Basses-Laurentides - Le Parti Québécois interpelle le gouvernement sur le sous-financement des services
QUÉBEC, le 17 mai 2017 /CNW Telbec/ - Le député de Bertrand et porte-parole du Parti Québécois responsable de la région des Laurentides, Claude Cousineau, le député de Labelle, Sylvain Pagé, et le député de Saint‑Jérôme, Marc Bourcier, ont interpellé le gouvernement du Québec sur le sous-financement des services dans la région des Basses-Laurentides.
EN BREF
- Le gouvernement du Québec refuse de reconnaître qu'il y a urgence d'agir pour répondre à la forte croissance démographique des Basses-Laurentides;
- La ministre responsable de la région, Christine St-Pierre, perpétue le sous-financement en santé; les Basses-Laurentides demeurent le parent pauvre de la grande région de Montréal;
- Le réseau autoroutier est engorgé et le Parti libéral n'a aucun plan pour augmenter l'offre de transport en commun dans la région;
- Sous le gouvernement libéral, rien ne sera fait pour bloquer le projet d'oléoduc Énergie Est, qui menace la sécurité et les sources d'eau potable des citoyens des Basses-Laurentides.
Des besoins en croissance, des dépenses en berne
« Alors que la région des Basses-Laurentides connaît une croissance démographique fulgurante, la ministre responsable, Christine St-Pierre, perpétue un sous-financement chronique qui malmène les services publics », a déclaré d'entrée de jeu Claude Cousineau lors de l'interpellation d'aujourd'hui.
En effet, en 2015-2016, le manque à gagner en santé pour les Laurentides était de 56,7 M$, et rien n'indique que le gouvernement a un plan pour réduire cette iniquité. Les hôpitaux atteignent des taux d'occupation alarmants, les organismes communautaires doivent composer avec un manque à gagner de 12 M$ et, dans plusieurs municipalités, pour les aînés et les élèves, l'accès aux services et leur qualité font souvent défaut. Aux yeux de Sylvain Pagé, cette situation est alarmante. « Autant Philippe Couillard qu'Yves Bolduc, quand ils étaient ministres de la Santé, ont promis à maintes occasions de régler cette iniquité, mais en vain. Après autant de promesses non tenues, force est de constater que les libéraux traitent les gens des Basses‑Laurentides comme des citoyens de seconde zone », estime-t-il.
Un réseau routier engorgé
« L'autoroute des Laurentides ne suffit clairement plus. Les citoyens réclament depuis des années le parachèvement de l'autoroute 13 et de l'autoroute 19. Il en va de même pour l'élargissement de l'autoroute 50, entre Lachute et Mirabel. Malheureusement, Christine St-Pierre - qui est députée dans l'Ouest de Montréal, rappelons-le - n'avait rien à leur répondre. Manifestement, elle se désintéresse complètement de la région dont elle est censée s'occuper », a pour sa part indiqué Marc Bourcier.
Malgré les besoins urgents, le budget destiné au réseau autoroutier pour la région aura diminué de 52 M$ cette année. Pire encore, les projets de transport en commun sont sur la voie de garage. À l'heure actuelle, 812 000 heures sont perdues chaque année par les automobilistes en raison de la congestion routière. La ministre doit se ressaisir et commencer à s'intéresser à la situation des familles des Laurentides.
Ni le PLQ ni la CAQ ne s'opposeront à Énergie Est
Malgré les nombreux appels à l'action de Marc Bourcier, le gouvernement libéral refuse toujours de faire pression sur le fédéral pour que celui-ci torpille le projet d'oléoduc Énergie Est. Et, du côté de la CAQ, on s'attarde davantage aux possibles redevances. « Alors que les maires des municipalités parlent d'une seule voix dans le dossier et revendiquent l'intervention du gouvernement du Québec, la ministre St‑Pierre refuse de les appuyer pour bloquer le projet d'oléoduc Énergie Est. C'est pourtant ce que réclame la population; souhaitons qu'elle jugera les libéraux à la lumière de leur refus de bloquer le projet », a poursuivi le député de Saint-Jérôme.
Au Parti Québécois, notre position sur le transport de pétrole par oléoduc - dont le projet Énergie Est - est claire, et elle est partagée par l'ensemble des MRC et des municipalités des Basses-Laurentides : il faut bloquer ce projet d'infrastructure pour préserver notre eau potable et assurer la sécurité des familles. « La population des Laurentides s'attend de son gouvernement qu'il agisse afin que jamais l'eau potable ou la sécurité ne soient en jeu. Si le gouvernement libéral refuse d'assumer ses responsabilités en ces matières et qu'Ottawa décide unilatéralement, alors, qu'il laisse la place au Parti Québécois », a ajouté Claude Cousineau.
Aucune réponse quant au service Internet haute vitesse déficient, ni pour la mine d'Oka
Au sujet de l'accès à Internet haute vitesse, qui n'est pas un service généralisé dans les Laurentides, Sylvain Pagé rappelle que dans la région, une personne sur cinq n'est pas branchée à Internet haute vitesse. « Or, la ministre nous dit que 25 projets ont été déposés par des acteurs de la région, dans le cadre du programme Québec branché. Donc, les besoins sont là, mais les budgets ne sont pas au rendez-vous. Une somme de 100 M$ pour tout le Québec, c'est nettement insuffisant; un seul projet peut coûter 30 M$! Comment va-t-on attirer et retenir nos jeunes, sans Internet haute vitesse? C'est une situation inacceptable qui doit changer au plus vite », a-t-il réclamé.
Enfin, alors que toute la communauté se mobilise contre le projet de la mine d'Oka, personne au gouvernement n'avait de réponse aux questions légitimes des citoyens. « La ministre St-Pierre n'était pas en mesure de nous dire si le gouvernement va accorder un permis d'exploitation au promoteur de la mine de niobium à Oka, et ce, malgré la forte opposition de la population, des agriculteurs et de la MRC Deux‑Montagnes », a conclu Marc Bourcier.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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