Bannissement des sacs de plastique : l'industrie du commerce de détail abasourdie par la décision de la Commission permanente
MONTRÉAL, le 8 déc. 2015 /CNW/ - Le Conseil canadien du commerce de détail, au nom de ses membres, souhaite exprimer sa déception à la suite de l'annonce faite par la Commission permanente sur l'eau, l'environnement, le développement durable et les grands parcs de bannir l'usage des sacs de plastique. Cette décision est d'autant plus surprenante qu'un nombre important d'intervenants s'étaient prononcés contre un tel bannissement lors des consultations publiques tenues en mai 2015. « Les détaillants ont conscience que la question de l'utilisation de sacs d'emplettes est une préoccupation grandissante pour les pouvoirs publics. Cependant, le bannissement apparait ici comme une décision idéologique, plutôt que fondée sur des faits réels », déclare Nathalie St-Pierre, Vice-présidente, Développement durable et Québec, au Conseil canadien du commerce de détail.
Rappelons que les sacs de plastique sont recyclables, que leur matière est recherchée par plusieurs producteurs qui la recyclent en d'autres sacs ou en produits divers et qu'ils ont une empreinte écologique moindre que celle des sacs de papier. « Au Québec, les détaillants ont contribué à une réduction massive de l'utilisation des sacs de plastique de l'ordre de 52 % entre 2008 et 2012 et ils poursuivent leurs efforts pour favoriser la réduction de l'utilisation de ces sacs, d'ajouter Mme St-Pierre. Dans ce contexte, une stratégie de réutilisation et de réduction à la source aurait été la solution la plus logique et la plus pérenne et aurait laissé une marge de manœuvre aux détaillants qui veulent bien servir leur clientèle qui n'a pas toujours de sacs réutilisables. »
D'ailleurs, le bannissement proposé, notamment en ce qui concerne la question de l'épaisseur des sacs, complexifiera inutilement les opérations quotidiennes des détaillants et ajoutera des coûts estimés entre 50 et 60 millions de dollars annuellement afin de gérer son application sur le territoire de la Ville de Montréal. « Cette proposition sera un frein considérable à la compétitivité des détaillants montréalais, sans nécessairement réduire les impacts environnementaux reliés à l'utilisation des sacs de plastique. On assiste aujourd'hui à un manque de vision de la part de la Commission, qui ne comprend pas les enjeux concurrentiels auxquels font face les détaillants. Le consommateur aura le choix de magasiner ailleurs que chez les détaillants soumis au bannissement, notamment dans les villes défusionnées et dans les banlieues de l'île de Montréal. Nous réitérons notre offre au maire, M. Denis Coderre, et à l'exécutif de la Ville de Montréal, d'en discuter avec les intervenants avant de prendre une décision finale, puisque nous sommes prêts à collaborer pleinement à la mise en application de solutions efficaces et durables afin de maximiser une utilisation responsable des sacs d'emplettes », de conclure Mme St-Pierre.
À propos du Conseil canadien du commerce de détail :
Le commerce de détail est le plus important employeur privé au Canada. Les 2,2 millions de Canadiens qui travaillent dans notre industrie perçoivent des salaires évalués à plus de 60 milliards de dollars et les ventes du secteur ont atteint 350 milliards de dollars en 2014, sans compter les ventes de véhicules et de carburant. Les membres du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) représentent plus des deux tiers des ventes au détail réalisées au Canada. Le CCCD est un organisme sans but lucratif financé par l'industrie et représente des détaillants de petite, moyenne et grande taille dans l'ensemble des communautés d'un bout à l'autre du pays. Reconnu comme étant la voix des détaillants au Québec et au Canada, le CCCD représente plus de 45 000 commerces de tous types, notamment des grands magasins, des épiceries, des magasins spécialisés, des magasins à rabais, des magasins indépendants et des marchands en ligne.
Pour plus d'informations : www.cccd.quebec
SOURCE Conseil canadien du commerce de détail
Maxime P. Leduc, Conseiller, Communications et Politiques publiques, Conseil canadien du commerce de détail, [email protected], 514-449-3008
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