Bilan de la première année de l'administration Coderre : beaucoup d'attentes, peu de résultats
Nouvelles fournies par
Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal31 oct, 2014, 11:36 ET
MONTRÉAL, le 31 oct. 2014 /CNW Telbec/ - Le chef de l'opposition officielle et chef intérimaire de Projet Montréal, Luc Ferrandez, accompagné de Marc-André Gadoury, leader, et Valérie Plante, leader adjointe, a fait aujourd'hui le bilan de la première année de l'administration Coderre. « L'année que nous venons de terminer à la Ville de Montréal a été marquée par des chicanes, un affaiblissement de la capacité des arrondissements à offrir des services de qualité aux Montréalais et une attaque frontale contre le transport en commun et le transport actif », a déclaré Luc Ferrandez.
Beaucoup d'attentes, peu de résultats
Depuis un an, le maire Coderre n'a pas ménagé ses efforts pour faire parler de lui dans les médias, mais force est de constater que son omniprésence est inversement proportionnelle aux réalisations qu'il a effectuées. « En un an, le maire Coderre a réussi à enlever tout sens au mot "priorité", lui qui s'en est trouvé des dizaines. Il devient difficile de savoir dans quelle direction Montréal s'en va alors que le maire trouve une nouvelle lubie chaque semaine. Pendant ce temps, on est toujours en attente de projets structurants pour la métropole », a ajouté Luc Ferrandez. D'ailleurs, la gestion à la petite semaine des dossiers aura joué des tours au maire lors de la première année de son mandat. « S'il y avait un seul mot pour décrire cette première année de l'administration Coderre, ce serait "improvisation" », a renchéri Marc-André Gadoury. Rappelons-nous que l'administration Coderre a dû, entre autres, reculer concernant la fermeture des salons de massage, essuyé une rebuffade de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) dans le dossier de la fermeture des bars à 5 h et subir une opposition soutenue à la réforme du financement des arrondissements, qui a été écrite sur un coin de table sans tenir compte des effets néfastes sur la qualité des services aux citoyens.
Réforme Coderre : plus de taxes, moins de services
Annoncée au milieu de l'été, la réforme du financement des arrondissements est un exercice qui vise à redistribuer l'enveloppe dédiée aux arrondissements selon des critères sélectionnés arbitrairement. Résultat : les arrondissements centraux ont été amputés d'une partie importante de leur budget, mettant en péril la qualité du service aux citoyens alors que les taxes augmentent toujours. « Le maire Coderre affirme avoir trouvé une formule magique pour que chaque arrondissement reçoive la somme qui lui est due, mais il a simplement ignoré des enjeux fondamentaux comme le patrimoine, la densité, l'achalandage des quartiers centraux, l'activité commerciale, le tourisme et la propreté des rues. Une artère peu fréquentée en périphérie recevra le même budget d'entretien qu'une rue stratégique comme le boulevard Saint-Laurent ou la rue Sainte-Catherine, c'est injuste et inacceptable », a ajouté Valérie Plante. Il est décevant que le maire veuille attendre plusieurs années avant de travailler au perfectionnement de la réforme puisque cela entraînera de nouveaux délais avant son application « Pendant ce temps, les citoyens paieront plus de taxes et auront moins de services », a poursuivi Luc Ferrandez, qui est aussi maire de l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal.
Coupures à la STM
Après avoir essuyé les coupures de l'administration Coderre, les usagers de la Société de transport de Montréal (STM) commencent à ressentir les effets pervers de celles-ci. En effet, la baisse de fréquence de passages de la ligne 747 ébranle sérieusement la qualité de service de cette desserte stratégique en plus de miner l'image et la compétitivité de l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau. De plus, tous les services réguliers de la STM ont vu leur fréquence diminuer. « Depuis les coupures du maire Coderre à la STM, les autobus circulant sur les rues commerciales passent aux demi-heures en dehors des heures de pointe. Cette décision aura des effets néfastes sur la vitalité économique et sur la fréquentation de nos commerces de quartier », a expliqué Marc-André Gadoury. Alors que le maire Coderre coupe dans le transport en commun, il encourage le gouvernement du Québec à investir 600 millions de $ pour un tronçon de 8 km d'autoroute au nord de Montréal qui servira uniquement 6000 automobilistes supplémentaires par jour. Ce projet fiscalement irresponsable aura comme effet de déverser un flot continu de nouveaux automobilistes sur l'avenue Papineau, qui est déjà congestionnée. « Les résidents d'Ahuntsic doivent déjà composer avec les automobilistes de la banlieue qui utilisent leurs rues résidentielles pour éviter le trafic sur la rue Papineau. L'autoroute 19 multipliera par dix ce problème et le maire Coderre ne semble pas du tout préoccupé par les conséquences que cela aura sur sa ville. Il a plutôt trouvé une nouvelle priorité : Bois-des-Filion », a-t-il ajouté.
L'ambiance ne s'est pas améliorée
Lors de la dernière campagne électorale, Denis Coderre annonçait qu'il venait à l'Hôtel de ville pour rétablir la confiance. Force est de constater qu'il n'y est pas arrivé. Après s'être mis à dos les arrondissements avec sa réforme bâclée, il s'est mis à dos les employés de la Ville en mettant inutilement de l'huile sur le feu lors de déclarations sur le projet de loi 3. Il règne à l'Hôtel de ville un climat de méfiance et de division qui n'aurait pas dû s'installer après avoir tourné la page sur l'administration Tremblay. Il n'est pas trop tard pour changer de cap. Mais, depuis quelques semaines, Denis Coderre semble malheureusement vouloir s'enfoncer encore plus loin dans son style de gestion autoritaire. « Le maire Coderre n'a pas respecté sa promesse de faire de l'Hôtel de ville un lieu non partisan et de collaboration. Pour preuve, l'équipe Coderre est le seul parti politique à n'avoir tenu aucun vote libre depuis un an, mettant en application une rigoureuse ligne de parti », a conclu Luc Ferrandez.
SOURCE : Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Catherine Maurice, Attachée de presse, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-3153 / 514 601-5542, [email protected]
Partager cet article