Bilan 2009 du prix de l'essence: un marché qui défie toute logique, estime
CAA-Québec
QUÉBEC, le 28 janv. /CNW Telbec/ - Alors que la marge au détail moyenne prélevée sur un litre d'essence ordinaire en 2009 dans les deux plus importants marchés au Québec, soit Montréal et Québec, s'est élevée à 5,6 cents, celle d'autres plus petits marchés a été beaucoup plus mince en s'établissant à environ 3 cents. Or, comme un fort volume de vente est habituellement garant d'un meilleur prix pour les consommateurs, CAA-Québec dénonce le fait que pour une bonne partie de la population du Québec, cette logique ne s'applique pas.
Une logique inversée
En fait, CAA-Québec constate que ce sont les automobilistes du Centre-du-Québec (2,9 cents/litre) et des Laurentides (3,2 cents/litre) qui ont pu bénéficier des marges au détail les plus basses au Québec. Lorsque mis en relief avec ces deux régions, les paysages de Montréal et de Québec offrent une contradiction surprenante alors que le nombre d'essenceries et de bannières ainsi que les volumes de vente sont plus imposants que partout ailleurs. "Doit-on revisiter le principe à la base de l'économie de marché et conclure que plus un marché est petit et que les volumes de vente sont moindres, plus il est normal de retrouver de meilleurs prix? Et vice-versa? Si tel est le cas, il s'agit d'une bien mauvaise nouvelle pour les automobilistes des régions touchées", souligne Mme
Marge au détail provinciale moyenne
Pour la deuxième année consécutive, la marge au détail moyenne de Montréal et de Québec calculée par CAA-Québec surpasse la marge au détail provinciale moyenne calculée par la Régie de l'énergie (5,4 cents/litre). Rappelons que de 3,3 cents/litre qu'elle était en 2007, cette marge à Montréal a bondi en 2008 à 5,8 cents/litre pour s'établir à 5,6 cents/litre en 2009. Fait à noter, la marge moyenne de Sherbrooke se retrouve maintenant sous cette marge moyenne provinciale à 5 cents/litre.
Une stabilité inquiétante
Malgré une fluctuation quotidienne des indicateurs pétroliers, l'industrie peine à ajuster ses prix en conséquence. La preuve étant que des épisodes de stabilité surviennent régulièrement dans plusieurs régions. Or, ces situations sont rarement à l'avantage des automobilistes. Par exemple, CAA-Québec a observé une période particulièrement longue de stabilité à la pompe à Sherbrooke, soit 51 jours ouvrables consécutifs! "Durant cet épisode, les consommateurs ont dû composer avec une marge au détail oscillant à près de 10 cents/litre. À d'autres occasions, il est vrai de dire que la marge au détail a été beaucoup moins élevée, mais dans l'ensemble, en ne reflétant pas les indicateurs du marché, l'industrie prive les consommateurs de faire des achats qui correspondent à la véritable valeur du produit", précise Mme Gagnon.
Connaître l'état du marché, une nécessité!
Comme il vient de le faire auprès de la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Mme
Prix à la pompe versus prix réaliste
À 151 reprises sur 248 jours ouvrables à Montréal, le prix à la pompe de l'essence ordinaire a été plus élevé que le prix réaliste calculé quotidiennement par CAA-Québec pour son microsite Info Essence. Un ratio en constante évolution par rapport aux deux dernières années. Situation inverse à Québec, où le prix à la pompe a été plus élevé que le prix réaliste 107 jours ouvrables sur 248, soit une diminution de plus de 20 jours. Enfin, même scénario à Sherbrooke, où le prix à la pompe a été plus élevé que le prix réaliste 126 jours ouvrables sur 248, soit une diminution notable de près de 50 jours.
Des hauts et des bas à la pompe
C'est en juin que les prix les plus élevés ont été observés à Montréal (116,4 cents/litre) et à Québec et Sherbrooke (111,4 cents/litre). Les prix les plus bas ont été affichés en janvier, soit 74,5 cents/litre pour Montréal, 74,4 cents/litre pour Québec et 77,4 cents/litre pour Sherbrooke.
Prix à la hausse la veille de congés ou de week-ends : des faits surprenants!
Sur 52 semaines, le prix de l'essence ordinaire a augmenté 15 fois le vendredi à Montréal, contre 2 à Québec et 3 à Sherbrooke la veille des week-ends. Sur les 8 longues fins de semaine de 2009, Montréal a connu 5 baisses et 3 hausses; Québec et Sherbrooke, 2 baisses et 6 périodes de stabilité.
Sur les 15 fois où le prix à la pompe a augmenté le vendredi à Montréal, ----------------------------------------------------------------------- 9 de ces hausses ne trouvent aucune justification en regard des --------------------------------------------------------------- indicateurs pétroliers; elles sont donc inexplicables. -----------------------------------------------------
Prix à la rampe de chargement
Le prix moyen à la rampe de chargement de Montréal s'est établi à 54,86 cents/litre, contre 54,67 cents/litre à
Une marge de raffinage à la hausse
La marge moyenne de raffinage a augmenté de 3 cents/litre par rapport à 2008. Elle est passée de 8,2 cents/litre à 11,2 cents/litre. Le 13 février, cette marge a atteint un sommet à 22,9 cents/litre! La plus faible marge a été observée le 6 janvier à 4,1 cents/litre.
CAA-Québec, organisme à but non lucratif fondé en 1904, offre à un million de membres des services et privilèges dans les domaines de l'automobile, du voyage, de l'habitation et des services financiers.
Renseignements: Montréal: Brigitte Roussy, Relationniste, (514) 861-7111, poste 3210, [email protected]; Québec: Philippe St-Pierre, Conseiller en communication, (418) 624-2424, poste 2418, [email protected]
Partager cet article