est difficile de recruter des directions d'école. Plusieurs facteurs expliqueraient cette situation selon l'enquête effectuée auprès de 643 enseignants à travers la province.
Les conditions de travail
Plusieurs contraintes reliées à la fonction de direction empêchent les enseignants à faire le saut dans ce poste-cadre. La rémunération offerte aux directions qui entrent en fonction par rapport aux tâches demandées est un des éléments importants. Au-delà du salaire, les responsabilités du poste relativement aux moyens disponibles et fournis par la commission scolaire ou le ministère de l'Éducation, freinent un nombre important de candidats. « Les directions sont imputables de la réussite des élèves. Elles doivent tout mettre en œuvre pour soutenir adéquatement l'équipe-école. Le manque d'autonomie, les contraintes, les règles rigides et le manque de ressources financières en découragent plusieurs » affirme Lorraine Normand-Charbonneau, présidente de la FQDE.
La nature du travail
D'autres éléments qui se rapportent aux caractéristiques du rôle de la direction dissuaderaient aussi les enseignants. Les heures de travail après l'école et les réunions en soirée seraient contraignantes pour plusieurs d'entre eux. Parallèlement, ceux-ci craignent que les conditions et la nature du travail aient des conséquences négatives sur leur vie personnelle. La diminution de la qualité de vie sociale et familiale et la réduction du temps de vacances sont les deux facteurs prépondérants. « Les directions d'école sont d'excellents gestionnaires à qui l'on confère de grandes responsabilités. Il est temps qu'on leur offre des conditions qui leur permettent d'exercer ce rôle stratégique », ajoute la présidente de la FQDE.
Finalement, la bureaucratie et la gestion centralisée d'une grande majorité de commissions scolaires influencent les enseignants à rester avec leur classe. Une enseignante interrogée dans le cadre de cette étude affirmait d'ailleurs « S'il était possible de diriger une école avec son cœur, d'administrer les budgets selon les vrais besoins de sa clientèle et de mettre en place des moyens qui permettent d'amener les enseignants et les élèves à s'impliquer et à se dépasser, je serais directrice depuis fort longtemps ! »
Pour consulter l'étude complète, visiter le site de la FQDE sous l'onglet Publication.
La FQDE est le principal organisme professionnel représentant les directions et directions adjointes d'établissement d'enseignement au Québec. Elle est constituée de plus de 2 050 membres provenant de 20 associations régionales. La mission de la Fédération est de promouvoir le développement professionnel et l'excellence des directions et de défendre leurs droits.
SOURCE Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE)
Michèle Demers, Conseillère aux communications, FQDE, 514-923-6859, [email protected]
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