Bilan de mi-mandat de l'administration Coderre : revers retentissant pour l'année du transport en commun
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal02 nov, 2015, 10:51 ET
MONTRÉAL, le 2 nov. 2015 /CNW Telbec/ - L'année 2015 devait être l'année du transport en commun, aux dires du maire Denis Coderre. « L'administration Coderre a complètement failli à la tâche. Elle a continué de reporter d'importants investissements en transport en commun, bloqué l'autopartage en libre-service et, bien qu'elle ait sauvé à moyen terme BIXI, Montréal est la seule ville à ne pas avoir développé son système de vélos en libre-service. Pourtant, les besoins sont criants », a déploré Luc Ferrandez, chef de l'Opposition officielle.
En dépit des besoins grandissants de la population, la Société de transport de Montréal (STM) ne parvient pas à augmenter son offre de service en raison d'un manque d'investissements. « Les autobus se font de plus en plus attendre et lorsqu'ils arrivent, ils sont remplis à capacité. Dès l'arrivée de Denis Coderre, le budget de la STM a été réduit et le sous-financement se poursuit avec un manque à gagner de 32 M$. Cette dernière fait aujourd'hui face à un déficit de 149 bus par rapport à ce qui avait été prévu dans son Plan stratégique 2020. Comment le maire Coderre compte-t-il encourager les Montréalais à adopter le transport en commun si l'offre de service de la STM ne suit pas la demande? », a demandé Craig Sauvé, porte-parole en matière de transport.
Le désinvestissement dans le transport en commun est également visible lorsqu'on étudie le programme triennal d'immobilisations (PTI) de la STM. « Le PTI 2015-2017 prévoyait des investissements de 939 M$ en transport en commun pour la seule année 2016. Le PTI 2016-2018, présenté la semaine dernière par l'administration Coderre, ramène ce montant à 639 M$, une baisse de 300 M$. Le même procédé avait fait diminuer de 224 M$ l'enveloppe réservée au transport en commun pour l'année 2015. L'administration prévoit d'imposantes enveloppes dans ses PTI, mais tout cela n'est que du vent puisque, d'année en année, ces sommes sont reportées et, sur le terrain, rien ne bouge », a déclaré Craig Sauvé.
En plus de ne pas favoriser l'essor du transport en commun, l'administration Coderre semble disposée à approuver des projets conçus pour l'automobile, comme le prolongement de l'autoroute 19. « L'autoroute 19, lorsqu'elle rejoindra Bois-des-Fillion, incitera des milliers d'automobilistes à emprunter l'avenue Papineau, à Montréal, pour se rendre au centre-ville. La qualité de vie de la population montréalaise en sera grandement affectée. Pourtant, le maire Coderre a toujours défendu ce projet de 600 M$ qui ne profitera d'aucune façon aux Montréalais, faisant ainsi preuve d'un manque flagrant de vision », a indiqué Luc Ferrandez.
Ce manque de vision se reflète aussi dans les retards qui s'accumulent pour la mise en place de solutions efficaces pour faciliter la mobilité et réduire la congestion. « Après deux ans au pouvoir, Denis Coderre n'a toujours pas autorisé l'autopartage en libre-service partout à Montréal. Cela ralentit considérablement le développement de ce service très apprécié par les Montréalais. De la même manière, la Ville tarde à encadrer les services de covoiturage commercial qui viennent pourtant compléter l'offre de transport à Montréal et qui répondent à un réel besoin de la population », a souligné Marianne Giguère, vice-présidente de la Commission sur le transport.
Projet Montréal s'inquiète également de voir la Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPQ) prendre le contrôle de grands projets de développement des réseaux de transport collectif. Dorénavant, ces projets pourraient ne plus devoir répondre aux besoins de mobilité des Montréalais, mais être plutôt conçus pour rentabiliser des investissements. « Pour que les gens aient envie d'utiliser le transport en commun, ils doivent avoir accès à un service de qualité, adapté à leurs besoins et à coût raisonnable. Si la CDPQ a, comme prévu, le champ libre pour planifier les projets en transport collectif sans le regard averti de la Ville, on n'a aucune garantie que ces principes seront respectés. Le maire Coderre doit défendre les intérêts de ses concitoyens », a déclaré Marianne Giguère.
L'un des premiers dossiers que le maire Coderre devrait s'employer à défendre est le développement de BIXI à Montréal. « Denis Coderre se targue d'avoir sauvé BIXI, mais depuis son entrée en fonction, aucun nouveau vélo et aucune nouvelle borne n'ont été ajoutés sur le territoire de Montréal. Pendant ce temps, près de 20 000 nouveaux vélos ont été achetés par les autres villes qui utilisent le même système. Si le maire Coderre aime à ce point BIXI, il devrait faire en sorte que cela se sente sur le terrain et investir dans l'achat de nouveaux vélos et de nouvelles bornes pour permettre au service de croître », a soutenu Marianne Giguère.
Projet Montréal croit qu'il suffirait d'un peu de volonté politique de la part de Denis Coderre pour que ces dossiers progressent efficacement. « On l'a vu avec la Politique sur l'industrie du taxi. Denis Coderre est capable de mener à terme certains projets, pour peu qu'il prenne la peine de s'y intéresser. En moins de deux ans, nous sommes passés d'une intention à une politique adoptée qui sera mise en œuvre sous peu. Il y a certes des lacunes dans la mise en application de cette politique et les moyens de financement ne sont pas clairs, mais l'intention est là », a conclu Craig Sauvé.
SOURCE Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Marie-Eve Gagnon, Attachée de presse, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-0247 / 514 516-3120, [email protected]
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