Avis du CSE sur la formation professionnelle et technique - Le ministère de
l'Éducation a abdiqué ses responsabilités
QUÉBEC, le 9 déc. /CNW Telbec/ - La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) accueille favorablement l'avis du Conseil supérieur de l'éducation intitulé Les services offerts aux entreprises par le réseau de l'éducation : pour un meilleur accès aux ressources collectives. « Plusieurs des orientations et constats présentés dans le rapport du CSE vont dans le sens des positions défendues par la CSQ depuis longtemps, particulièrement en ce qui a trait à l'offre de formation », affirme Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Le ministère a abdiqué ses responsabilités
Depuis plusieurs années, la Centrale des syndicats du Québec déplore que le ministère de l'Éducation ait abdiqué ses responsabilités en matière de formation professionnelle et technique auprès des adultes en emploi. Ce qui se traduit par une offre anémique en formation professionnelle à temps partiel et une diminution alarmante de l'offre de formation continue au collégial. Avec une offre aussi faible du réseau de l'éducation auprès des personnes en emploi, il n'est pas surprenant que le Québec ait pris un tel retard en matière de participation des adultes à la formation continue, comme le constate le Conseil supérieur de l'éducation dans son dernier avis.
Le Conseil supérieur de l'éducation parle de l'importance du défi à relever pour assurer le développement de la main-d'œuvre en emploi. La CSQ est d'accord. À l'instar du Conseil, elle demande que le réseau de l'éducation joue pleinement son rôle et offre davantage de formations qui répondent non seulement aux besoins des entreprises, mais aussi et surtout aux adultes en emploi. Cela est d'autant plus important que les formations offertes par le réseau de l'éducation ont l'avantage d'être qualifiantes et transférables.
Le président de la CSQ déplore toutefois l'iniquité de notre système d'éducation actuel en matière de formation continue. « Par exemple, il est anormal qu'un directeur général d'une grande entreprise puisse trouver facilement différentes offres de formation en gestion, alors qu'il est pratiquement impossible pour un soudeur de compléter son diplôme d'études professionnelles à temps partiel. De la même façon, il est excessivement difficile pour un travailleur immigrant de compléter une formation technique dans un cégep s'il travaille à temps plein pour subvenir aux besoins de sa famille », mentionne Réjean Parent.
Cinq orientations intéressantes en vue de la Rencontre des partenaires
C'est pourquoi la CSQ demande à la ministre de l'Éducation de porter une attention toute particulière aux orientations soumises par le Conseil supérieur de l'éducation dans cet avis, notamment celle où le CSE lui recommande de rendre explicite le mandat du réseau de l'éducation dans leur réponse aux besoins des entreprises et de leur personnel et de le faire connaître. « Il est tout de même inouï que les encadrements légaux actuels ne confient pas de mandat explicite aux organismes scolaires dans ce domaine, souligne Réjean Parent. Tout au plus, les commissions scolaires et les cégeps sont-ils autorisés à répondre à ces besoins, alors que les universités peuvent intégrer les activités de formation à des fins de développement professionnel dans leurs activités régulières d'enseignement. Cela est une autre démonstration de l'iniquité dans l'offre de formation qui défavorise les travailleuses et les travailleurs. »
La CSQ rappelle que ce développement de l'offre de formation professionnelle et technique pour les personnes en emploi ne pourra se faire qu'en améliorant les conditions de travail du personnel enseignant, car il sera très difficile de recruter et de maintenir en emploi du personnel compétent si on continue à les maintenir dans la précarité.
En conclusion, M. Parent trouve les cinq orientations intéressantes et espère qu'elles seront mises en débat lors des rencontres des partenaires régionaux en éducation sur la formation professionnelle et technique que compte organiser la ministre au début de 2011, et qui doivent culminer dans un forum national au printemps.
« Nous nous attendons d'ailleurs à ce que la ministre invite les personnes qui sont au cœur de l'offre de formation professionnelle et technique lors de ces consultations, soit le personnel enseignant, professionnel et de soutien qui est en première en première ligne dans ce domaine », déclare le président de la CSQ.
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 180 000 membres, dont près de 100 000 font partie du personnel de l'éducation. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Renseignements:
Marjolaine Perreault
Attachée de presse CSQ
Cell. : 514 235-5082
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