TORONTO, le 7 nov. 2019 /CNW/ - Aujourd'hui, le gouvernement conservateur de Doug Ford a adopté le Projet de loi 124.
« Il s'agit d'un projet de loi régressif qui, pendant des années, empêchera la majorité des 280 000 membres du SCFP-Ontario, ainsi que des dizaines de milliers de travailleurs de première ligne qui travaillent fort et qui sont membres d'autres syndicats, d'exercer leur droit à la libre négociation collective, protégé par la Constitution. C'est absolument honteux », a déclaré Fred Hahn, président du SCFP-Ontario.
Le Projet de loi 124 habilite les conservateurs de Doug Ford à passer outre à la négociation collective et à imposer des règlements qui imposent aux travailleurs de première ligne des salaires qui ne suivent pas le rythme de l'inflation.
Le salaire annuel moyen des membres du SCFP est d'environ 40 000 $. Les accords salariaux des secteurs public et privé de l'Ontario sont inférieurs aux taux d'inflation chaque année depuis dix ans. Les propres données du ministère du Travail en témoignent. Les conservateurs de Doug Ford ont un problème de revenus qui découle directement de la politique fiscale des libéraux et des conservateurs, une politique qui, en n'imposant pas les sociétés rentables et les personnes les plus riches de nos communautés, ne parvient pas à générer de recettes.
Le Projet de loi 124 repose sur la croyance que les salaires des travailleurs de première ligne sont le problème. Les salaires ne sont pas la cause du déficit de l'Ontario. Le Projet de loi 124 est inutile et injuste. Il viole la Charte et, surtout, il rend la vie plus difficile à des centaines de milliers de personnes qui travaillent fort et à leurs familles.
« Le Projet de loi 124 blâme les travailleurs et les prive des droits dont se prévalent les travailleurs de ce pays et de cette province. Personne ne croit que les travailleurs en garderie, les préposés aux services au soutien de la personne des établissements de soins de longue durée ou la myriade d'autres travailleurs de première ligne qui fournissent des services sont la cause du déficit. Ce n'est tout simplement pas vrai » a ajouté M. Hahn.
En blâmant ces travailleurs et en les privant de leurs droits, les conservateurs de Doug Ford s'attaquent directement aux services dont dépendent nos communautés.
« Il n'y a pas de services sans les gens qui les dispensent réellement et ce sont eux qui feront les frais de ce projet de loi régressif » de dire M. Hahn. Il a ajouté : « Toutes les spéculations sur un changement d'orientation de la part des conservateurs de Doug Ford ne sont que de la poudre aux yeux. Le Projet de loi 124 prouve que leur programme visant à réduire les services publics et à blâmer les travailleurs de première ligne pour le déficit n'a pas changé ».
Cette attaque contre des gens qui travaillent dur ne peut être tolérée sans être remise en question. Le SCFP-Ontario collaborera avec d'autres syndicats pour résister aux compressions dans les collectivités de la province.
« Les libéraux s'en sont pris à la libre négociation collective. Le SCFP-Ontario les a contestés et nous avons gagné. Nous nous engageons dans cette lutte parce que les droits des travailleurs sont importants et doivent être défendus », a déclaré M. Hahn.
SOURCE Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)
Marla DiCandia, département des communications du SCFP, 416-523-3124
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