Bénéfices élevés des banques canadiennes, soutenus par l'endettement croissant des étudiantes et étudiants English
OTTAWA, le 2 juin 2015 /CNW/ - Alors que les six grandes banques canadiennes ont toutes fait état de bénéfices supérieurs aux prévisions la semaine dernière, des données de Statistique Canada analysées récemment ont révélé une hausse massive du nombre de dettes privées chez les diplômées et diplômés de niveau postsecondaire. En seulement 10 ans, pendant que les dettes publiques des titulaires d'un baccalauréat augmentaient de 5,2 %, les dettes privées du même groupe bondissaient de 53 %.
« Du fait que le coût initial des études postsecondaires continue de croître, un plus grand nombre de Canadiennes et de Canadiens doivent emprunter pour poursuivre leurs études, a expliqué Jessica McCormick, présidente nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. Les taux plus élevés d'emprunts privés, et, évidemment, les intérêts qui y sont associés, font en sorte que les banques réalisent plus de profits aux dépens des étudiantes et étudiants. »
De 2000 à 2010, le niveau d'endettement privé chez les titulaires de doctorats et de baccalauréats a grimpé de 4 % à 11,5 % par année. Si l'on applique aux dettes privées des étudiantes et étudiants les normes qu'applique la Banque du Canada à l'endettement des ménages, selon lesquelles une croissance annuelle supérieure à 4 % est inquiétante, il y a donc ici matière à sonner l'alarme. Selon le Programme canadien de prêts aux étudiants, plus de 40 % des emprunteuses et emprunteurs auront besoin d'un montant supérieur au maximum des prêts offerts l'an prochain.
« Chaque année, de plus en plus d'étudiantes et d'étudiants se tournent, après avoir contracté le maximum de prêts publics, vers des sources privées, comme les prêts bancaires, les marges de crédit et les cartes de crédit, pour boucler leurs fins de mois, a ajouté Mme McCormick. De même que l'endettement élevé des ménages, l'endettement élevé des étudiantes et étudiants ralentit la reprise et empêche les diplômées et diplômés canadiens de participer pleinement à l'économie. »
Le site Web de la Fédération présente une analyse plus approfondie sur le sujet :
cfs-fcee.ca/recherches_et_politiques/info-fiches-et-avis/?lang=fr
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est la plus grande organisation du genre au Canada. Elle rassemble plus d'un demi-million d'étudiantes et d'étudiants dans l'ensemble du Canada. La Fédération et ses organismes antérieurs représentent les étudiantes et étudiants au Canada depuis 1927.
SOURCE Fédération canadienne des étudiant(e)s
Sarah McCue, coordonnatrice des communications, 613-232-7394 ou [email protected]
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