BAPE générique sur la filière uranifère au Québec - L'Initiative boréale canadienne applaudit l'annonce du gouvernement de Pauline Marois English
QUÉBEC, le 28 mars 2013 /CNW/ - L'Initiative boréale canadienne (IBC) salue la décision du gouvernement du Québec de procéder à une analyse et à une consultation nationale sur les impacts économiques, sociaux et environnementaux de l'exploration et de l'exploitation uranifère avant d'aller de l'avant avec cette filière.
Selon Suzann Méthot, directrice pour le Québec de l'IBC, cette décision gouvernementale répond aux préoccupations des Québécois, exprimées dans un récent sondage « montrant clairement que, même s'il n'y a toujours pas de consensus sur l'opportunité d'exploiter l'uranium au Québec, il en existe un sur la nécessité d'un examen indépendant et d'une consultation publique sur les impacts économiques, environnementaux et sociaux avant que de telles activités ne soient permises. Nous sommes heureux de voir le ministre Yves-François Blanchet mettre en place les mesures nécessaires afin d'assurer que cette démarche soit réalisée. »
« Il est également clair que les Québécois croient fermement que les droits des sociétés minières ne doivent pas se substituer à ceux des individus ou des communautés, en particulier les communautés autochtones, et que ces communautés devraient avoir le droit de dire non à l'extraction d'uranium sur leur territoire. Il est essentiel que le gouvernement respecte les droits de ces communautés comme il le fait en procédant à ce processus de consultation. » conclut la directrice.
Contexte
L'an dernier, après deux ans d'audiences publiques, la nation crie de la Baie-James a décrété un moratoire permanent sur l'exploration de l'uranium, l'exploitation minière, le broyage et la mise en place de déchets sur la rive est du territoire de la Baie-James (Eeyou Istchee). En dépit de ce moratoire, les organismes de réglementation fédéraux, y compris la Commission canadienne de sûreté nucléaire, ont autorisé le projet uranifère de Matoush sur le territoire cri. Toutefois, avant que ce projet puisse se poursuivre, une autorisation québécoise est également nécessaire.
Un sondage réalisé par Léger Marketing pour le compte de l'IBC (http://www.borealcanada.ca/pr/03-05-2013-f.php) révèle que 55 % des répondants du Nord-du-Québec s'opposent au projet de la mine uranifère de Matoush alors qu'un peu plus du tiers, soit 35 % des répondants de la région, approuvent le projet. Par ailleurs, 38 % des répondants à l'échelle nationale s'opposent à l'extraction de l'uranium, alors que 86 % des répondants nordiques estiment que le gouvernement du Québec devrait faire un examen indépendant des impacts économiques, environnementaux et sociaux de l'exploitation de l'uranium au Québec, avant d'autoriser tout projet d'uranium.
Initiative boréale canadienne
L'Initiative boréale canadienne réunit divers partenaires dans le but de créer de nouvelles solutions pour la conservation et le développement durable de la forêt boréale. Elle agit à titre de catalyseur en appuyant divers efforts sur le terrain, dans l'ensemble de la région boréale, déployés par les gouvernements, l'industrie, les nations autochtones, des organismes de conservation, de grands détaillants, des institutions financières et des scientifiques.
SOURCE : Initiative boréale canadienne
Suzann Méthot, Directrice régionale - Québec - IBC (514) 792-1843 / [email protected]
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