Bateaux-usines dans le golfe du Saint-Laurent - Le ministre Paradis doit défendre les pêcheurs devant le favoritisme d'Ottawa
QUÉBEC, le 3 sept. 2014 /CNW Telbec/ - Le député de Berthier et porte-parole de l'opposition officielle en matière de pêcheries, André Villeneuve, le député de Gaspé, Gaétan Lelièvre, et le député de Bonaventure, Sylvain Roy, somment le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, Pierre Paradis, de défendre les pêcheurs de la Gaspésie et des Îles‑de‑la‑Madeleine auprès de son homologue fédérale.
En effet, nous apprenions récemment que le gouvernement conservateur a octroyé des permis permettant à cinq bateaux‑usines de sillonner le golfe du Saint-Laurent pour y pêcher le sébaste, alors que les pêcheurs gaspésiens et madelinots, eux, sont soumis à un moratoire en cette matière depuis 1995.
« Le ministre Paradis doit défendre les pêcheurs locaux devant le favoritisme dont font preuve les conservateurs à l'égard des multinationales. Les pêcheurs sont en droit de se demander pourquoi ces compagnies obtiennent des permis, alors qu'eux‑mêmes sont soumis à un moratoire dont on n'entrevoit pas la levée de sitôt », a déclaré André Villeneuve.
D'ailleurs, Le Devoir révélait il y a quelques jours que la multinationale Ocean Choice International, l'une des trois entreprises ayant obtenu des permis, employait l'ancien ambassadeur canadien à la conservation des pêcheries, Loyola Sullivan, à un poste de vice‑président. Or, en 2012, la commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique a conclu que M. Sullivan avait contrevenu aux règles d'après-mandat en intervenant auprès du gouvernement pour le compte d'Ocean Choice International. Soulignons, de plus, qu'il a été candidat conservateur à l'élection de 2011.
« L'octroi de ces permis à des proches du Parti conservateur, notamment à un ancien candidat aux élections, s'apparente à du copinage. Quelles raisons ont poussé le gouvernement fédéral à favoriser ces bateaux conservateurs? », a ajouté Sylvain Roy.
« Le gouvernement libéral doit défendre les pêcheurs gaspésiens et québécois s'il veut se dissocier de telles pratiques. On ignore les raisons derrière ce choix; nous invitons donc le ministre Paradis à se pencher sur le dossier afin de répondre aux interrogations des pêcheurs d'ici », a conclu Gaétan Lelièvre.
SOURCE : Aile parlementaire du Parti Québécois
Source : Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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