Avis publics : des articles du projet de loi 122 mettent en péril les médias écrits English
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Coalition pour la pérennité de la presse d'information au Québec22 févr, 2017, 06:00 ET
La Coalition pour la pérennité de la presse craint des pertes d'emploi et une réduction de la transparence des administrations publiques
QUÉBEC, le 22 févr. 2017 /CNW Telbec/ - Réagissant au projet de loi 122, la Coalition pour la pérennité de la presse d'information au Québec (« la Coalition ») s'inquiète pour l'avenir de la presse et de la démocratie et elle demande au gouvernement du Québec de maintenir l'obligation pour les municipalités de publier leurs avis publics dans les journaux papier. Les porte-paroles de la Coalition seront entendus en Commission parlementaire plus tard aujourd'hui pour exprimer leur point de vue et pour déposer un mémoire portant sur la situation de la presse écrite.
Le président de Groupe Capitales Médias et co-porte-parole de la Coalition, Claude Gagnon, a déclaré : « À une époque où la population s'attend à une transparence complète de la part des administrations publiques, les journaux jouent un rôle de premier plan. Les avis publics des municipalités font partie des outils à la disposition des citoyens pour savoir comment sont gérés leurs taxes et impôts. Tout ce qui rend les avis publics moins faciles à consulter est une entrave à la transparence et à la démocratie. Les parlementaires doivent retirer les articles 51 et 90 du projet de loi 122. »
Le directeur du Devoir et co-porte-parole de la Coalition, Brian Myles, s'est déclaré étonné de l'intention du gouvernement de retirer cette source de revenus essentielle pour les journaux du Québec : « Les municipalités du Québec dépensent plus de 18 milliards de dollars par année si on additionne leurs budgets. Les avis publics représentent un coût d'environ 10 millions de dollars pour celles-ci, donc environ 0,05 % des dépenses des municipalités. Dans le contexte actuel des médias, il serait irresponsable de mettre en péril la survie de certains journaux pour une somme aussi peu significative pour les municipalités, mais essentielle pour la survie de nos journaux. Par ailleurs, nous estimons qu'au moins une centaine d'emplois de qualité seront perdus si le gouvernement met en application cette portion du projet de loi 122 », a déclaré M. Myles.
Benoit Chartier, le président d'Hebdos Québec, qui regroupe 31 hebdos indépendants, a tenu à rappeler que de nombreuses publications ont fermé leurs portes et que celles en existence ont réduit les effectifs de leurs salles de rédaction à la suite de la baisse des recettes publicitaires et face à l'emprise des géants américains dans le domaine de la publicité numérique. « Le droit du public à l'information est carrément menacé par ce projet de loi et il s'agit du pire moment pour nous retirer une source de revenus essentielle », selon M. Chartier.
À propos de la Coalition
La Coalition pour la pérennité de la presse d'information au Québec est formée du journal Le Devoir, du Groupe Capitales Médias, d'Hebdos Québec, de la Quebec Community Newspapers Association (QCNA) et de TC Transcontinental. Elle regroupe 178 journaux qui informent chaque semaine 6,5 millions de Québécois, soit plus de 80 % de la population.
Téléchargez notre mémoire à : www.coalitiondelapresse.quebec
SOURCE Coalition pour la pérennité de la presse d'information au Québec
ou pour une demande d'entrevue : Gilber Paquette, Directeur général, Hebdos Québec, [email protected], C : 514-910-4899
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