Bac de récupération : jusqu'à la moitié des citoyens sont confus
Un sondage de Léger pour le compte de Éco Entreprises Québec met en lumière la nécessité de sensibiliser davantage la population
MONTRÉAL, le 6 août 2013 /CNW Telbec/ - Depuis plusieurs années, la quantité de matières qui se retrouve dans le bac comme des jouets, des boyaux d'arrosage, des toiles de piscine et même des grille-pains augmente et atteint maintenant une proportion de 15 %. Cette proportion a triplé au cours des trois dernières années et ces items engendrent des coûts supplémentaires d'environ 23 M$ dans le système québécois de collecte sélective. Pourtant, ces matières ne doivent pas être mises dans le bac. « Le sondage de Léger, effectué au printemps 2013 auprès de 1 201 foyers québécois sur la perception des citoyens de la collecte sélective, vient mettre en lumière le rôle essentiel des municipalités ainsi que de la société d'État, RECYC-QUÉBEC, afin de sensibiliser davantage les citoyens sur les bonnes matières à mettre dans le bac, a déclaré Mme Maryse Vermette, présidente-directrice générale de Éco Entreprises Québec ».
Le sondage démontre que malgré les bonnes habitudes de récupération des citoyens, certains mythes restent à déboulonner en ce qui a trait à ce qui va ou ne va pas dans le bac de récupération. On apprend que jusqu'à la moitié des québécois croient que des objets tels que des jouets (55 %), des plats en pyrex (47 %) et des grille-pains en métal (19 %) sont des items qui vont dans le bac de récupération alors que ce n'est pas le cas. En effet, les résultats du sondage démontrent que le geste du citoyen est basé sur un tri par matière (plastique, papier/carton, métal, verre) plutôt que sur ce qui est réellement visé par la collecte sélective, à savoir les contenants, emballages et imprimés.
Par ailleurs, une majorité de citoyens (78 %) estiment qu'il revient aux instances gouvernementales (leur municipalité à 60 % ou RECYC-QUÉBEC à 18 %) de les informer sur ce qui va ou ne va pas dans le bac de récupération.
« La bonne nouvelle, c'est qu'après plusieurs années d'efforts tant de l'industrie que du gouvernement, la récupération est aujourd'hui très bien ancrée dans les habitudes de vie des citoyens », a ajouté Mme Vermette. Toutefois, ce ne sont pas toujours les bonnes matières qui sont récupérées et le gouvernement et les municipalités doivent informer davantage les citoyens.
Les entreprises financent la collecte sélective au Québec
Le sondage révèle également que plus de 80 % des gens pensent encore que ce sont eux, leur municipalité ou le gouvernement qui financent la collecte sélective alors que seulement 11 % savent que ce sont les entreprises qui financent désormais les coûts nets de la collecte sélective.
En vertu de la Loi sur la qualité de l'environnement et du Régime de compensation pour les services municipaux de collecte sélective, les entreprises qui génèrent des contenants, emballages et imprimés sur le marché québécois paient plus de 100 M$ annuellement pour compenser les services municipaux de collecte sélective. « Dans un contexte où les citoyens et les consommateurs sont de plus en plus informés, nous sommes surpris que les payeurs de taxes ne sachent pas, dans une plus grande proportion, d'où provient le financement de leur service municipal de collecte sélective. Les entreprises assument désormais 100 % des coûts nets de collecte, transport, tri et conditionnement de la collecte sélective. Ce sont des sommes importantes et il faut souligner cette contribution dans une perspective de développement de la chaîne de valeur dans la filière de la récupération au Québec », a renchéri Mme Vermette.
Les matières non visées : une question au cœur d'un projet de modification réglementaire
Au cours des prochaines semaines, un projet de règlement modifiant le Régime de compensation devrait être adopté par le gouvernement du Québec. La question au centre de ce projet de règlement concerne les matières non visées par le Régime de compensation pour les services municipaux de collecte sélective. Le gouvernement désire régler cette question en imposant aux municipalités et aux entreprises de payer à parts égales, ce que refusent catégoriquement les entreprises. En effet, les entreprises, qui remplissent pleinement leurs obligations financières en matière d'environnement dans l'un des cadres réglementaires les plus exigeants en Amérique du Nord, estiment que les municipalités doivent assumer les coûts des matières qui ne vont pas dans le bac de récupération puisque celles-ci sont responsables de la gestion de la collecte sélective. Il apparaît ainsi évident que sensibiliser et éduquer davantage la population permettra de faire diminuer rapidement les taux de matières qui ne vont pas dans le bac de récupération, une responsabilité qui relève des municipalités et du gouvernement provincial.
À propos de Éco Entreprises Québec
Éco Entreprises Québec (ÉEQ) est un organisme privé sans but lucratif, créé à l'initiative des entreprises mettant sur le marché québécois des contenants, emballages et imprimés. ÉEQ est agréé par RECYC-QUÉBEC pour établir la tarification et percevoir les contributions des entreprises afin de compenser les coûts nets de la collecte sélective municipale. L'organisme s'engage aussi dans plusieurs initiatives d'optimisation de la chaîne de valeur des matières recyclables, notamment pour réduire les quantités à la source, ainsi que pour renforcer la collecte sélective, en réduire les coûts et accroître le recyclage et la valeur économique des matières récupérées.
SOURCE : ECO ENTREPRISES QUEBEC
Renseignements :
Raphaëlle Cyr Lelièvre
Conseillère, Relations publiques
H+K Stratégies
418 425-0973
Pour Éco Entreprises Québec
Questions sur la méthodologie du sondage :
Sébastien Dallaire
Vice-président adjoint
Léger
514 982-2464
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