OTTAWA, le 21 nov. 2018 /CNW/ - Mise à jour
Le présent avis a été mis à jour pour inclure un cas supplémentaire d'E. coli lié à l'éclosion signalée au Nouveau-Brunswick. Il y a maintenant 19 cas confirmés au Canada. Les conseils de santé publique inclus dans le présent avis s'appliquent maintenant aux résidents du Nouveau-Brunswick.
Pourquoi tenir compte du présent avis
L'Agence de la santé publique du Canada collabore avec ses partenaires provinciaux de la santé publique, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Santé Canada, ainsi que les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis (U.S. CDC) et la Food and Drug Administration des États-Unis (U.S. FDA) pour faire enquête sur une éclosion d'infections à E. coli en Ontario et au Québec ainsi que dans de nombreux États américains.
Au Canada, d'après les conclusions de l'enquête à ce jour, la source de l'éclosion serait l'exposition à la laitue romaine, mais la cause de la contamination n'a pas encore été déterminée. L'analyse de laboratoire indique que les maladies signalées dans le cadre de cette éclosion sont génétiquement liées aux maladies signalées dans une précédente éclosion d'infections à E. coli en décembre 2017 qui a touché des consommateurs tant au Canada qu'aux États-Unis. Cela nous démontre que la même souche d'E. Coli est à la source des maladies au Canada et aux États-Unis, comme nous l'avons vu en 2017 et nous laisse supposer qu'il pourrait y avoir une source récurrente de contamination. Les enquêteurs utilisent des preuves recueillies dans les deux cas d'éclosion afin de tenter d'identifier la source de contamination dans ces situations.
L'éclosion actuelle semble se poursuivre, car des cas de maladies liées à la laitue romaine continuent d'être signalés. Ces récents cas indiquent que la laitue romaine contaminée pourrait encore se trouver sur le marché (y compris dans les restaurants, les épiceries et tout établissement qui vend des aliments). À l'heure actuelle, les données issues de l'enquête en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick donnent à penser qu'il y a un risque d'infection à E. coli associé à la consommation de laitue romaine.
Puisque le risque persiste, l'Agence de la santé publique du Canada recommande aux personnes qui se trouvent en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick d'éviter de consommer de la laitue romaine ainsi que les mélanges de salades contenant de la laitue romaine jusqu'à ce qu'elle en sache plus sur l'éclosion et la cause de la contamination. Il n'y a actuellement aucune preuve qui donne à penser que les résidents des autres régions du Canada sont touchés par cette éclosion. Les U.S. CDC ont également émis des communiqués comportant le même avis à l'intention des Américains. L'enquête sur l'éclosion se poursuit et le présent avis de santé publique sera mis à jour à mesure que l'enquête canadienne évolue.
Comment la laitue se contamine-t-elle à l'E. coli
L'E. coli est une bactérie qui vit à l'état naturel dans les intestins de bovins, de volailles et d'autres animaux. Les fruits et légumes crus qui ont été en contact avec des fèces infectées d'animaux sont une source fréquente d'infections à E. coli. Les légumes-feuilles, comme la laitue, peuvent se contaminer dans les champs par la terre, l'eau, les animaux ou du fumier mal composté. La laitue peut également se contaminer par des bactéries au cours de la récolte ou après, lors de la manipulation, de l'entreposage et du transport de ce produit horticole. La contamination de la laitue peut aussi se produire à l'épicerie, dans le réfrigérateur ou sur le comptoir et la planche à découper par une contamination croisée avec les bactéries nocives de viandes, de volaille, de poissons ou de fruits de mer à l'état cru. La plupart des souches d'E. coli sont sans danger pour l'humain, mais certaines variétés peuvent rendre malade.
Résumé de l'enquête
Au Canada, en date du 21 novembre 2018, 19 cas d'infections à l'E. coli faisaient l'objet d'une enquête : en Ontario (3), au Québec (15) et au Nouveau-Brunswick (1). Les personnes sont devenues malades entre la mi-octobre et le début de novembre 2018. Huit personnes ont été hospitalisées et une personne a souffert du syndrome hémolytique et urémique (SHU), qui se manifeste par de graves complications qui peuvent résulter d'une infection à l'E. coli. Aucun décès n'a été signalé. Les personnes qui sont tombées malades sont âgées de 5 à 75 ans. Dans la plupart des cas (53 %), ce sont des filles et des femmes.
La majorité des personnes qui sont tombées malades ont déclaré avoir mangé de la laitue romaine avant que ne se manifeste la maladie. Elles ont dit en avoir mangé à la maison, ainsi que dans des salades préparées vendues en magasin, ou dans des mets commandés dans des restaurants et des chaînes de restauration rapide.
L'Agence canadienne d'inspection des aliments collabore avec les responsables de la santé publique et la U.S. FDA afin de déterminer la provenance de la laitue romaine à laquelle les personnes malades ont été exposées. Si des produits alimentaires contaminés sont détectés au Canada, elles prendront les mesures nécessaires afin de protéger la population, notamment en ordonnant un rappel du produit au besoin. Il n'y a actuellement aucun Avis de rappel d'aliments associé à cette éclosion.
Qui est le plus à risque
Cette souche d'éclosion connue comme l'E. coli O157 est plus susceptible que toute autre souche de causer de graves symptômes. Les femmes enceintes, les personnes dont le système immunitaire est affaibli, les enfants en bas âge et les personnes âgées courent le plus grand risque de complications graves.
Alors que la plupart des personnes qui deviennent malades après avoir été infectées par l'E. coli se rétablissent complètement d'elles-mêmes, certaines seront beaucoup plus malades au point qu'il faudra les hospitaliser. L'infection peut même entraîner des effets persistants sur leur état de santé. Dans de rares cas, des symptômes potentiellement mortels peuvent se manifester, y compris un accident vasculaire cérébral, une insuffisance rénale ou une crise d'épilepsie, qui pourraient entraîner la mort. Il se peut que certaines personnes soient infectées par la bactérie et ne deviennent pas malades ou ne présentent aucun symptôme, mais qu'elles puissent tout de même transmettre l'infection à d'autres.
Ce que vous devez faire pour préserver votre santé
Il est difficile de savoir si un produit est contaminé par l'E. coli, car la bactérie est invisible, inodore et sans saveur. La laitue romaine peut avoir une durée de conservation allant jusqu'à cinq semaines; il est donc possible que la laitue romaine contaminée achetée au cours des dernières semaines se trouve encore dans votre maison. Il se pourrait que les restaurants et les détaillants vendent encore des produits de laitue romaine. Les consommateurs sont avisés d'utiliser l'information contenue dans le présent avis de santé publique pour les aider à prendre des décisions éclairées à propos de leur propre état de santé. Les personnes en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick devraient éviter de consommer de la laitue romaine ainsi que les mélanges de salades contenant de la laitue romaine jusqu'à ce qu'on en sache plus sur l'éclosion et la cause de la contamination.
Cette éclosion est un rappel que la laitue romaine, ainsi que d'autres légumes feuillus peuvent être porteurs de l'E.Coli. Il importe de toujours manipuler ces aliments avec soin si vous préparez, manipulez et servez ces aliments. Les conseils qui suivent aideront à réduire le risque d'infection à l'E.coli, mais ils n'éliminent pas entièrement le risque de maladie.
- Lavez-vous les mains soigneusement à l'eau tiède et au savon pendant au moins 20 secondes avant de manipuler de la laitue et après l'avoir fait.
- La laitue non lavée, y compris les pommes de laitue vendues en sac scellé, doit être manipulée et lavée comme suit :
- Enlevez les feuilles enveloppantes de la laitue fraîche.
- Lavez les feuilles détachées de la laitue à l'eau courante fraîche. Il n'est pas nécessaire d'utiliser autre chose que de l'eau pour laver la laitue. Un rinçage en douceur avec de l'eau est tout aussi efficace que d'employer des nettoyants.
- Rincez la laitue jusqu'à ce que les saletés disparaissent.
- Ne trempez pas la laitue dans un évier rempli d'eau. Les bactéries de l'évier pourraient la contaminer.
- N'entreposez pas la laitue dans le réfrigérateur pendant plus de sept jours. Jetez-la si les feuilles sont flétries ou roussies.
- Utilisez de l'eau tiède et du savon pour laver à fond tous les ustensiles, les comptoirs, les planches à découper et les contenants de conservation avant de manipuler la laitue et après l'avoir fait pour éviter la contamination croisée.
- Il est inutile de laver de nouveau les laitues prêtes à manger vendues dans un emballage scellé portant les mentions « lavé », « prélavé » ou « lavé trois fois ». Ces produits doivent également être mis au réfrigérateur et consommés avant la date de péremption.
Symptômes
Les personnes infectées à l'E. coli peuvent développer une multitude de symptômes. Certaines ne se rendent pas malades du tout, bien qu'elles puissent quand même transmettre l'infection à d'autres. D'autres peuvent ressentir de sérieux maux d'estomac. Dans certains cas, les personnes deviennent grièvement malades et doivent être hospitalisées.
Voici les symptômes qui peuvent se manifester entre le premier et le dixième jour après un contact avec les bactéries :
- des nausées
- des vomissements
- des maux de tête
- une légère fièvre
- de violentes crampes d'estomac
- des diarrhées liquides ou sanglantes
La plupart des symptômes disparaissent au bout de cinq à dix jours. Il n'y a pas vraiment de traitement contre les infections à E. coli, autrement que de surveiller l'évolution de la maladie, assurer le confort du malade et éviter la déshydratation par une hydratation et une alimentation adéquates. Les gens qui développent des complications pourraient nécessiter des soins plus poussés, comme une dialyse dans les cas d'insuffisance rénale. Si les symptômes persistent, vous devriez communiquer avec votre professionnel de la santé.
Ce que fait le gouvernement du Canada
Le gouvernement a à cœur la salubrité des aliments. L'Agence de la santé publique du Canada dirige le volet sur la santé humaine de l'enquête liée à cette éclosion. Elle est constamment en communication avec ses partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux de manière à surveiller une éclosion et à prendre des mesures concertées pour la combattre.
Santé Canada fournit des évaluations des risques pour la santé afin de déterminer si la présence de certaines substances ou certains microorganismes dans les aliments constitue un risque pour la santé des consommateurs.
L'Agence canadienne d'inspection des aliments mène des enquêtes sur la salubrité des aliments afin de vérifier si une éclosion tire son origine d'un aliment.
Le gouvernement du Canada tiendra les Canadiens informés de tout fait nouveau relatif à cette enquête.
Renseignements supplémentaires
- Communiqué de presse du ministère de la Santé du Nouveau-Brunswick
- Légumes-feuilles
- E. coli
- Conseils sur la salubrité des fruits et des légumes frais
- Conseils généraux de salubrité
- Application mobile sur les rappels et les avis de sécurité
SOURCE Agence de la santé publique du Canada
Personne-ressource pour les médias : Agence de la santé publique du Canada, Relations avec les médias, (613) 957-2983, [email protected]; Demandes de renseignements de la population : Numéro sans frais : 1-866-225-0709, Courriel : [email protected]
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