Bas-St-Laurent - Les 459 responsables de service de garde en milieu familial
(CSQ) revendiquent de meilleures conditions de travail
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FEDERATION DES INTERVENANTES EN PETITE ENFANCE DU QUEBEC (FIPEQ-CSQ)07 juin, 2010, 14:00 ET
RIMOUSKI, QC, le 7 juin /CNW Telbec/ - "Les responsables de service de garde en milieu familial (RSG) de la région du Bas-St-Laurent, comme des milliers d'autres au Québec, travaillent en moyenne 60 à 65 heures par semaine pour un salaire inférieur au salaire minimum sans avoir droit à des vacances annuelles et à des congés payés. Un tel traitement à l'égard de ces femmes est profondément injuste, voire discriminatoire, et le gouvernement doit profiter de la négociation en cours pour mettre fin à ces conditions de travail dignes d'une autre époque."
De passage à Rimouski aujourd'hui dans le cadre d'une tournée du Québec, la vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Mme Louise Chabot, a profité de l'occasion pour faire le point sur les conditions de travail des RSG dans la région ainsi que sur la négociation en cours avec le gouvernement. En effet, la CSQ, qui représente 12 500 des 15 000 RSG au Québec, tente de négocier une première entente collective pour ces milliers de travailleuses syndiquées.
Des travailleuses sans protection sociale
La vice-présidente de la CSQ était accompagnée de la présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Mme Sylvie Tonnelier, et de la 1re vice-présidente de l'Alliance des intervenantes en milieu familial Bas-St-Laurent (ADIM Bas-St-Laurent-CSQ), Mme Geneviève Tremblay.
"Après avoir obtenu la reconnaissance de leurs droits à la syndicalisation et à la négociation, les RSG se battent maintenant pour obtenir des conditions de travail décentes. Malgré de longues semaines de travail, ces femmes n'ont droit à aucune mesure de protection sociale, comme les congés de maladie, les vacances et les congés fériés accordés aux autres travailleurs", explique Mme Louise Chabot.
Des sans-droits au travail
Mme Chabot soutient que ces milliers de travailleuses RSG sont parmi les dernières femmes dans notre société à être des sans-droits au travail.
"Par leur travail, ces éducatrices contribuent chaque jour au développement de nos enfants et permettent à des milliers de parents de se rendre à leur travail. Il est inacceptable que ce gouvernement, après avoir tout fait pour les empêcher de se syndiquer, ne s'empresse pas de corriger son erreur en manifestant une plus grande ouverture pour améliorer leurs conditions de travail", précise la vice-présidente de la CSQ.
Un écart important et injustifié
Pour sa part, la présidente de la FIPEQ-CSQ, Mme Sylvie Tonnelier, déplore qu'un important écart sépare les conditions de travail des RSG de celles des éducatrices en installation.
"Leur tâche est semblable, mais elles sont loin de bénéficier des mêmes conditions de travail. Il n'y a aucune raison qui justifie un tel écart et c'est pourquoi nos revendications, pour cette première négociation, s'inspirent largement de ce qui est accordé aux éducatrices en installation", constate Mme Tonnelier.
Des assemblées générales dans toutes les régions
Mme Tonnelier ajoute que les 12 500 RSG affiliées à la CSQ sont d'ailleurs invitées, ces jours-ci, à faire le point sur la négociation dans le cadre d'assemblées générales qui se déroulent dans l'ensemble des régions du Québec.
"La participation aux assemblées est excellente et les RSG sont déterminées à exercer les pressions nécessaires sur le gouvernement pour qu'il hâte la négociation et manifeste une plus grande ouverture à l'égard de nos demandes. Notre objectif est d'en arriver à une entente au cours de l'été et nous sommes prêtes à négocier en ce sens. Il n'en tient qu'au gouvernement de se comporter en conséquence s'il veut éviter une escalade des moyens de pression qui aurait des effets sur la dispensation du service", prévient la leader syndicale.
Une situation semblable dans nos régions
Pour sa part, la vice-présidente de l'ADIM-Bas-St-Laurent, Mme Geneviève Tremblay, précise que la situation des RSG dans la région du Bas-St-Laurent est semblable à celle des RSG ailleurs au Québec.
"Chaque RSG doit mettre en application un programme éducatif comportant des activités ayant pour but le développement global des enfants dont elle a la responsabilité. De plus, elle doit veiller à leur santé, leur sécurité et leur bien-être notamment en prévoyant la préparation de repas équilibrés. Elle est également responsable de l'administration de son service de garde. Ces diverses tâches représentent de longues heures de travail chaque semaine alors qu'elles ont droit en retour à bien peu de protection", regrette Mme Geneviève Tremblay.
L'importance de la solidarité
Mme Tremblay précise que la CSQ représente la grande majorité des RSG dans la région.
"La majorité des RSG du Bas-St-Laurent ont joint les rangs de la CSQ. Nous comptons 459 membres sur une possibilité de 561. Nos membres sont conscientes que l'unité de nos forces est importante si nous voulons avoir gain de cause dans nos revendications. C'est à travers la solidarité, et grâce à l'appui de la CSQ et de la FIPEQ, que nous avons récupéré nos droits à la syndicalisation et à la négociation, et c'est en conservant cette même solidarité que nous allons pouvoir obtenir de meilleures conditions de travail", prévoit Mme Geneviève Tremblay.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Centrale des syndicats du Québec représente près de 180 000 membres, dont 12 500 intervenantes en milieu familial et plus de 1700 travailleuses dans les installations des CPE. Celles-ci sont regroupées au sein de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec.
Renseignements: Claude Girard, Agent d'information CSQ, Tél. cell.: (514) 237-4432
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