Baisse des prix des matières premières : la volatilité continue de faire mal au secteur, selon PwC

L'incertitude économique et l'offre excédentaire font baisser les prix depuis trois ans

MONTRÉAL, le 11 nov. 2014 /CNW/ - Les difficultés économiques mondiales, le regain de vigueur de l'économie américaine et un déséquilibre de l'offre et de la demande ont eu un effet dévastateur sur le marché des matières premières, selon le rapport de PwC sur les prix de l'or, de l'argent et du cuivre.

Ce rapport indique que la baisse des prix a engendré des compressions généralisées des dépenses à la fois d'exploitation et d'investissement dans tout le secteur, de la prospection à la production. Les charges de dépréciation se sont multipliées dans beaucoup de sociétés minières ces dernières années, répondant à un effort de restructuration du secteur, et on a assisté à un recentrage sur les actifs essentiels.

Mais le rapport explique que la crise actuelle des prix est aussi un reflet de la nature cyclique du secteur. Pour les sociétés aurifères, bien que les prévisions des prix à long terme soient supérieures aux prix actuels,  la volatilité demeure un enjeu important.  La croissance de la population mondiale, dont les besoins en voitures, en ordinateurs et en appareils ménagers sont grandissants,  a aidé à maintenir les prix actuels dans le secteur des métaux de base.

Or

• L'or a atteint un creux inégalé depuis plusieurs années, soit un prix inférieur à 1 200 $ l'once. La chute est attribuable à la vigueur de l'économie américaine et aux prévisions d'une augmentation des taux d'intérêt.
• Si le prix à long terme de l'or pris en compte dans la planification est en baisse en 2014 comparativement à douze mois plus tôt (aujourd'hui à 1 284 $ l'once en moyenne), les sociétés minières ont réduit la fourchette de leurs prévisions du prix à long terme. Mais, le prix utilisé pour calculer les réserves est resté relativement constant d'année en année.
• La réduction des coûts est à l'ordre du jour puisque les coûts de maintien tout compris constituent l'indicateur principal utilisé par les sociétés dans leurs rapports sur les coûts, le problème étant que les coûts d'exploitation de nombreuses sociétés dépassent les prix actuels.

Argent

• L'argent, considéré comme un métal hybride pour son utilisation comme valeur d'échange et comme métal industriel, a été le plus durement éprouvé au cours des trois dernières années, chutant de plus de la moitié, sous les 16 $ l'once aujourd'hui.
• La réduction des coûts sera déterminante pour les sociétés produisant de l'argent afin de survivre aux prix actuels, alors que les sociétés se concentrent sur ce qu'elles peuvent contrôler plutôt que sur les cours d'un marché volatil.

Cuivre

• Le cuivre entre dans la fabrication de multiples produits, des voitures au transport d'électricité, et sera toujours indispensable pour produire de tels biens que les consommateurs demandent.
• Si le cuivre se négocie actuellement autour de 3 $ la livre, comparativement à son record de 4,60 $ en 2011, son prix a moins oscillé que celui d'autres matières premières. Le prix à long terme du cuivre s'établit en moyenne à 3,11 $, dans la fourchette étroite de 3,00 $ à 3,25 $ qu'emploient la majorité des entreprises pour la planification et le calcul des réserves.
• Vu la grande variété des usages de ce métal, beaucoup de producteurs agissant avec rigueur considèrent que le prix du cuivre est encore assez élevé pour permettre de dégager un profit.

Citations : Nochane Rousseau, leader du groupe Secteur minier mondial, PwC
« La faiblesse des prix des matières premières a obligé les sociétés minières à comprimer leurs coûts pour survivre. Elles doivent maintenant pratiquer une gestion des coûts responsable tout en investissant judicieusement dans la production. »

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SOURCE : PwC (PricewaterhouseCoopers)

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